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Activistes syriens arrêtés : des ONG s'inquiètent des risques encourus en cas de déportation

Activistes syriens arrêtés : des ONG s'inquiètent des risques encourus en cas de déportation

L'ambassade de Syrie au Liban. Photo SANA

Plusieurs ONG de défense des droits de l'homme au Liban ont appelé lundi l'Etat libanais à respecter le principe de non-refoulement concernant l'affaire de six réfugiés syriens arrêtés fin août près de l'ambassade de Syrie, et pour lesquels un ordre de déportation aurait été émis dimanche, arguant des risques encourus par ces détenus en cas de retour dans leur pays. 

Dans un communiqué conjoint publié notamment sur le site d'Alef (Act for Human Rights), les organisations ont exprimé leur "profonde inquiétude" concernant l'ordre de déportation des six Syriens. "Nous appelons les autorités libanaises à respecter le principe de non-refoulement, à assurer un suivi judiciaire adéquat à cette affaire, l'accès des détenus à un avocat et à mettre un terme à leur détention arbitraire", ont-elles écrit. 

Ces six personnes, arrêtées pour "entrée illégale sur le territoire libanais", sont toujours détenues par la Sûreté générale libanaise et un ordre de déportation a été émis le 5 septembre, ont-elles indiqué, affirmant, en citant l'avocat d'un des détenus, qu'au moins l'un d'entre eux avait été battu pendant son interrogatoire. En outre, ils n'ont pas eu immédiatement accès à un avocat et n'ont pas encore été présentés à un juge, en violation du Code de procédure criminelle qui donne le droit à toute personne appréhendée par les forces de sécurité d'apparaître devant un juge dans les 48 heures suivant son arrestation. Les ONG, dont le Centre libanais pour les droits humains (CLDH), dénoncent également que l'ordre de déportation a été émis "sans prendre en considération les risques encourus en Syrie" par ces détenus, dont plusieurs sont des activistes bien connus à Deraa, "y compris les risques de détention, de disparition forcée, de torture et d'autres violations des droits humains".

Ces six Syriens avaient été arrêtés entre le 24 et le 27 août, aux abords de l'ambassade syrienne. Plusieurs d'entre eux sont originaires de Deraa, berceau du soulèvement contre le régime Assad en 2011, et dont la province du même nom est régulièrement secouée par des attentats et des attaques contre les forces de Bachar el-Assad depuis sa reconquête à l'été 2018. Depuis fin juillet, de violents combats ont éclaté dans cette province tandis que les forces du régime resserraient l'étau sur Deraa al-Balad, grand quartier du sud de la ville éponyme tenu par d'anciens rebelles. En un mois, les combats ont fait 38.600 déplacés, dont la plupart ont fui Deraa al-Balad, avait indiqué mardi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha). Parmi ces déplacés, environ 15.000 sont des femmes et plus de 20.400 des enfants, selon l'Ocha. Un fragile accord de cessez-le-feu avait été décrété la semaine dernière.

Plusieurs ONG de défense des droits de l'homme au Liban ont appelé lundi l'Etat libanais à respecter le principe de non-refoulement concernant l'affaire de six réfugiés syriens arrêtés fin août près de l'ambassade de Syrie, et pour lesquels un ordre de déportation aurait été émis dimanche, arguant des risques encourus par ces détenus en cas de retour dans leur pays. Dans un...