Le gouvernement libanais planche sur un projet de «carte de financement» pour remplacer le programme actuel de subventions de la Banque du Liban (BDL) sur une série de biens de première nécessité. Ces subventions devraient être prochainement supprimées, ou très fortement limitées, afin de protéger les réserves en devises de la BDL composées des «réserves obligatoires» des banques, soit 15% du total des dépôts en dollars. Le projet soulève cependant nombre d’inconnues qui interrogent tant sur son impact réel que sur la possibilité de son application rapide.

Le coût du projet est de 1384 millions de dollars par an, auquel s’ajoutent les subventions qui seraient maintenues sur le pain et une partie des médicaments.
Le coût du projet est de 1384 millions de dollars par an, auquel s’ajoutent les subventions qui seraient maintenues sur le pain et une partie des médicaments. Hussam Shbaro

Le projet est, dans le principe, tout à fait louable, puisqu’il vise à passer du principe d’une subvention du prix des biens consommés (et donc des commerçants et importateurs) à celui d’une subvention directe des familles bénéficiaires, comptant les catégories les moins favorisées de la population libanaise, et à mettre un terme au gaspillage en excluant des subventions les catégories les plus aisées de la population ainsi que les activités de contrebande de produits vers d’autres pays.

Selon le document de travail du comité ministériel chargé de plancher sur le sujet, obtenu par nos confrères de L’Orient Today, les subventions seraient totalement levées sur les carburants (essence, mazout, gaz) ainsi que sur le panier alimentaire, réduites de 54% sur les médicaments, et augmentées de 12% sur le pain, qui deviendrait l’aliment subventionné de base. Cela permettrait ainsi à l’État de faire une économie de 4245 millions de dollars sur un total actuel de 5040 millions, les subventions qui seraient maintenues sur les médicaments et le pain totalisant, elles, 795 millions.

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Le projet cible 750.000 familles (soit 75% des Libanais), qui seraient désormais considérées nécessiteuses et recevraient une allocation mensuelle moyenne

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