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Nos Lecteurs ont la Parole

Les plaisirs démodés, façon libanaise

J’aime les chansons du grand Charles Aznavour, surtout les chansons composées durant la période qui s’étale des années 65 jusqu’à 75 du siècle passé. Les paroles et surtout la musique me hissent et me transfèrent dans une autre atmosphère.

Les écouter maintenant a un charme particulier, une valeur nostalgique que les plus jeunes apprécient peut-être moins. La Bohème; Hier encore ; La Mama ; Emmenez-moi; Non, je n’ai rien oublié ; Comme ils disent…

Je dois confesser que certaines de ces chansons, je les aime sans pourtant bien comprendre les paroles. C’est le cas pour une des chansons qui s’intitule Les plaisirs démodés avec une cadence un peu énergique et des paroles que je n’ai jamais essayé de comprendre. Peut-être que j’étais plus attiré par son tempo.

Hier, lorsque je l’écoutais en présence de mon fils, en essayant de lui expliquer le sens de ce titre, j’ai été obligé de « créer » une explication... et je pense que j’ai réussi. Je lui ai dit que « plaisirs démodés » voudrait dire des coutumes, des choses dépassées, des anciennes accoutumances qu’on n’aime plus maintenant, des choses peut-être sans valeur actuelle. Et comme les exemples vivants sont d’un autre pouvoir, alors je lui ai donné un exemple actuel, réel, qui est la marche qui s’est déroulée à Hamra la semaine dernière, organisée par la milice (civile) du PSNS, en hurlant et vociférant des slogans complètement inacceptables, dépassés et inadmissibles comme « on a fini avec Bachir (mentionnant le président assassiné), maintenant c’est le tour de Geagea » (le chef du parti des Forces libanaises).

Non seulement cela doit être un plaisir démodé pour certains lunatiques barbares, mais cela doit être une honte, et il ne faut à jamais en parler. Cela est une plaie et une affliction nationale. Pour être plus clair, si pour certains ce slogan odieux est un plaisir, pour beaucoup d’autres c’est une honte et un embarras historique.

Je pense que j’ai réussi non seulement à expliquer le titre de la chanson, mais aussi du même coup à éduquer mon fils en lui soulignant que c’est inacceptable, impudique, et impertinent d’essayer de jouer avec les sentiments des gens, ou bien de réinvestir sur les fautes historiques inhumaines commises durant la guerre civile, car cela rouvrirait certainement nos anciennes blessures et nous mènerait vers un nouvel abysse infernal.

À bon entendeur salut.

Dr Vartkès ARZOUMANIAN

Abou Dhabi

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

J’aime les chansons du grand Charles Aznavour, surtout les chansons composées durant la période qui s’étale des années 65 jusqu’à 75 du siècle passé. Les paroles et surtout la musique me hissent et me transfèrent dans une autre atmosphère.Les écouter maintenant a un charme particulier, une valeur nostalgique que les plus jeunes apprécient peut-être moins. La Bohème; Hier encore...

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