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Dernières Infos - Pandémie

Le G20 Finances et Santé s'engage à accélérer l'accès aux vaccins anti-Covid


Un homme se faisant vacciner à Séoul, en Corée du Sud, le 29 octobre 2021. Photo d'illustration REUTERS/Kim Hong-Ji

Les ministres des Finances et de la Santé des pays du G20, réunis vendredi à Rome, se sont engagés à accroître leur soutien aux pays vulnérables et à "maîtriser" la pandémie de coronavirus "partout et le plus rapidement possible".

"Nous devons veiller à ce que toute la population mondiale ait un accès rapide et équitable aux vaccins", a déclaré le ministre italien de la Santé Roberto Speranza sur sa page Facebook. "Sans investissement dans la santé de chaque être humain, il n'y a pas de croissance sociale ou économique", a-t-il relevé à l'issue de la réunion, qui n'a cependant pas permis de déboucher sur des engagements chiffrés, à la veille du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G20.

Afin d'atteindre l'objectif fixé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de vacciner au moins 40% de la population mondiale d'ici la fin 2021 et 70% d'ici la mi-2022, les ministres ont promis de "stimuler l'offre de vaccins et de produits médicaux de base" dans les pays en développement.

"Si nous voulons être en meilleure position pour faire face aux futures menaces sanitaires mondiales, c'est maintenant qu'il faut agir. Nous ne pouvons pas laisser passer cette occasion", a commenté après la réunion le Commissaire européen à l'Economie, Paolo Gentiloni. Il a salué la création d'un groupe d'action "chargé de renforcer le dialogue et la coopération entre les responsables des politiques de santé et de finance". Il devra se réunir avant la fin de l'année pour convenir d'une "feuille de route initiale".

La France a plaidé vendredi à Rome pour une "redistribution plus forte des vaccins" à destination des pays en développement et estimé qu'il fallait débloquer 100 milliards de dollars pour les aider à relancer leurs économies terrassées par la pandémie.

"Menace majeure" 
"Les pays développés ont consacré 25% de leur richesse nationale à la protection et la relance de leurs économies pendant la crise, et les pays en développement 2,5%, dix fois moins", a déclaré à l'AFP le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire. "L'un des risques importants à long terme, c'est qu'au sortir de cette crise, les pays développés redémarrent très vite et très fort, alors que les pays en développement sont confrontés à de grandes difficultés", a-t-il fait valoir. "Cette grande divergence est l'un des risques stratégiques majeurs qui peut se traduire par de l'insécurité, par du terrorisme et par des flux migratoires massifs." Pour y "apporter des réponses concrètes", il faudra assurer "un meilleur partage des vaccins à destination des pays en développement", selon M. Le Maire. En outre, "il faudra 100 milliards de dollars pour aider les pays en développement à relancer leur activité économique". Il juge aussi primordial de "rééquilibrer le soutien économique aux pays en développement pour éviter cette grande divergence qui est une menace majeure pour la stabilité de la planète dans les années à venir".

Les ministres des Finances du G20 ont approuvé lors de leur dernière réunion à Washington à la mi-octobre l'initiative du Fonds monétaire international d'augmenter l'aide aux pays les plus vulnérables, sous la forme d'une nouvelle émission de droits de tirage spéciaux (DTS) d'un montant de 650 milliards de dollars. Mais contrairement à leurs homologues du G7, qui se sont engagés à reverser 100 milliards d'euros de DTS aux pays en développement, les ministres du G20 n'ont pas précisé le montant qui leur serait redistribué. 

Les ministres des Finances et de la Santé des pays du G20, réunis vendredi à Rome, se sont engagés à accroître leur soutien aux pays vulnérables et à "maîtriser" la pandémie de coronavirus "partout et le plus rapidement possible".
"Nous devons veiller à ce que toute la population mondiale ait un accès rapide et équitable aux vaccins", a déclaré le ministre italien de la Santé...