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Société - Transports

L’Aéroport international de Beyrouth tient bon... pour le moment

La diffusion, sur les réseaux sociaux, du hall des départs plongé dans le noir avait suscité des craintes il y a quelques jours.

L’Aéroport international de Beyrouth tient bon... pour le moment

Pour le moment, l’aéroport de Beyrouth est régulièrement approvisionné en mazout. Photo archives AFP

Les images se sont répandues sur les réseaux sociaux comme une traînée de poudre. On y voit une foule de passagers faire la queue, devant les comptoirs d’enregistrement de l’Aéroport international de Beyrouth (AIB), dans le noir presque complet. À l’instar des habitations, des commerces, des hôpitaux, l’aéroport serait-il rattrapé par la crise en général, et la pénurie de carburant et d’électricité en particulier ?

Du côté de l’AIB, on se veut toutefois rassurant. « Non, nous ne sommes pas à court de mazout à l’aéroport », assure Fadi el-Hassan, directeur de l’Aviation civile au sein de l’AIB. « Le gouvernement nous a donné la priorité, et nous pouvons toujours nous approvisionner régulièrement en mazout au prix du marché directement auprès des installations pétrolières de Zahrani (au Liban-Sud, NDLR) », explique-t-il.

Depuis des mois maintenant, le Liban est en butte à une pénurie de carburants qui engendre un rationnement drastique de la production d’Électricité du Liban, mais aussi un rationnement de la production par les générateurs, qui fonctionnent au mazout.

En ce qui concerne la photo qui a fait le tour des réseaux sociaux, M. Hassan explique qu’il existe toujours un petit délai pour la mise en route des générateurs, quand s’interrompt l’alimentation en électricité par EDL. « Il arrive alors que l’électricité se coupe pendant un petit moment. Les passagers sont alors pris de panique et commencent à prendre des photos », ajoute-t-il.

Pour mémoire

Pauvreté de moyens et manque total de coordination, constate un rapport du ministre de l’Intérieur

Si l’alimentation en électricité est assurée, l’AIB est toujours contraint, dans le contexte de crise libanaise, de faire des économies d’énergie. « Il nous arrive d’être contraints d’éteindre la climatisation dans certaines salles, mais la lumière et les machines restent alimentées en électricité afin de garantir la sécurité de tous et le fonctionnement fluide de l’aéroport », explique le directeur de l’AIB.

Il n’en demeure pas moins que la crise a accru la pression sur l’aéroport, et ce surtout en cette fin août, période des grands départs. « Chaque année, en cette période, l’aéroport est en suractivité et il y a des retards de temps à autre. Mais cette année, la crise vient ajouter son grain de sel. En effet, au début des vacances d’été, le Liban a connu un afflux important d’expatriés qui souhaitaient rester plus ou moins longtemps. Mais avec l’aggravation de la situation et les multiples pénuries que connaît le pays, la plupart d’entre eux ont décidé de repartir au même moment », explique Jean Abboud, président du syndicat des agences de voyages. « À cela s’ajoute la vague d’émigration, qui touche essentiellement les étudiants et les professionnels, ainsi que les mesures liées au Covid-19 qui varient selon les destinations des vols et ralentissent tout. Avec tous ces ingrédients, vous obtenez la recette parfaite pour une situation chaotique à l’aéroport », poursuit le voyagiste qui assure toutefois qu’il n’y a pas de défaillances opérationnelles à l’aéroport.

« Nous comptons sur l’État »

Des propos confirmés par le témoignage de voyageurs qui, bien qu’ayant enduré de longues heures d’attente et des retards, confirment que l’aéroport reste fonctionnel. « Mon vol vers le Canada a dû être retardé de deux heures, l’attente n’en finissait pas. Mais toutes les machines fonctionnaient normalement », affirme un jeune Libanais ayant souhaité garder l’anonymat.

En cette période de l’année, renchérit un autre voyagiste ayant plus de 30 ans d’expérience à l’aéroport de Beyrouth, « l’AIB, comme beaucoup d’autres aéroports à travers le monde, est généralement surchargé ». « Le problème avec l’AIB, c’est qu’il est trop petit et n’arrive donc pas à absorber les pressions supplémentaires qui s’imposent sur lui. Mais en soi, l’aéroport continue de fonctionner normalement », assure-t-il. Sauf peut-être il y a quelques jours, quand le tapis de transport des bagages s’est arrêté, paralysant toute l’activité pendant pratiquement deux heures… « Il s’agissait là probablement d’un problème technique. Mais cet incident montre vraiment à quel point il est important de maintenir le fonctionnement des machines à l’aéroport », souligne-t-il.

Pour mémoire

A l'AIB, un tapis roulant en panne provoque des files monstres dans le hall des enregistrements

Alors que la situation ne cesse de se dégrader au Liban, enfoncé dans la crise depuis plus de deux ans, des plans de secours ont-ils été prévus pour assurer une continuité dans l’approvisionnement en mazout par exemple ? « Vous savez, si, un jour, il n’y pas plus du tout de mazout dans le pays, eh bien, il n’y en a plus. Je ne peux absolument rien garantir aujourd’hui. Nous comptons sur l’État et le gouvernement pour nous aider à maintenir notre approvisionnement », indique Fadi el-Hassan.

Interrogé sur les garanties d’approvisionnement de l’AIB, le député Nazih Najem, président de la commission parlementaire des Travaux publics, laisse toutefois planer la possibilité d’importer du mazout au prix non subventionné du marché. « Bien entendu, il serait complètement inacceptable de plonger l’aéroport dans le noir. Si nous arrivions à un point où nous ne pouvons plus importer de mazout pour l’aéroport, ce dernier pourrait s’approvisionner en achetant au prix du marché, sans passer par la case des subventions, comme le font certains industriels aujourd’hui », indique le député.

Covid-19 : Nouvelles conditions d’entrée en Allemagne et en Belgique

La compagnie libanaise Middle East Airlines (MEA) a publié hier les nouvelles restrictions sanitaires concernant les passagers en partance pour l’Allemagne et la Belgique, après que l’Union européenne eut retiré lundi le Liban des pays « sûrs » du point de vue sanitaire.

Allemagne

Les personnes détenant un visa de type C, et qui sont complètement immunisées contre le coronavirus depuis plus de 14 jours avec l’un des vaccins reconnus par l’UE (Pfizer, AstraZeneca, Moderna et Janssen), peuvent voyager en Allemagne. Toutefois, les tests PCR ou antigéniques ne sont plus recevables pour les détenteurs de ce type de visa.

Les citoyens allemands, résidents en Allemagne ou dans l’un des pays de l’UE, ainsi que les détenteurs d’un visa de type D, peuvent entrer en Allemagne à condition de présenter un résultat négatif de test PCR, effectué 72 heures avant leur arrivée en Allemagne, ou celui d’un test antigénique effectué 48 heures avant leur arrivée. Les voyageurs peuvent aussi présenter un certificat de vaccination indiquant qu’ils ont reçu deux doses de vaccin anti-Covid depuis plus de 14 jours. Ceux qui n’ont reçu qu’une seule dose mais qui ont déjà contracté le virus sont également autorisés à accéder au territoire allemand. Par ailleurs, les enfants de moins de 12 ans qui ne sont pas vaccinés peuvent voyager en Allemagne, à condition d’être accompagnés par l’un de leurs parents qui soit complètement immunisé avec un vaccin anti-Covid. La compagnie Middle East a enfin demandé aux passagers de s’inscrire sur le lien suivant :

www.einreiseanmeldung.de

Belgique

Concernant la Belgique, la MEA a indiqué que les passagers détenant un visa de type C et ayant reçu les doses nécessaires pour une immunité complète d’un vaccin anti-Covid accrédité par l’UE depuis plus de quatorze jours peuvent entrer en territoire belge. Tout comme pour l’Allemagne, les tests PCR et antigéniques ne sont plus valides. Les voyageurs non vaccinés et détenant un visa de type C peuvent toutefois demander un certificat de voyage urgent de l’ambassade belge au Liban à condition de présenter un résultat négatif de test PCR, effectué 72 heures avant leur arrivée en Belgique. La compagnie a enfin appelé les voyageurs à s’inscrire sur le lien suivant : www.info-coronavirus.be/en/travels


Les images se sont répandues sur les réseaux sociaux comme une traînée de poudre. On y voit une foule de passagers faire la queue, devant les comptoirs d’enregistrement de l’Aéroport international de Beyrouth (AIB), dans le noir presque complet. À l’instar des habitations, des commerces, des hôpitaux, l’aéroport serait-il rattrapé par la crise en général, et la pénurie de...

commentaires (2)

Quid du carburant des avions ?

Joema

16 h 38, le 03 septembre 2021

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Commentaires (2)

  • Quid du carburant des avions ?

    Joema

    16 h 38, le 03 septembre 2021

  • GRACE AUX EMIGRES DES DERNIERES ANNEES ET QUI REVIENNENT CHAQUE ANNEE REVOIR LEURS PARENTS. COMME CA CONTINUE ET L,EMIGRATION SURTOUT DES CHRETIENS S,ACCENTUE CES EMIGRES DEVIENDRONT PARTIE DE LA DIASPORA ETERNELLE QUI NE CONNAIT DU PAYS QUE LE NOM. C,EST A CE DESTIN TRAGIQUE QUE LE GRAND BELIER DU MAL DIRIGE LES CHRETIENS TOUT COMME LES AUTRES COMMUNAUTES DU PAYS EXCEPTION FAITE DE SES MAITRES CHIITES.

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    11 h 08, le 03 septembre 2021

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