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Dernières Infos - Crise au Liban

Tleiss : Le tarif du taxi "service" à 10.000LL à condition d'appliquer l'accord avec le gouvernement

Tleiss : Le tarif du taxi

Des représentants du secteur du transport public réunis jeudi au siège de la Confédération générale des Travailleurs au Liban. Photo ANI

La Fédération des syndicats des transporteurs routiers a annoncé jeudi que le prix des transports publics devrait "doubler" à partir du 1er octobre, si un accord avec le gouvernement était respecté en parallèle avec l'arrêt des subventions sur le carburant, alors que les prix actuels connaissent une flambée exorbitante et hors de contrôle, sur fond de grave crise et de pénuries. La course en service (taxi partagé) passerait notamment à 10.000 livres par passager, alors que son prix officiel en ce moment est à 6.000LL, un prix peu respecté par des chauffeurs qui n'hésitent pas à faire payer parfois leurs clients 20.000LL la course.

Dans un Liban en pleine crise, le dollar s'échangeait jeudi sur le marché parallèle à un taux tournant autour de 18.000 LL pour un billet vert. Un accord passé entre l'exécutif et la Banque du Liban concernant la tarification des carburants à un taux semi-subventionné de 8.000 livres libanaises pour un dollar est en vigueur jusqu'à la fin du mois. A partir d'octobre, si les subventions sont totalement supprimées, le prix des hydrocarbures devraient augmenter fortement, entraînant par là une augmentation des tarifs des transports publics.

Dans ce contexte, la Fédération syndicale a tenu une réunion au siège de la Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL) dans le quartier de Badaro, à Beyrouth, en présence de représentants du secteur des transports routiers, rapporte l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Lors de la réunion, le président de la Fédération, Bassam Tleiss, a exposé les grandes lignes de l'accord conclu il y a plusieurs semauines avec le Premier ministre sortant, Hassane Diab, et les décisions prises sur ce plan par les ministres sortants des Finances, Ghazi Wazni, et des Travaux publics, Michel Najjar.

 Début juillet Hassane Diab avait promis des aides pour les transporteurs routiers. Concrètement, ces aides consistent en trois volets. Un premier qui les inclurait parmi les catégories bénéficiaires de la carte d’approvisionnement à l'adresse des familles défavorisées, avec un montant mensuel moyen qui variera entre 93,3 et 126 dollars par mois. Aucune mention n’a été obtenue sur les sources de financement. Deuxièmement, les conducteurs sont supposés recevoir chacun une aide de 500 000 livres libanaises par mois, pour payer l’entretien des véhicules, des frais qui deviennent hors de prix vu la dépréciation de la livre. Enfin, ces transporteurs devraient aussi bénéficier de prix spéciaux pour acheter leur carburant.

Depuis la conclusion de cet accord, les chauffeurs réclament régulièrement son application.

"A partir du 1er octobre, les carburants ne seront plus subventionnés. Nous travaillons donc avec les responsables pour préserver les droits de tous", a lancé Bassam Tleiss lors de la réunion, ajoutant: "Nous voulons assurer un prix juste et acceptable, pour les étudiants, les travailleurs et les employés. Nous sommes arrivés à un accord qui stipule que l'Etat subventionne le secteur du transport, à raison de 100.000 livres libanaises pour l'essence et 70.000 livres pour le mazout" pour les chauffeurs. Selon M. Tleiss, l'accord conclu avec le PM sortant prévoit aussi d'assurer un bidon d'essence pour les voitures taxi, et un bidon et demi pour les minibus, et deux bidons pour les bus à 100.000LL pour l'essence et 70.000LL pour le mazout. "Le tarif du taxi-service passerait à 10.000LL et celui des bus à 5.000LL", a expliqué M. Tleiss.  Un tarif qu'il a jugé "compatible" avec la hausse des allocations de transport de 8000 à 24000 pour les secteurs publics et privés, annoncée la semaine dernière par le chef du gouvernement sortant.

Pour sa part, le président de la CGTL, Béchara el-Asmar, a déploré le fait que la population paie désormais entre 1,3 et 1,5 millions de livres libanaises par mois pour se déplacer.

La Fédération des syndicats des transporteurs routiers a annoncé jeudi que le prix des transports publics devrait "doubler" à partir du 1er octobre, si un accord avec le gouvernement était respecté en parallèle avec l'arrêt des subventions sur le carburant, alors que les prix actuels connaissent une flambée exorbitante et hors de contrôle, sur fond de grave crise et de pénuries. La...