La Suisse a annoncé la semaine dernière l’ouverture d’une enquête basée sur des soupçons de «blanchiment d’argent aggravé en lien avec de possibles détournements de fonds au préjudice de la Banque du Liban», et adressé une demande d’entraide à la justice libanaise. Celle-ci y a répondu favorablement, en interrogeant jeudi son gouverneur, Riad Salamé. Que peut-il se passer à partir de là ? Réponses de Zena Wakim, avocate en droit international en Suisse. 

Photo : Élie Abi Hanna

Quel est l’objet de l’enquête ouverte par le Ministère public de la Confédération helvétique ?
Le procureur suisse base son enquête sur des suspicions de «blanchiment aggravé». On parle de blanchiment «aggravé», et non de blanchiment «simple», lorsqu’il est commis par les membres d’une organisation criminelle, lorsque la personne agit comme membre d’une bande formée pour se livrer de manière systématique au blanchiment d’argent, ou lorsque les sommes en jeu sont très importantes et qu’il est fait métier de blanchir de l’argent.

Concrètement, l’enquête vise à déterminer si des fonds transférés à un moment ou u

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