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Agenda - Communiqué de presse

Campagne de vaccination des prisonniers par la Fondation ben Talal

Campagne de vaccination des prisonniers par la Fondation ben Talal

Mme el-Solh Hamadé entourée du ministre Fahmi et des officiers ayant assisté au lancement de la campagne. Photo DR

La vice-présidente de la Fondation al-Walid ben Talal, l’ancienne ministre Leila el-Solh Hamadé, et le ministre sortant de l’Intérieur, Mohammad Fahmi, ont annoncé une vaste campagne de vaccination contre le coronavirus, financée par la fondation, qui visera l’intégralité des prisonniers au Liban, ainsi que les agents de l’ordre et le staff médical qui sont en contact avec eux. Le lancement de cette campagne, qui devrait démarrer bientôt selon le ministre, a eu lieu en présence d’un nombre de grands officiers des Forces de sécurité intérieure, notamment le général Farès Farès, chargé du suivi du dossier des prisons, le général Marwan Sleilati, responsable des gendarmeries, et d’autres.

De son côté, Mme Hamadé a rappelé qu’il ne s’agit pas de la première collaboration entre la fondation et le ministère de l’Intérieur, rendant hommage à l’accueil positif réservé par le ministre Fahmi à cette initiative. « Les prisonniers sont privés de leurs droits sanitaires les plus élémentaires, étant obligés de vivre entre eux dans des espaces exigus, et dans un contexte de surpopulation, a-t-elle martelé. Beaucoup sont privés d’une amnistie générale à laquelle ils auraient eu droit. » Elle a souligné que durant la crise économique et la pandémie, la Fondation ben Talal a permis de rapatrier un millier d’étudiants piégés dans les pays où ils suivaient des études, de soutenir des programmes de santé spécifiques aux enfants malades et aux jeunes à besoins spéciaux, et de soutenir de multiples associations afin qu’elles s’acquittent de leurs frais. L’ancienne ministre a fustigé par ailleurs une classe politique qui mobilise les agents de l’ordre pour les protections personnelles, exalte les titres tout en négligeant les droits de l’homme, néglige la Constitution et se dirige vers l’extrémisme, compte sur l’étranger et exerce la corruption dans le pays…

Le ministre Fahmi a salué l’initiative de la fondation, qui se base sur le droit humain à l’accès aux vaccins et aux soins, à un moment où la crise économique sévit dans le pays. « Je ne trouve pas les mots pour décrire la noblesse de votre geste qui consiste à financer ces vaccins aux prisonniers, a-t-il souligné. Je peux vous assurer que les forces de l’ordre et les équipes médicales des pénitenciers ont fait face à des difficultés indescriptibles afin de leur garder la vie sauve et digne. » Il a précisé que les vaccins seront administrés aux prisonniers avant les agents de l’ordre, dès que les préparatifs logistiques seraient à point.

Les chiffres concernant la réalité des prisons au Liban ont été exposés lors de cette cérémonie par le commandant Daniel Abillamah : suivant le dernier recensement datant du 9 avril, il y a au Liban 7 098 détenus, dont 5 460 à Roumié et dans les 25 autres prisons, et 1 638 personnes arrêtées dans les centres d’arrêt et les Palais de justice. La surpopulation est le problème essentiel de ces centres, notamment à Roumié, prison conçue dans les années 60 pour quelque 1 050 pensionnaires, et qui en compte aujourd’hui 3 224.

La vice-présidente de la Fondation al-Walid ben Talal, l’ancienne ministre Leila el-Solh Hamadé, et le ministre sortant de l’Intérieur, Mohammad Fahmi, ont annoncé une vaste campagne de vaccination contre le coronavirus, financée par la fondation, qui visera l’intégralité des prisonniers au Liban, ainsi que les agents de l’ordre et le staff médical qui sont en contact avec eux. Le...