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Dernières Infos - Combats de Tayouné

"Le gouvernement ne se mêle pas des dossiers judiciaires", assure Mikati


Le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, lors d'une interview à Beyrouth avec l'agence Reuters, le 14 octobre 2021. Photo REUTERS/Mohamed Azakir

Le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, s'est entretenu samedi avec le ministre de la Justice, Henri Khoury, le président du Conseil supérieur de magistrature (CSM), le juge Souheil Abboud, et le procureur général près la Cour de cassation, le juge Ghassan Oueidate, avec qui il a discuté des combats miliciens meurtriers jeudi à Tayouné, dans le sud de Beyrouth, et a assuré que le gouvernement ne se mêle pas de l'enquête en cours.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), les responsables ont insisté sur "la nécessité d'accélérer l'enquête sur ce qu'il s'est passé, afin de traduire les auteurs des incidents devant les autorités judiciaires compétentes". "Le dossier complet est entre les mains des services de sécurité, sous la supervision de la justice", a affirmé M. Mikati. "Le gouvernement insiste à ne pas se mêler des dossiers judiciaires. C'est au pouvoir judiciaire de prendre les décisions qu'il juge convenables", a-t-il ajouté. L'armée a arrêté neuf suspects dans le cadre de cette enquête ouverte jeudi après les combats.

Le Hezbollah et ses alliés exigent le départ du juge Tarek Bitar qui, malgré de fortes pressions, veut poursuivre plusieurs responsables dans son enquête sur l'explosion au port de Beyrouth du 4 août 2020, qui a fait plus de 200 morts. Mais les responsables politiques refusent d'être interrogés, même si les autorités ont reconnu que les énormes quantités de nitrate d'ammonium qui ont explosé avaient été stockées au port pendant des années sans précaution. Jeudi, la situation a explosé dans la rue, lorsqu'une manifestation contre M. Bitar devant le palais de Justice à Beyrouth a dégénéré en affrontements armés à Tayouné, entre miliciens du Hezbollah et d'Amal, d'un côté, et d'autres postés dans les quartiers chrétiens adjacents, d'un autre côté. Ces affrontements ont fait sept morts et 32 blessés, dont certains sont dans un état critique et font craindre d'autres dérapages sécuritaires. La manifestation de jeudi s'est produite après que la Cour de cassation a rejeté des plaintes de députés et ex-ministres à l'encontre de M. Bitar, lui permettant de reprendre ses investigations.

Dans ce contexte, la chaîne LBCI rapporte samedi que le magistrat Bitar sera entendu mardi par le Conseil supérieur de magistrature "afin qu'il exprime son avis au sujet de l'enquête en cours sur l'explosion au port". 

Le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, s'est entretenu samedi avec le ministre de la Justice, Henri Khoury, le président du Conseil supérieur de magistrature (CSM), le juge Souheil Abboud, et le procureur général près la Cour de cassation, le juge Ghassan Oueidate, avec qui il a discuté des combats miliciens meurtriers jeudi à Tayouné, dans le sud de Beyrouth, et a assuré que le...