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Culture - Événement

Le 28 janvier, La Nuit des idées la plus longue, pour se sentir « proches »

Pour sa 6e édition, La Nuit des idées voit grand, très grand. Et propose un marathon cérébral mondial entre conférences, débats, projections, concerts et ballades urbaines en live sur 24 heures non stop impliquant 103 pays (200 villes) sur les cinq continents à travers 200 événements. Le Liban propose une programmation qui met en avant sa vibrante scène culturelle.

Le 28 janvier, La Nuit des idées la plus longue, pour se sentir « proches »

La plupart des pays sont confinés ? Les activités culturelles sont paralysées ou disséminées au compte-gouttes ? Impossible de se déplacer ou de se retrouver en collectivité ? Les théâtres, les centres culturels, les cinémas sont fermés pour cause de pandémie ? Qu’a cela ne tienne. La Nuit des idées ne manquera pas à son rendez-vous annuel, a décidé l’Institut français qui initie cette fête de la pensée depuis six ans. Grâce à internet, l’édition 2021 propose une expérience numérique de 24 heures, librement accessible à tous et toutes. Elle débutera le matin du 28 janvier et se terminera le matin du 29 janvier.

« L’organisation a été marquée par de nombreuses incertitudes, liées notamment à la pandémie, reconnaît Erol Ok, directeur général et président par intérim de l’Institut français lors d’une conférence de presse virtuelle. Nous avons fait le choix très clair de maintenir cette manifestation pour deux raisons primordiales. La première, symbolique, vise à maintenir le lien avec les nombreux partenaires de l’Institut français et du réseau culturel français à l’étranger, mais aussi avec le public, malgré ces temps difficiles. »

Pour mémoire

LA NUIT DES IDÉES 2020 : Être vivant

Pour les organisateurs, il était également important de maintenir le rendez-vous parce qu’il offre des échanges très ouverts entre des intellectuels, des artistes, des membres de la société civile. « C’est une invitation annuelle à dialoguer sur les grands enjeux du monde contemporain, à mobiliser les jeunesses et valoriser les scènes intellectuelles et culturelles dans le monde entier. Elle marque l’engagement du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et du ministère de la Culture en faveur de la circulation des idées et du débat public… Et l’actualité de 2020 nous a montré la nécessité d’avoir des débats, pas seulement en France mais partout dans le monde. Symbole de discussions libres, il était donc important de maintenir plus que jamais La Nuit des idées 2021 », a précisé Erol Ok qui était entouré de ses collègues Judith Roze, directrice du département Langue française, Livre et Savoirs, et de Vincent Mano, responsable du pôle Idées et savoirs, ainsi que de Laurence Des Cars, présidente de l’Établissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie.

Les organisateurs et partenaires ont tour à tour détaillé la programmation de cette fête des idées qui inclut des reportages, des entretiens, des débats et des performances du monde entier, des îles Fidji jusqu’à San Francisco et de Saint-Pétersbourg jusqu’à Kinshasa, en passant par Séoul, Douchanbé, Libreville, Mexico ou encore Amsterdam, et bien entendu Beyrouth.

Ces 24 heures de nuit et d’idées seront diffusées en streaming sur Facebook, YouTube, ainsi que sur les sites de l’Institut français et de La Nuit des idées.

Des artistes de renommée internationale et de jeunes intellectuels, des philosophes, des écrivains et des scientifiques, des activistes et des témoins de tous les âges et de plusieurs dizaines de pays s’exprimeront pour faire découvrir leurs villes, leurs travaux et leurs créations, illustrant les préoccupations et les réflexions communes qui nous unissent, surtout en ces temps de cloisonnement et d’éloignement.

La proximité en temps de Corona

La 6e édition adopte ainsi le thème « Proches » qui a « été choisi avec l’idée d’interroger le renouvellement de nos rapports individuels et collectifs à l’espace, les nouvelles solidarités que la crise de nos modèles économiques et sociaux appelle à construire, ou encore la place du numérique dans nos sociétés, qui façonne plus que jamais notre rapport au monde. “Proches” invite également à questionner l’évolution de nos modes de socialités contemporaines, et plus que jamais notre rapport à l’autre », indiquent les organisateurs.

Parmi les moments forts de cette nuit blanche, les entretiens diffusés en streaming du philosophe et sociologue allemand Hartmut Rosa. Le professeur de sociologie générale et théorique à l’Université Friedrich-Schiller d’Iéna a travaillé sur l’accélération sociale et la modernité, et il vient de lancer la traduction française de son ouvrage, Rendre le monde indisponible (La Découverte). Ou le rendez-vous avec la chanteuse Patti Smith et l’intervention en direct de Londres du philosophe Souleymane Bachir Diagne. L’occasion de réfléchir sur la transformation de nos rapports à l’espace et aux mobilités, les nouvelles solidarités que la crise de nos modèles économiques et sociaux appelle à construire, ou encore la place du numérique dans nos sociétés, qui façonne plus que jamais notre rapport au monde.

Beyrouth participe bien entendu à la fête des idées qui a fait largement appel aux artistes libanais, toutes disciplines confondues.

« L’explosion du 4 août dernier a touché des quartiers qui concentraient un grand nombre d’institutions culturelles (galeries, espaces culturels, musées, ateliers d’artistes) et a jeté dans une très grande précarité nombres d’artistes qui y résidaient. L’Institut français du Liban a immédiatement réagi et a choisi de soutenir la scène artistique libanaise et ses acteurs qui portent la vie culturelle beyrouthine », indique l’IFL, qui a concocté un beau programme pour la nuit la plus longue en débats de 2021.

À signaler que le 28 janvier à 9h30, Anne Grillo, ambassadrice de France au Liban, sera présente à la cérémonie d’inauguration de cette nuit numérique innovante et interactive, aux côtés des organisateurs À suivre sur la page Facebook de l’Institut français du Liban (@InstitutFrLiban).

Que les « FOMO » (Fear of Missing Out) qui craignent de rater un événement pour cause de décalage horaire se rassurent, ils pourront visionner les séquences en différé sur le site de la Nuit des idées (lanuitdesidees.com).

Programmation du Focus Liban

Accessible via Facebook, l’Institut français du Liban, en partenariat avec la banque BEMO, L’Orient-Le Jour ainsi que d’autres médias, participe au live mondial de la Nuit des idées à travers quatre événements dédiés à la scène artistique libanaise, programmés entre 19h30 et 01h00*.

Le 28 janvier à 19h35 – « Road Trip – Alexandre Paulikevitch : du Akkar à Beyrouth »

Du port de Beyrouth où les traces de l’explosion du 4 août sont encore bien visibles et d’où se dégage une ambiance mortifère à proximité immédiate des quartiers auparavant si vivants encore en reconstruction jusqu’aux confins du Akkar, région rurale et oubliée à l’extrême-nord du Liban, Rania Stephan et Alexandre Paulikevitch exploreront dans un dialogue poétique et artistique les nouveaux rapports des Libanais à la ville et à la campagne dans un Liban en pleine crise.

Alexandre Paulikevitch est un danseur et performeur libanais. Rania Stephan est une artiste vidéaste libanaise.

Format : création vidéo (10 min).

20h – « Sobhiyeh » – conversations

« Le Liban a toujours été un lieu de passage et de refuge. Un lieu d’ouverture. De temps immémorial, il a connu des invasions, l’immigration aussi bien que l’émigration. Le brassage humain représente une constante de son histoire. » Amin Maalouf

Sobhiyeh est une série de vidéos dédiées aux artistes de la création contemporaine vivant au Liban. Faire une Sobhiyeh au Liban, c’est partager un moment d’intimité entre amis. Un moment d’échanges, de confrontations, de réflexions et de confessions. Chaque artiste interrogé nous fera part depuis son atelier de son parcours personnel, de ses inspirations mais parfois aussi de ses doutes.

Cinq conversations donc autour de la dialectique du proche et du lointain au cœur de la pratique artistique contemporaine au Liban. Avec la participation des artistes Hady Sy Radiographie de l’humain, Samar Mogharbel Regard sur la ville, Hanibal Srouji Brûlures de l’enfance, Katya Traboulsi Chroniques personnelles et Ayman Baalbaki Construction-déconstruction.

Réalisateur : Pascal Odille. Caméra et montage : Wissam Charaf.

Format : création vidéo (8-10 min).

23h55 – Promenade nocturne à la villa Audi pour « L’art blessé »

Plus qu’une visite de l’exposition L’art blessé, cette promenade se présente comme un dialogue entre chaque œuvre ravagée par les explosions du 4 août 2020 et la caméra qui en scrute les blessures. Un « soin » qui tente d’apaiser les plaies par la lumière, par la musique et par les mots. Une expérience de partage et d’émotion pour découvrir la nouvelle énigme de l’art conjugué à l’imparfait de la souffrance.

Réalisation: Ghassan Koteit. Scénographie : Jean-Louis Mainguy.

Format : création vidéo (10 min).

00h05 – Dialogue transfrontalier : « Le théâtre malgré tout ! »

Dialogue entre deux dramaturges : Ahmad el-Attar (Égypte) et Ossama Halal (Syrie-Liban). Modération : Omar Abi Azar (Liban). En collaboration avec l’Institut français d’Égypte.

Si le théâtre est par excellence l’art de la proximité, du politique et du social, comment continuer à produire du commun et à interroger la société dans des situations de crise et d’empêchements multiples ? Ce dialogue réunira deux dramaturges contemporains majeurs du Moyen-Orient, qui se connaissent et partagent de nombreuses préoccupations et thématiques. Tous deux ont une carrière nationale et internationale, dirigent des compagnies qui réunissent des actrices et acteurs de différents pays, et créent les conditions d’existence du théâtre dans leur pays de résidence, en créant des collectifs, en dirigeant un lieu ou un festival et en diffusant la création internationale.

Format : débat en ligne (35 min).

*Sous réserve de modification. Horaires, heure de Beyrouth.

La plupart des pays sont confinés ? Les activités culturelles sont paralysées ou disséminées au compte-gouttes ? Impossible de se déplacer ou de se retrouver en collectivité ? Les théâtres, les centres culturels, les cinémas sont fermés pour cause de pandémie ? Qu’a cela ne tienne. La Nuit des idées ne manquera pas à son rendez-vous annuel, a décidé l’Institut français qui...

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