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Culture - Film

Avant-première parisienne de « Liban 1982 »

Avant-première parisienne de « Liban 1982 »

« Magnifique film sur l’éducation, l’enfance et la guerre ». Photo DR

Comment peut-on mener à bien des relations humaines, familiales, amoureuses ou professionnelles dans une atmosphère de fin de monde et alors que la planète chavire ? Comment des adultes, déstabilisés par une situation de guerre, peuvent-ils essayer de cacher leur angoisse vis-à-vis des enfants dont ils ont la charge ? Tel est le propos de Liban 1982, film de Oualid Mouannes, qui était projeté en avant-première au siège de l’Unesco à Paris, événement coorganisé par les délégations permanentes du Liban et de la France auprès de l’Unesco dans le cadre des Journées du cinéma libanais lancées en 2019 par l’organisme onusien. Ce film, dont la sortie est prévue en France le 24 novembre prochain, raconte l’histoire, dans le contexte de l’invasion israélienne du Liban en 1982, dans une école privée en périphérie de Beyrouth, du jeune Wissam, onze ans, qui tente de confesser son amour à l’une de ses camarades de classe. Au même moment, ses professeurs, qui partagent un différend politique, essayent, tant bien que mal, de faire bonne figure en masquant leurs craintes.

« Magnifique film sur l’éducation, l’enfance et la guerre ». Photo DR

Ce film d’une grande sensibilité mêle le monde de l’enfance, supposé rester hors du drame qui se joue et celui des adultes essayant de gérer une situation qui lui échappe. Mohammad Dalli dans le rôle de Wissam et Nadine Labaki dans le rôle de Yasmine, la maîtresse d’école, sont bouleversants de sincérité. Ils sont entourés d’acteurs qui campent avec grand naturel l’innocence des enfants et le malaise des adultes.

Avant la projection, l’ambassadrice du Liban auprès de l’Unesco, Sahar Baassiri, avait accueilli le public, venu très nombreux, en mettant l’accent sur la créativité libanaise toujours bouillonnante malgré les épreuves traversées par notre pays, affirmant qu’au Liban, actuellement, la culture est non seulement essentielle, mais salvatrice.

Pour mémoire

« 1982 » : pour une profonde compréhension de notre passé

L’ambassadrice de France auprès de l’Unesco Véronique Roger-Lacan est, quant à elle, revenue sur l’inaliénable amitié entre les deux pays et sur le projet « Li Beirut » lancé par l’Unesco pour la réhabilitation de la ville par l’éducation et la culture après l’explosion du 4 août, projet qu’elle suit très attentivement. « Magnifique film sur l’éducation, l’enfance et la guerre », a-t-elle réagi sur son compte Twitter le lendemain de la projection.

Un débat modéré par la journaliste Dalal Mawad a suivi le film. Le réalisateur Oualid Mouannes, la productrice Myriam el-Hajj et la salle ont échangé autour des deux thèmes essentiels du financement des industries créatives et de l’absence d’un livre d’histoire unifié au Liban.

« Admirables Libanais qui se distinguent par leur courage à créer malgré l’interminable tourmente dans laquelle ils vivent depuis près d’un demi-siècle », a conclu un spectateur anonyme, en sortant de la projection les yeux rougis par l’émotion.

Comment peut-on mener à bien des relations humaines, familiales, amoureuses ou professionnelles dans une atmosphère de fin de monde et alors que la planète chavire ? Comment des adultes, déstabilisés par une situation de guerre, peuvent-ils essayer de cacher leur angoisse vis-à-vis des enfants dont ils ont la charge ? Tel est le propos de Liban 1982, film de Oualid Mouannes, qui était...

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