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Le Liban évoqué lors d'un entretien téléphonique Macron-MBS

Le Liban évoqué lors d'un entretien téléphonique Macron-MBS

Le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane et le président français Emmanuel Macron durant le G20 à Buenos Aires, le 30 novembre 2018. Bandar al-Jaloud/Saudi Royal Palace/AFP

Le président, français Emmanuel Macron s’est entretenu au téléphone  jeudi soir avec le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammad Ben Salmane (MBS), un entretien au cours duquel a notamment été évoquée la situation au Liban, rapporte une source à l’Élysée à des journalistes.

Selon cette source, les deux hommes ont abordé les relations bilatérales entre la France et le royaume saoudien. Les discussions ont en outre porté sur la situation en Afghanistan, les suites de la conférence de Bagdad pour la coopération et le partenariat tenue fin août dans la capitale irakienne,  ainsi que sur les questions régionales au Moyen-Orient, et "en particulier au Liban".

L'agence d'information officielle saoudienne SPA avait de son côté confirmé hier soir la conversation téléphonique, sans toutefois citer le Liban parmi les questions évoquées entre les deux dirigeants. Selon l'agence, Emmanuel Macron et MBS ont discuté des relations bilatérales et des opportunités de les renforcer, ainsi que des développements dans la région. Ils ont insisté sur l'importance de préserver la paix au Moyen-Orient et d'appuyer les efforts déployés dans ce sens.

Le royaume wahhabite a longtemps joué un rôle-clé au Liban et participé à l'élaboration de l'accord de Taëf de 1989 qui avait mis fin la guerre civile. Mais depuis 2017 et l'épisode de la séquestration de l'ancien Premier ministre Saad Hariri en Arabie saoudite, vraisemblablement sur ordre du prince héritier, Riyad semble s'être désengagé du dossier libanais, dénonçant la mainmise du Hezbollah et de l'Iran chiite sur le pays. Des saisies en Arabie de grandes quantités de drogues en provenance du Liban n'ont fait que compliquer ces relations au cours des derniers mois, alors que le Liban s'enfonce dans une grave crise socio-économique et politique.

A contrario, la France s’était  pleinement impliquée dans les efforts visant à faire sortir le Liban de la crise, et notamment la formation d’un gouvernement après treize mois de blocage. Emmanuel Macron s’était notamment entretenu le 5 septembre avec le président iranien Ibrahim Raïssi, qui lui avait assuré que Téhéran n'épargnerait "aucun effort" pour aider à la formation d'un gouvernement, alors que le Hezbollah pro-iranien et son allié, le camp du chef de l'État Michel Aoun, étaient accusés par leurs détracteurs d'entraver la mise en place du cabinet. La nouvelle équipe ministérielle  a été formée quelques jours plus tard, le 10 septembre.

Alors qu'Emmanuel Macron était le premier chef d’État à recevoir Nagib Mikati, en tant que Premier ministre, le 24 septembre dernier,  l’Arabie saoudite n’a eu aucun contact avec le nouveau gouvernement.


Le président, français Emmanuel Macron s’est entretenu au téléphone  jeudi soir avec le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammad Ben Salmane (MBS), un entretien au cours duquel a notamment été évoquée la situation au Liban, rapporte une source à l’Élysée à des journalistes.Selon cette source, les deux hommes ont abordé les relations bilatérales entre la France et le...