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Moyen-Orient - Élections palestiniennes

Accord-clé au Caire entre le Hamas et le Fateh

Accord-clé au Caire entre le Hamas et le Fateh

Des membres de la Commission électorale centrale installent une pancarte à l’entrée du centre d’enregistrement et d’information des votants, à Hébron, en Cisjordanie, le 10 février 2021. Hazem Bader/AFP

Les principaux mouvements palestiniens Hamas et Fateh ont annoncé, mardi, un accord par lequel ils s’engagent à respecter les résultats des prochaines élections, les premières en 15 ans, qui visent à légitimer davantage leur voix face à la nouvelle administration américaine. Après de nombreux reports et rumeurs, le président palestinien Mahmoud Abbas a signé le 15 janvier, quelques jours avant l’entrée en fonctions de Joe Biden à la Maison-Blanche, un décret pour la tenue d’élections législatives et présidentielle en mai et juillet prochains respectivement.

Dans la foulée de ce décret, les factions palestiniennes se sont rendues au Caire pour des discussions cruciales sur les modalités de la tenue de ces élections, les premières dans les territoires palestiniens depuis 2005. Selon un communiqué conjoint résultant de ces discussions, l’ensemble des factions palestiniennes, dont le Hamas et le Fateh, ont convenu de « se conformer aux dates des élections (annoncées par M. Abbas) » et de « respecter et d’accepter leurs résultats ».

La dernière présidentielle palestinienne remonte à la victoire de Mahmoud Abbas en 2005, suivie l’année suivante par des législatives remportées par ses rivaux du Hamas, prélude toutefois à des affrontements sanglants entre les deux camps, le Fateh siégeant en Cisjordanie et le Hamas contrôlant la bande de Gaza.

Lors d’un entretien téléphonique mardi soir, le chef du bureau politique du Hamas, Ismaël Haniyeh, a remercié Mahmoud Abbas pour son soutien aux discussions du Caire, et a dit espérer le « succès des élections et la fin des divisions » entre factions palestiniennes, selon l’agence officielle WAFA.

Permettre le vote à Jérusalem-Est

L’engagement des Palestiniens à tenir des élections est considéré par de nombreux analystes comme une manière de gagner en légitimité et de parler d’une seule voix pour reprendre contact avec les États-Unis de Joe Biden, après avoir rompu les liens avec la précédente administration de Donald Trump. Sous M. Trump, les États-Unis ont reconnu la ville disputée de Jérusalem comme capitale d’Israël, soutenu l’annexion par l’État hébreu de pans de la Cisjordanie et œuvré à la normalisation des relations entre Israël et des pays arabes, initiatives décriées tant par le Hamas que le Fateh.

Mais comme les Palestiniens sont divisés entre deux administrations, celle du Hamas, qui contrôle Gaza, et celle de M. Abbas en Cisjordanie occupée, les deux camps devaient s’entendre sur des mécanismes pour tenir des élections.

L’un des enjeux-clés portait sur l’entité juridique qui devait valider les résultats en cas de différends. À ce propos, les factions palestiniennes sont convenues au Caire sur le principe d’un « tribunal électoral consensuel » pour superviser l’ensemble du processus électoral, incluant les résultats. Les factions se sont aussi entendues pour tenir les élections en Cisjordanie, où vivent 2,8 millions de Palestiniens, et dans la bande de Gaza, enclave paupérisée de deux millions d’habitants sous blocus israélien, mais aussi à Jérusalem-Est. Par le passé, Mahmoud Abbas avait déclaré que des élections ne pouvaient avoir lieu si les quelque 300 000 Palestiniens de Jérusalem-Est, secteur de la ville sainte annexé par Israël, ne pouvaient voter. Les Palestiniens ont demandé à l’Union européenne de presser Israël pour permettre le vote à Jérusalem-Est. Dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, « seule la police palestinienne », et donc aucun autre mouvement armé, ne pourra protéger les bureaux de vote, précise le communiqué du Caire.

De nouvelles discussions sont prévues en mars dans la capitale égyptienne pour peaufiner cet accord qui doit encore être transmis à Mahmoud Abbas. Mais dès à présent, le Fateh a dit qu’il commencerait à travailler sur ses listes électorales en vue du scrutin. Le Jihad islamique, mouvement islamiste armé comptant des appuis à Gaza mais aussi en Cisjordanie, et qui a participé aux pourparlers du Caire, a salué dans un communiqué l’accord, mais a annoncé qu’il ne « participerait pas aux prochaines élections ». À ce propos, les factions palestiniennes se sont engagées à « assurer l’égalité des chances » de « toutes les listes électorales » en vue des élections qui devraient être, si elles ont bien lieu, les premières de leur vie pour des centaines de milliers de jeunes Palestiniens.

Source : AFP


Les principaux mouvements palestiniens Hamas et Fateh ont annoncé, mardi, un accord par lequel ils s’engagent à respecter les résultats des prochaines élections, les premières en 15 ans, qui visent à légitimer davantage leur voix face à la nouvelle administration américaine. Après de nombreux reports et rumeurs, le président palestinien Mahmoud Abbas a signé le 15 janvier, quelques...

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