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Moyen-Orient - GRAND ANGLE

Comment l’Irak s’est vidé de ses chrétiens

Depuis 2003, les violences et les discriminations à leur encontre ont poussé nombre d’entre eux à prendre, la mort dans l’âme, le chemin de l’exil.

Comment l’Irak s’est vidé de ses chrétiens

Une peinture murale du pape François est visible sur le mur d’une église avant sa visite prochaine en Irak. Bagdad, le 22 février 2021. Photo AFP

– « Les musulmans ne veulent pas de nous, c’est bien simple. Ils veulent le pays rien que pour eux.

– Comment ça rien que pour eux? Il appartient à tous. C’est le nôtre et celui de nos ancêtres ! Je dirais même : à nous plus qu’aux autres. L’histoire le prouve. (...) Si ce n’est pas notre pays, alors c’est celui de qui, tu peux me dire ? – (...) C’était peut-être notre pays avant, mon oncle, il y a longtemps, dans un lointain passé, mais aujourd’hui, c’est fini. »

Derrière l’âpreté du dialogue opposant Youssef, septuagénaire, et sa jeune nièce Maha – les deux héros du roman Ave Maria* de l’auteur irakien Sinan Antoon –, ce sont deux expériences qui se confrontent autour de la place des chrétiens sur l’une de leurs terres ancestrales. Lui n’a jamais voulu quitter l’Irak, son pays, s’exiler comme la majorité de ses proches après l’invasion américaine de 2003, et se réfugie dans la nostalgie d’une époque révolue fondée sur une coexistence idéalisée. Elle, étudiante en médecine, encore à l’école primaire au milieu des années 90, n’a pas vraiment connu le monde d’avant, celui qui a précédé la chute du régime de Saddam Hussein, et ne rêve que d’une chose, partir. En cette journée d’octobre 2010, son passé comme son présent sont façonnés par l’instabilité et les violences intercommunautaires, par les attentats jihadistes, les meurtres et les enlèvements de chrétiens, fidèles ordinaires ou dignitaires religieux, par ces églises qui brûlent et ces commerces incendiés. Livrés à eux-mêmes face à une situation qui les dépasse, la majorité des chrétiens irakiens se sont résignés à l’exode au cours de ces dix-huit dernières années. Les chiffres sont implacables. Selon les estimations, l’Irak dénombrait, à la veille de la guerre de 2003, plus d’un million de chrétiens. Aujourd’hui, il n’y en a plus qu’entre 150 000 et 400 000.

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« Si ce n’est pas notre pays, alors c’est celui de qui ? » s’interroge à juste titre Youssef. Car en se vidant d’une grande partie de ses chrétiens, ce sont des pans immenses de l’identité irakienne qui s’évaporent. Un déracinement qui entraîne dans son sillage celui de toute une région dont le pluralisme culturel est l’une des caractéristiques historiques fondamentales. « La Mésopotamie est l’un des premiers berceaux du christianisme, l’un des lieux de base de sa propagation. C’est un christianisme indigène et autochtone, né sur cette terre », rappelle Joseph Yacoub, professeur honoraire en sciences politiques de l’Université catholique de Lyon. Au cœur de la Mésopotamie, Ninive, un nom désormais associé aux indicibles crimes commis par l’État islamique, lorsque le 10 juin 2014, la province irakienne éponyme est envahie par les jihadistes, et, plus encore, lorsque le 17 juillet de la même année, ils imposent aux populations chrétiennes locales de choisir entre la conversion à l’islam, l’impôt, l’exil ou le glaive, confisquant leurs biens et transformant leurs lieux de culte en quartiers généraux. Un fanatisme par définition anhistorique. Car c’est dès le premier siècle que, selon la tradition, Ninive reçoit le message chrétien, à travers la prédication de l’apôtre saint Thomas et de deux disciples du Christ, Addai et Mari, à l’origine de l’Église d’Orient, dans ses deux branches chaldéenne et assyrienne. La visite du pape François du 5 au 8 mars en Irak, et notamment dans la ville de Mossoul, chef-lieu de la province de Ninive, que l’EI avait érigée en capitale, est en ce sens très symbolique. C’est la première fois que la plus haute autorité catholique s’y rendra à la fois pour y réaffirmer le caractère pluriséculaire de la chrétienté et relancer le dialogue interreligieux. « C’est une visite qui porte en elle un message d’espoir pour les chrétiens et qui peut encourager ceux qui vivent dans la province de Ninive à retourner dans leurs foyers à Mossoul, qu’ils avaient quittés à cause de l’EI », commente Jamil al-Jamil, journaliste irakien.

Une fidèle chrétienne lit un livre de prières en arabe alors qu’elle assiste à un service en l’église syriaque catholique de l’Immaculée Conception (al-Tahira al-Kubra), dans la ville irakienne à prédominance chrétienne de Qaraqosh, dans la province de Ninive, à environ 30 kilomètres de Mossoul, le 28 février 2021. Zaid al-Obeidi/AFP

« Une maison de la sagesse »

Indéniablement, le déclin démographique des chrétiens en Irak s’est accéléré après l’intervention américaine de 2003. Mais la tendance est en réalité largement antérieure et s’inscrit dans un XXe siècle riche en soubresauts politiques, lui-même héritier d’une longue histoire de domination islamique – aux contours ambigus – vis-à-vis des non-musulmans et qu’illustre l’institution ancestrale de la « dhimma ». Pour certains, les violences et discriminations que subissent aujourd’hui les chrétiens en Irak s’inscrivent dans cette continuité.

« Cela fait 1 400 ans, depuis les conquêtes islamiques, qui sont en fait des invasions islamiques, que les chrétiens sont confrontés à des attitudes similaires à celles de l’EI, tantôt au nom de la religion, tantôt au nom du nationalisme », fustige Joseph Saliou, ancien député chrétien irakien. La « dhimma » n’a toutefois pas empêché l’avènement, sous le règne des Abbassides à Bagdad (750-1258), d’un âge d’or arabe qui doit beaucoup aux contributions des savants nestoriens. Les califes Haroun al-Rachid et al-Ma’moun font de Bagdad une grande métropole de savoir, créant Beyt al-Hikma – une « maison de la sagesse », à laquelle participent activement ces professeurs, médecins et encyclopédistes chrétiens, locuteurs de grec, de syriaque, d’arabe et de persan, en traduisant les ouvrages de Platon, d’Aristote, d’Hippocrate, de Galien, d’Euclide, d’Archimède ou encore de Ptolémée. Des travaux repris ensuite par les savants musulmans al-Farabi, Ibn Sina ou encore al-Razi, fondateurs de la philosophie islamique. Une période d’entrelacements culturels qui ne peut toutefois effacer les persécutions subies, au gré des circonstances politiques, économiques ou encore démographiques, par les chrétiens sous domination arabe et plus tard ottomane. Au XXe siècle, l’instrumentalisation des communautés par les puissances occidentales qui se partagent le territoire de l’ancien empire contribuera aussi à les fragiliser. La révolte irakienne contre la présence coloniale britannique en 1920 en offre un exemple saisissant, lorsque Londres forme parmi la communauté assyrienne des contingents spéciaux. Un épisode aux conséquences désastreuses puisque la première Constitution irakienne, établie en mars 1925, permet aux chaldéens catholiques d’obtenir une représentation au Sénat, mais en prive les assyriens...

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Plus tard, au lendemain de l’indépendance, le gouvernement irakien massacre plus de 4 000 assyriens, à Simelé, en 1933, dans la région du Kurdistan, punis par le sang pour leur proximité avec les Anglais. Une partie de la population prend le chemin de l’exode, que ce soit vers la Djezireh syrienne ou encore vers les États-Unis et le Canada. « En 1958, suite à la révolution irakienne et à la répression qui a suivi dans le nord du pays, il y a eu une autre vague de départs assez importante. Il en est de même après la révolte kurde dans le Nord, en 1963 », note Joseph Yacoub. D’autres s’en vont, exténués, comme nombre de leurs compatriotes, par les interminables guerres dans lesquelles le régime nationaliste arabe du Baas, au pouvoir à partir de 1968, et les Occidentaux les ont plongés.

Dilan n’avait qu’un an lorsque ses parents ont pris la décision de quitter l’Irak, en 1991, en pleine guerre du Golfe. « C’était surtout le début de l’embargo qui ne laissait présager absolument rien de bon. En plus, mon père avait été appelé par le régime pendant le conflit contre l’Iran et il y avait une forme de lassitude face aux guerres et l’envie d’offrir un meilleur avenir aux enfants », raconte le jeune homme. La première guerre du Golfe a marqué un tournant dans le discours de Saddam Hussein, président depuis 1979. Contrairement à la guerre Iran-Irak (1980-1988) durant laquelle le pouvoir a recouru à une rhétorique nationaliste opposant Arabes et Perses, 1991 place Bagdad face aux États-Unis, une puissance occidentale chrétienne. Saddam Hussein multiplie alors les références à l’islam et va jusqu’à faire ajouter la mention Allah Akbar sur l’étendard national.

Vue aérienne de l’ancienne avenue Farouk dans le centre de la vieille ville de Mossoul, au nord de l’Irak, montrant l’église catholique romaine dominicaine de Notre-Dame de l’Heure. La province de Ninive, dans le nord de l’Irak, est le cœur de la communauté chrétienne du pays et sa capitale, Mossoul, est l’endroit où le groupe État islamique a choisi d’annoncer la création de son soi-disant « califat » en 2014. À environ 30 kilomètres (20 miles) de là, au sud, se trouve Qaraqosh, également connue sous le nom de Baghdeda et Hamdaniya, qui a une longue histoire préchrétienne mais dont les habitants parlent aujourd’hui un dialecte moderne de l’araméen. Le 13 février 2021. Zaid al-Obeidi/AFP

Les années Saddam

Tout au long de l’ère baassiste (1968-2003), les relations entre le régime et la communauté chrétienne se révèlent complexes. La Constitution promulguée en 1970 proclamait l’islam comme religion d’État sans toutefois intégrer de références à la charia. Les statuts personnels étaient par ailleurs laissés à la libre gestion de chacune des 17 communautés reconnues officiellement. Politiquement, la figure de Tarek Aziz, chaldéen, ministre des Affaires étrangères entre 1983 et 1991, puis vice-Premier ministre en 1991 et 2003, devient l’emblème de la bonne intégration sociale des chrétiens dans la société irakienne. Le régime courtise la loyauté des communautés chrétiennes et autorise en échange la construction d’églises et de bâtiments ecclésiastiques. Les attitudes face à cette politique ont été multiples, oscillant entre soutien, passivité, opposition ou exil. Mais beaucoup évoquent aujourd’hui la nostalgie d’une époque de liberté religieuse et de sécurité au cours de laquelle, du moins jusqu’à la mise en place de l’embargo occidental et la guerre du Golfe, le pays pouvait se targuer de services publics de qualité, à commencer par le système de santé. « La vie avant 2003, du temps de Saddam, était paisible. Nous vivions en sécurité, personne ne nous attaquait. Selon ma mère, Saddam Hussein aimait les chrétiens, mis à part quelques-uns qui se comportaient mal vis-à-vis du régime », confie Miriam*, 27 ans, originaire de Mossoul. « Mes parents me racontent souvent qu’avant, entre voisins, personne ne posait de questions sur la confession des uns et des autres. Je ne viens pas du tout d’une famille pro-Baas ou pro-Saddam et j’ai plusieurs oncles qui étaient communistes à cette époque et qui vivaient alors en clandestinité. Mais mes parents disent qu’au moins, il y avait un État », confie, pour sa part, Dilan.

S’il n’a pas réprimé les chrétiens de manière systématique – comme ce fut le cas avec les Kurdes ou, dans une moindre mesure, les chiites –, le régime baassiste a tout de même soumis dès les années 60 les assyriens, qui résident en majorité dans le nord du pays, riche en ressources pétrolières, à des politiques continues d’arabisation forcée et de déplacements. Piégés par le conflit arabo-kurde, les assyriens disparaissent même du recensement en 1977, sommés de choisir entre l’appartenance ethnique arabe ou kurde. Les opérations d’al-Anfal en 1988 dans le cadre de la guerre Iran-Irak aboutissent à la destruction de la quasi-totalité des villages de la région et donnent lieu à plusieurs attaques à l’arme chimique dont ils feront, avec les Kurdes et les Turkmènes, les frais. « À l’époque de Saddam, les persécutions étaient bien présentes mais peu visibles, couvertes par l’État et non documentées. On tuait, mais en cachette. Avec sa chute, le rideau est tombé et le confessionnalisme est apparu aux yeux et au su de tous », dit Joseph Saliou.

Pris en otage par le conflit sunnito-chiite

La violence qui se déchaîne en Irak dans le sillage de l’intervention américaine devient effectivement spectaculaire. Les chrétiens sont loin d’être les seuls à en souffrir. Mais ils sont d’autant plus vulnérables qu’ils n’ont pas de milices et sont marginalisés politiquement et socialement. « Les Irakiens avaient rêvé d’un changement important en faveur de plus de liberté et de stabilité, mais le système mis en place par les États-Unis et la communauté internationale a été une catastrophe à cause du sectarisme religieux », affirme le Père Amir Jaje, dominicain et professeur de théologie qui accompagnera la visite du pape. « Cela a eu une influence très négative sur les minorités religieuses, sur les chrétiens, les yazidis, les mandéens. Ces petites minorités ont beaucoup souffert parce que le système politique irakien les a utilisées comme boucs émissaires et monnaie d’échange pour régler les problèmes opposant différents partis puissants », poursuit-il. Depuis le renversement de Saddam Hussein, la présidence est réservée à un Kurde, mais le poste est essentiellement honorifique. Le véritable chef de l’exécutif est le Premier ministre, qui doit être chiite. Quant à la présidence du Parlement, elle est réservée à la communauté sunnite.

« Au début, beaucoup se sont réjouis de la chute de Saddam Hussein, parce qu’il s’était comporté de manière tyrannique, mais ils ont vite déchanté car depuis l’invasion américaine, le pays va d’instabilité en instabilité, de conflit en conflit, dit M. Yacoub. L’ensemble du peuple irakien a payé un prix très fort. Le pays s’est vidé de ses classes moyennes naguère importantes. Les appareils de l’État sont en déliquescence et une partie du clergé a été décimée. »

Pris en otage par le conflit sunnito-chiite, les chrétiens doivent à plus forte raison composer avec une série de stéréotypes qui tendent à les confondre avec la puissance occupante, à les assimiler à un corps extérieur à la nation ou à leur prêter des mœurs décadentes. Entre 2004 et 2008, près de 30 attaques ont directement pris pour cible des églises. Sans compter les pressions de groupes radicaux chiites ou sunnites sur les femmes vivant dans les quartiers chrétiens pour les contraindre à porter le voile. Quant à la Constitution entrée en vigueur le 28 août 2005, elle érige l’islam en « source principale du droit ». L’exclusion progressive des chrétiens était déjà visible lors de l’élection du 30 janvier 2005, quand 150 000 assyro-chaldéens de la plaine de Mossoul ont été privés de vote.

« Après l’EI, je n’ai pas confiance »

« Depuis 2003, les relations entre les chrétiens et les musulmans se sont détériorées. Mais après l’expérience de l’EI, les activités sociales qui tentent de restaurer cette confiance se sont multipliées, en particulier dans la province de Ninive », observe Jamil al-Jamil. « Côté chrétien, ces initiatives peuvent susciter la méfiance et ne sont pas toujours acceptées. Les gens qui se sont réfugiés dans le Kurdistan ne sont toujours pas retournés chez eux, par peur d’être à nouveau exposés à ce qu’ils ont vécu », ajoute-t-il, fustigeant également les discriminations juridiques imposées par le pouvoir, comme cette loi votée par le Parlement en 2015 sur l’« islamisation des mineurs » selon laquelle le mineur dont au moins un des parents se convertit à l’islam sera automatiquement affilié à cette religion.

Miriam est catégorique : il lui est très difficile aujourd’hui de bâtir des liens avec des personnes issues de confessions différentes. « Après l’EI, je n’ai pas confiance », dit-elle. La jeune femme s’est réfugiée dans le Kurdistan irakien avec sa famille lorsque l’EI s’est emparé de sa ville. Avant 2003, Mossoul comptait 45 000 fidèles. Ils ne sont plus que quelques dizaines aujourd’hui. Une grande partie de cette cité millénaire est encore dévastée et le patrimoine chrétien y a été saccagé. La reconstruction peine à avancer faute de sécurité et de moyens. « On ne peut pas généraliser le repli communautaire. Il est variable d’un territoire à un autre. La situation est très sensible à Mossoul, à Bagdad ou à Kirkouk. Mais ici, au Kurdistan, il y a beaucoup plus de mélanges, remarque pour sa part Dilan. En tout cas, il ne faut pas exagérer la nature de la coexistence dans le passé. Les communautés se mélangeaient dans la sphère du travail, mais pas dans l’intimité, sauf peut-être dans des villes comme Bagdad, où la classe sociale de la famille comptait plus. »

Cette confiance des uns envers les autres avait semblé renaître à la faveur de l’intifada d’octobre 2019 propulsant sur le devant de la scène une jeunesse irakienne qui crève sous le poids de la corruption, de la toute-puissance des milices et des violations de la souveraineté nationale, et qui crie son rejet du confessionnalisme tout comme sa soif de citoyenneté. Ce mouvement d’une ampleur sans précédent, souvent décrit comme celui d’une jeunesse paupérisée et majoritairement chiite issue du sud du pays contre une élite de la même confession, a été, dans l’ensemble, soutenu par les chrétiens qui partagent les mêmes revendications.

En décembre 2019, les leaders religieux ont ainsi annulé à l’unanimité les célébrations de Noël en solidarité avec le soulèvement. Sur la place Tahrir de Bagdad, le cardinal Louis Raphaël Sako, patriarche de l’Église chaldéenne en Irak, est allé à la rencontre des manifestants et a célébré avec eux cette aspiration à une irakité commune. À contre-courant de la tendance majoritaire, Dilan a décidé en 2019 de rentrer en Irak, malgré l’inquiétude de ses parents. Le jeune homme, qui vit à Ankawa, dans cette banlieue assyrienne d’Erbil, préfère le mode de vie à l’orientale, « beaucoup plus humain », et veut contribuer à la reconstruction du pays, en tant qu’Irakien d’abord. « On ne peut pas laisser la Mésopotamie mourir en silence », dit-il, avant d’ajouter : « Je crois aussi que la présence chrétienne est indispensable ici, non par fanatisme, mais pour soutenir cette diversité qui a toujours fait partie de l’ADN de cette région. »

* « Ya Mariam Beirut/Baghdad », Dar al-Jamal, 2012 – traduit en français par Philippe Vigreux (Actes Sud, 2018).

** Les prénoms ont été modifiés à la demande des intéressés.

– « Les musulmans ne veulent pas de nous, c’est bien simple. Ils veulent le pays rien que pour eux.
– Comment ça rien que pour eux? Il appartient à tous. C’est le nôtre et celui de nos ancêtres ! Je dirais même : à nous plus qu’aux autres. L’histoire le prouve. (...) Si ce n’est pas notre pays, alors c’est celui de qui, tu peux me dire ? – (...) C’était...

commentaires (6)

L'Histoire de l 'Irak est aussi tragique que celle du Liban . Ce message de soutien du Pape à la très ancienne communauté chrétienne locale qui, sous l'effet des persécutions des djihadistes, ne représente plus que 1 % environ des 40 millions d'Irakiens, et de dialogue avec le monde musulman portera-t-elle ses fruits ? A suivre

Antoine Sabbagha

19 h 10, le 05 mars 2021

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Commentaires (6)

  • L'Histoire de l 'Irak est aussi tragique que celle du Liban . Ce message de soutien du Pape à la très ancienne communauté chrétienne locale qui, sous l'effet des persécutions des djihadistes, ne représente plus que 1 % environ des 40 millions d'Irakiens, et de dialogue avec le monde musulman portera-t-elle ses fruits ? A suivre

    Antoine Sabbagha

    19 h 10, le 05 mars 2021

  • Vous vous etonnez? Ils disent bien apres les gens du Samedi, ce sera le tour des gens du Dimanche..... Juste un mouvement en marche.....

    IMB a SPO

    16 h 35, le 05 mars 2021

  • - DEPUIS 2003, LES VIOLENCES ET LES DISCRIMINATIONS A LEUR ENCONTRE/ - APRES L’INVASION AMERICAINE DE 2003/ - CHRETIENS EN IRAK S’EST ACCELERE APRES L’INTERVENTION AMERICAINE DE 2003/ - TOUT AU LONG DE L’ERE BAASSISTE (1968-2003)/ - POLITIQUEMENT, LA FIGURE DE TAREK AZIZ, CHALDEEN, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES ENTRE 1983 ET 1991, PUIS VICE-PREMIER MINISTRE EN 1991 ET 2003/ - « LA VIE AVANT 2003, DU TEMPS DE SADDAM, ETAIT PAISIBLE/ - « DEPUIS 2003, LES RELATIONS ENTRE LES CHRETIENS ET LES MUSULMANS SE SONT DETERIOREES/ Ce sont les témoignages de nostalgiques d’une époque révolue. Par sept fois dans l’article, le malheur des chrétiens d’Irak remonte donc à la fin de la dictature baasiste, à 2003, à l’invasion américaine. Erreur ou non ? Elle remonte à bien avant la fin de la dictature, et ce sujet est mille fois débattu. La participation de T. Aziz, cité dans l’article, au cercle du pouvoir, n’était que le baasiste au service de la propagande laïque. Entre vivre sous la dictature sunnite ou chiite, ils ont préféré le choix de la liberté, quand la chape de plomb de Saddam leur donnait l’illusion d’une sécurité. Petite remarque, mes commentaires récents étaient coupés par la modération, et mon abonnement arrive bientôt à échéance, et ce n’est pas un de moins qui va ruiner les finances de votre journal.

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    12 h 10, le 05 mars 2021

  • Selon vous les chrétiens restant en Irak seraient entre 150000 et 400000 Ne peut-on pas avoir une estimation plus précise ? L’Orient-Le Jour a mon mail si vous voulez-bien me répondre.

    Tabet Ibrahim

    10 h 11, le 05 mars 2021

  • Et bientôt les chrétiens du Liban...

    LeRougeEtLeNoir

    09 h 48, le 05 mars 2021

  • REVOYEZ LE NOMBRE DES CHRETIENS EN SYRIE ET EN IRAQ ET EN TURQUIE AU DEBUT DU XXE SIECLE POUR NE PAS DIRE DU XVIIIE SIECLE ET CE QU,IL EN RESTE AUJOURD,HUI. LA VERITE EST UNE. LE FANATISME MUSULMAN SURTOUT DURANT L,ERE OTTOMANE MAIS QUI N,A JAMAIS CESSE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 29, le 05 mars 2021

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