Au lendemain de la publication de la nouvelle tarification du kilowattheure (kWh) produit par les générateurs privés en octobre à 5 200 livres, le rassemblement des propriétaires de générateurs privés, présidé par Abdo Saadé, a contesté dans un communiqué les chiffres présentés. Selon le syndicat, cette tarification est « injuste » car elle ne prend pas en compte tous les coûts assumés par les propriétaires, en particulier pour une fourniture de courant de plus « de 20 heures ». Celle-ci semble exagérée, selon plusieurs témoignages recueillis par L’Orient-Le Jour, qui estiment plutôt une couverture de 10 à 12 heures.
Le syndicat accuse le ministère de ne pas respecter la tarification en vigueur, qui devrait plutôt être, selon lui de « 5 900 livres ». De plus, au lieu de payer 30 000 et 60 000 livres pour 5 et 10 A, il préconise plutôt un tarif de 50 000 livres pour 5 A et souhaite imposer une majoration de 50 000 livres pour chaque 5 A supplémentaires, portant les 10 A à 100 000 livres. L’Orient-Le Jour avait tenté depuis plusieurs mois d’obtenir des explications sur ces critères, auprès du ministère et des propriétaires de générateurs, sans succès.
Le président du conseil municipal de Hadeth, dans la banlieue est de Beyrouth, a, lui, exhorté les propriétaires de générateurs de respecter la tarification du ministère et demandé aux abonnés de refuser de payer tout frais supplémentaire.
Depuis le début de la crise des carburants au printemps, les propriétaires de générateurs privés, des exploitants illégaux mais tolérés en raison de la faiblesse de production d’Électricité du Liban (EDL), réclament chaque mois une hausse des tarifs, en raison, dans un premier temps, de la difficulté de se procurer du carburant aux prix subventionnés, et ensuite en raison des frais d’entretien des générateurs facturés en dollars frais.
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