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Des transporteurs routiers bloquent les centres d'inspection mécanique dans tout le pays

Des transporteurs routiers bloquent les centres d'inspection mécanique dans tout le pays

Des transporteurs routiers tenant un sit-in devant un centre d'inspection mécanique au Liban, le 29 avril 2021. Photo ANI

Des transporteurs routiers ont répondu à l'appel de leurs syndicats et observé jeudi matin un sit-in devant les différents centre d'inspection mécanique à travers le pays. Les protestataires veulent faire entendre leurs revendications et réclamer que soit réglé la question des centres d'inspection, qui opèrent selon eux de manière illégale. 

Les chauffeurs ont ainsi tenu des sit-in devant les centres situés à Beyrouth, dans la Békaa, dans le Nord et dans le Sud, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Les blocages ont commencé dès l'aube de jeudi. Ils ont bloqué les centres à l'aide de camions, bus, mini-vans et voitures.

Le Premier ministre sortant, Hassane Diab, a, dans ce contexte présidé une réunion  à laquelle ont participé des représentants du secteur concerné, notamment le président de la Confédération générale des travailleurs au Liban, Bechara el-Asmar, et Bassam Tleiss, aux côtés de plusieurs autres personnalités. "L'occasion pour les participants d'étudier les raisons du sit-in des chauffeurs et de la fermeture des centres d'inspection mécanique", s'est contenté d'indiquer le bureau de presse de M. Diab dans un communiqué.

Lors d'un point de presse tenu devant le centre d'inspection mécanique de Hadath, dans la banlieue sud-est de Beyrouth, Bassam Tleiss a détaillé quelques propositions qu'il a présentées au cours de sa réunion avec le Premier ministre sortant.

"Nous avons suggéré que le ministre de l'Intérieur émette une décision en vertu de laquelle l'inspection mécanique, ses centres, son administration et ses fonctionnaires, lui sont désormais affiliées. Cela ne requiert pas le vote préalable d'un texte de loi", a déclaré M. Tleiss.

La deuxième proposition prévoit que le ministre prenne une décision permettant aux Libanais de régler les frais de l'inspection mécanique au siège de l'autorité de gestion du trafic à Dekouané, dans le Metn, ou à travers les sociétés de transfert d'argent.

La troisième proposition faite par M. Tleiss, de sa propre initiative, prévoit que le président de la République et le Premier ministre puissent signer un décret exceptionnel, renouvelant de manière légale l'activité de l'entreprise actuellement chargée de l'inspection mécanique.

Selon lui, le Premier ministre sortant a promis d'examiner ces propositions. "Nous attendrons l'issue des contacts qui seront menés d'ici à mercredi prochain. Nous tiendrons ensuite une nouvelle réunion avec M. Diab avant de décider de la prochaine étape", a-t-il souligné.

Béchara el-Asmar, lance régulièrement des appels pour que les centres d'inspection mécanique soient gérés par l'Etat et non plus par une société mandataire, et que leurs employés soient assimilés à des fonctionnaires. Il avait récemment dénoncé "l'humiliation" subie par les citoyens qui doivent attendre de longues heures dans leurs véhicules devant les centres d'inspection, "alors qu'ils doivent déjà faire la queue devant les stations-services, les boulangeries et les hôpitaux" en raison de la crise économique sévère qui frappe le Liban depuis l'été 2019. 

M. Asmar avait également appelé à ce que l'Etat garantisse que  les chauffeurs de transports publics puissent se fournir en carburant "à des prix raisonnables", alors que le prix de l'essence continue de grimper à cause, notamment, de la forte dépréciation de la livre libanaise face au dollar.

Les chauffeurs routiers souffrent particulièrement de la crise économique qui sévit dans le pays et de la chute de la livre. Les prix du carburant ont fortement augmenté ces derniers mois et les pénuries et rationnements sont de plus en plus courants. Jusqu’à présent, l’importation de carburant est subventionnée par la Banque du Liban au taux officiel de 1 507,5 livres libanaises pour un dollar, alors que le taux de change sur le marché parallèle dépasse ces derniers jours les 12.500LL. Toutefois une levée de ces subventions est prévue pour fin mai, les réserves de la Banque Centrale arrivant à épuisement.

Des transporteurs routiers ont répondu à l'appel de leurs syndicats et observé jeudi matin un sit-in devant les différents centre d'inspection mécanique à travers le pays. Les protestataires veulent faire entendre leurs revendications et réclamer que soit réglé la question des centres d'inspection, qui opèrent selon eux de manière illégale. Les chauffeurs ont ainsi tenu des...