Deux Libanais qui étaient détenus aux Émirats sont arrivés à Beyrouth

Deux Libanais qui étaient détenus aux Émirats arabes unis sont arrivés dans la nuit de samedi à dimanche à Beyrouth, à bord d'un avion de la Middle East Airlines en provenance de Dubaï, après leur libération obtenue grâce à une médiation du général Abbas Ibrahim, directeur de la Sûreté générale libanaise. Il s'agit, selon des médias locaux, de Ahmad Sobh et Hussein Barada. Leurs familles, qui les attendaient à l'Aéroport international de Beyrouth, ont célébré leur arrivée et remercié le directeur de la SG pour ses efforts de médiation.

Neuf autres détenus libanais aux Émirats arabes unis avaient été libérés en février dernier dans le même contexte. Plusieurs Libanais résidant dans ce pays du Golfe, en majorité des musulmans chiites, avaient été condamnés au cours des dernières années pour des liens présumés Hezbollah, inscrit par le gouvernement émirati et plusieurs autres monarchies du Golfe sur la liste des organisations terroristes. Certains Libanais concernés par l'accord sont détenus depuis deux ans, d'autres ont été interpellés il y a quatre ou huit mois, avait précisé à l'AFP en février le général Ibrahim, sans fournir davantage de détails sur les motifs de leur arrestation. L'influent responsable confie plancher sur ce dossier depuis deux ans, après avoir été approché par les familles des détenus.

Pour mémoire

Arrivée à Beyrouth de huit Libanais libérés par les Emirats

Les Libanais vivant dans les monarchies du Golfe se sont parfois retrouvés au cœur des tensions régionales et du bras de fer opposant les monarchies sunnites du Golfe à l'Iran chiite. En mai 2019, Amnesty international avait rapporté des peines de prison pour trois Libanais accusés aux Émirats d'avoir formé une "cellule terroriste" et "planifié des attaques" sur ordre du Hezbollah. En 2016, des Libanais ont aussi été expulsés de Bahreïn pour "appartenance ou soutien au Hezbollah".

Abbas Ibrahim a joué un rôle diplomatique majeur sur plusieurs dossiers au cours des dernières années, avec des visites au niveau régional, mais aussi des déplacements à Washington ou à Paris.