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Guterres appelle à former un gouvernement qui réponde aux besoins des Libanais


Guterres appelle à former un gouvernement qui réponde aux besoins des Libanais

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Capture d'écran.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui copréside mercredi avec le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron, une nouvelle visioconférence internationale de "soutien à la population libanaise", quatre mois après l'explosion dévastatrice du port de Beyrouth, a demandé à ce que davantage d'aide soit fournie au peuple libanais. Il a dans le même temps appelé les dirigeants libanais à former un gouvernement qui réponde aux besoins de la population. Pour cette réunion, pilotée depuis l'Elysée à partir de 18h30 (heure de Paris), ont été conviés des chefs d'Etat, des organisations internationales, des bailleurs de fonds multilatéraux, des ONG et des représentants de la société civile libanaise.

"Les voix du peuple doivent être entendues. Nous devons mobiliser davantage de soutien pour les besoins urgents des familles et des entreprises touchées par l'explosion; pour les vulnérables et les pauvres; et pour les marginalisés et les mal desservis, a déclaré M. Guterres. Nous devons continuer, d'une seule voix, d'appeler les dirigeants libanais à mettre de côté les intérêts politiques partisans et à former un gouvernement qui répond adéquatement aux besoins de la population". "L’ONU continuera d’aider le Liban et son peuple à parvenir à un redressement durable", a-t-il assuré.

Faisant le point sur la situation dans le pays du Cèdre, le chef de l'ONU a indiqué que "les effets de la pandémie de Covid-19, au Liban comme ailleurs, aggravent davantage encore une situation économique et financière déjà fragile". "La pauvreté continue d'augmenter. Les secteurs de la santé et de l'éducation sont débordés. L’accès aux services publics, y compris la fourniture d'eau et d'électricité, est sérieusement ébranlé, a-t-il ajouté.  Pour beaucoup, l’alimentation est devenue un défi quotidien. Un nombre croissant de familles libanaises – mais aussi de réfugiés et de migrants hébergés au Liban – ne peuvent pas se permettre une alimentation suffisante et équilibrée. La frustration sociale demeure, alors que la population attend les résultats d'une enquête transparente, impartiale et crédible des causes de l'explosion".  "Le peuple libanais attend également, depuis trop longtemps, la formation d'un nouveau gouvernement, qui aura la capacité de mettre en œuvre les réformes indispensables pour mettre le Liban sur la voie de la reprise", a rappelé M. Guterres.  

"Dans ce sombre contexte, nous devons évaluer le bilan des aides reçues par rapport aux besoins continus de la population. Nos efforts doivent se concentrer sur les plus vulnérables", a-t-il noté. Il a dans ce cadre évoqué le lancement du plan 'Réforme, Relèvement et Reconstruction', préparé conjointement par la Banque mondiale, l'Union européenne et les Nations unies. "Grâce à ce plan - le 3RF - nous pouvons, ensemble, aider le peuple libanais à sortir de la phase d'urgence et à s'engager sur la voie d'un relèvement et d'une reconstruction à plus long terme, a-t-il assuré. Nous pouvons répondre aux besoins de relèvement et de reconstruction de Beyrouth, en particulier du port, ainsi que des zones sinistrées, et des communautés touchées. Avec une approche de planification urbaine durable et une action de relance socio-économique rapide, nous pouvons commencer à revitaliser Beyrouth". "Le 3RF comprend un ensemble ciblé de réformes, qui sont essentielles pour faciliter le relèvement et la reconstruction et s'attaquer aux causes profondes de la crise. L'engagement continu des parties prenantes non gouvernementales est essentiel", a encore dit le coprésident de la conférence de soutien au Liban. 

Ces derniers mois, le Liban n'a cessé de s'enfoncer dans la crise économique, une "dépression délibérée", selon la Banque mondiale qui, dans un rapport accablant publié mardi, a dénoncé l'incapacité des dirigeants à s'entendre sur "une action politique efficace". En plus d'une dépréciation historique de sa monnaie et d'une hyperinflation, le pays est toujours sans gouvernement plus de trois mois après la démission du Premier ministre, Hassane Diab. Emmanuel Macron, qui s'était rendu à Beyrouth à deux reprises le 6 août puis le 1er septembre, a maintenu cette nouvelle conférence bien que la classe politique libanaise n'ait pas tenu ses engagements de former un nouveau gouvernement pour lancer des réformes structurelles réclamées par la communauté internationale en échange de son soutien sur le long terme.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui copréside mercredi avec le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron, une nouvelle visioconférence internationale de "soutien à la population libanaise", quatre mois après l'explosion dévastatrice du port de Beyrouth, a demandé à ce que davantage d'aide soit fournie au peuple libanais. Il a dans le même temps appelé les...