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Économie - Immobilier

La baisse des loyers résidentiels à Beyrouth en dollars « frais » atteint les 50 %, observe Ramco

La baisse des loyers résidentiels à Beyrouth en dollars « frais » atteint les 50 %, observe Ramco

Certains propriétaires de la capitale restent inflexibles et ne veulent pas du tout négocier, mais la majorité, au contraire, est prête à s’adapter à la situation actuelle. Photo Élie Abi Hanna (2017)

Depuis plusieurs mois déjà, le marché immobilier beyrouthin a basculé en dollars frais. Conséquence : les prix chutent. La quasi-totalité des appartements actuellement à la location dans quelques quartiers de la capitale sont affichés en « vrais » dollars.

Si ce constat n’est pas récent, il s’est amplifié ces dernières semaines. Incontestablement, les propriétaires ne veulent plus être payés en lollars ni en livres libanaises. Ils veulent tous quelqu’un capable de payer en dollars frais ou par transfert à l’étranger. Ce locataire rêvé ne peut être qu’un Libanais ayant des revenus à l’étranger, un employé d’une organisation internationale ou un diplomate.

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La multiplication des biens à louer a mis le locataire potentiel en position de force. Les choix sont nombreux et le déséquilibre entre la demande et l’offre est en train de tirer les loyers vers le bas. Surtout que le stock d’appartements à louer dans les plus belles rues de la ville et les immeubles les plus récents a considérablement augmenté depuis l’an passé, puisque des centaines d’investisseurs qui ont acheté en chèque bancaire des appartements afin de sortir leur épargne des banques cherchent aujourd’hui à les louer. Le résultat est qu’il y a aujourd’hui des dizaines de logements vacants.

Même si la saison des locations vient à peine de commencer, les propriétaires sont déjà conscients que la concurrence sera rude et que beaucoup d’appartements vont rester inoccupés après la vague estivale.

Guerre des prix

Certains propriétaires restent inflexibles et ne veulent pas du tout négocier, mais la majorité, au contraire, est prête à s’adapter à la situation actuelle. Ainsi, une baisse des loyers en « vrais » dollars par rapport à 2019 a déjà été observée sur Beyrouth.

La moyenne des réductions se situe autour de 20 à 30 %, avec des pics à 50 %. Les exemples ne manquent pas. En contrebas de la place Sassine, un beau logement d’environ 300 m2 vient d’être loué à des diplomates à 24 000 dollars frais par an. Deux ans auparavant, il était loué également à des étrangers à plus de 36 000 dollars par an.

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Les acheteurs en dollars frais à l’affut d’opportunités

À Hamra, la mensualité d’un superbe trois chambres à coucher dominant le campus de l’Université américaine est passé de 2 500 à 2 000 dollars frais en l’espace de deux semaines. Et il est toujours disponible! À Clemenceau, un propriétaire qui attend de louer depuis deux ans offre un 250 m2 à 1 100 dollars par mois en cash. Ce même produit était affiché à 2 500 dollars mensuels en 2018.

Ainsi, des expatriés qui paient leur logement de leur poche ont compris que la situation pouvait leur être favorable. Ils n’hésitent plus à renégocier leur bail après un an, comme ce locataire qui a obtenu un rabais de 10 % pour son logement à Badaro.

Assurément et hormis quelques exceptions, la guerre des prix va entraîner à court et moyen termes un réajustement des loyers, dont la baisse va être inévitable pour les propriétaires en quête de dollars frais.

Depuis plusieurs mois déjà, le marché immobilier beyrouthin a basculé en dollars frais. Conséquence : les prix chutent. La quasi-totalité des appartements actuellement à la location dans quelques quartiers de la capitale sont affichés en « vrais » dollars.
Si ce constat n’est pas récent, il s’est amplifié ces dernières semaines. Incontestablement, les...

commentaires (1)

Très bonne nouvelle, le Liban était trop cher par rapport ce qu’il est et se prenait pour Paris, Londres ou New York, cette baisse des prix si stabilité politique il y a peut augmenter le tourisme car le Liban, s’il est bien géré a beaucoup à offrir

Liban Libre

11 h 22, le 02 juillet 2021

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Commentaires (1)

  • Très bonne nouvelle, le Liban était trop cher par rapport ce qu’il est et se prenait pour Paris, Londres ou New York, cette baisse des prix si stabilité politique il y a peut augmenter le tourisme car le Liban, s’il est bien géré a beaucoup à offrir

    Liban Libre

    11 h 22, le 02 juillet 2021

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