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Politique - Diplomatie

Les Etats-Unis et le Qatar sanctionnent ensemble des "financiers" du Hezbollah

Quatre ressortissants Qataris, un Bahreïni, un Saoudien et un Palestinien, ainsi qu'une société immobilière basée au Qatar, sont visés par ces sanctions.

Les Etats-Unis et le Qatar sanctionnent ensemble des

Des partisans du Hezbollah à la frontière-sud du Liban, le 25 mai 2020. Photo d'archives AFP / MAHMOUD ZAYYAT

Le Trésor américain et le Qatar ont imposé mercredi conjointement des sanctions contre huit personnes - quatre Qataris, un Palestinien, un Saoudien et un Bahreïni - accusées d'être liées au Hezbollah, parti libanais pro-iranien classé groupe terroriste par Washington.

Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (Office of Foreign Assets Control – OFAC) du Trésor a indiqué dans un communiqué publié sur le site de l'institution qu'une société immobilière basée au Qatar, et liée à une des personnes visées par les sanctions, est également visée. Les liens de ces entités avec le parti chiite n'est pas expliqué par l'OFAC.

Les personnes ciblées sont, selon le site du Trésor, les Qataris Ali Reda Hassan Al-Banai, Abd al-Mouayyid Al-Banai, Soulayman al-Banai, et Ali Rida Lari ; Yahya Mohammad Abd al-Muhsin, un ressortissant saoudien ; Majdi Fayez al-Ustaz, un Palestinien résidant en Turquie ; et Abd el-Rahman Chams, un Bahreïni. La société visée par les sanctions est Aldar Properties, qui est liée au Qatari Soulayman al-Banai. Deux d'entre eux, sont accusés par le Trésor d'avoir "envoyé des dizaines de millions de dollars" au Hezbollah.

Concrètement, leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis sont gelés et l'accès au système financier américain leur est barré. Doha a pris des mesures similaires.

"Vaste coopération bilatérale"
Ces sanctions sont "l'une des mesures conjointes les plus significatives que nous ayons pris avec un partenaire membre du Conseil de coopération du Golfe", et "soulignent notre vaste coopération bilatérale pour contrer le financement du terrorisme", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans un communiqué.

Pour mémoire

Comprendre les sanctions US et la position du Liban, en première ligne de la guerre financière

Les autres pays du Golfe, et parfois aussi les Etats-Unis, ont accusé par le passé le Qatar d'être trop proche de l'Iran voire de soutenir des mouvements islamistes. Mais sous la pression de Washington, soucieux de former un front anti-Téhéran, Doha a finalement fait la paix avec ses puissants voisins, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. Et les Etats-Unis se sont de plus en plus rapprochés de cet allié qui s'est révélé incontournable au moment de quitter l'Afghanistan.

Le Hezbollah, créé en 1982 avec le soutien de l'Iran dans le cadre de la lutte contre l'occupation israélienne du Liban, a accru son influence dans le pays du Cèdre, où il est le seul à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990. Il mène en outre des opérations militaires dans la région, notamment en Syrie en soutien au régime de Bachar el-Assad, ou encore en Irak et au Yémen aux côtés des rebelles houthis. Une dizaine de pays, avec à leur tête les États-Unis, considèrent le parti chiite comme un groupe terroriste. C'est dans ce cadre que Washington impose régulièrement des sanctions à des cadres et membres du parti ainsi qu'à des personnes considérées comme lui apportant un soutien financier et logistique. Il y a deux semaines, l'administration US avait annoncé des sanctions financières à l'encontre de Libanais, Koweïtiens et Chinois affiliés au parti libanais, notamment un haut responsable et un intermédiaire financier de la formation chiite. 

Le Trésor américain et le Qatar ont imposé mercredi conjointement des sanctions contre huit personnes - quatre Qataris, un Palestinien, un Saoudien et un Bahreïni - accusées d'être liées au Hezbollah, parti libanais pro-iranien classé groupe terroriste par Washington.Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (Office of Foreign Assets Control – OFAC) du Trésor a indiqué dans un...

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