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Société - Liban

Tollé après une agression dans une mosquée à Jbeil

L'armée annonce l'arrestation d'un suspect.

Tollé après une agression dans une mosquée à Jbeil

Une mosquée à Jbeil. Photo Matthieu Karam

Une agression vendredi dans une mosquée à Jbeil, où vit une communauté sunnite dans cette ville du caza du même nom, a provoqué un tollé au Liban, divers responsables politiques dénonçant cet incident et appelant à une enquête. Cet épisode a également provoqué une vive tension dans la ville, ainsi qu'à Tripoli, au Liban-nord, où des routes ont été coupées en signe de colère.

L'armée libanaise a publié samedi après-midi un communiqué dans lequel elle explique qu'une patrouille de ses services de renseignement a arrêté un suspect, I. M., après "une dispute personnelle qui a dégénéré en échange de coups entre celui-ci et le gardien de la mosquée, M. B., un ressortissant égyptien". L'armée a indiqué que le gardien a été blessé lors de cette rixe. La troupe a livré le suspect à la police, pour les besoins de l'enquête.

Mais selon le quotidien Al-Liwa', il s'agit d'un groupe de jeunes qui a fait irruption vendredi dans la mosquée Sultan Ibrahim Ben Adham, avant d'agresser le muezzin et de l'insulter. Selon le journal, ces individus sont entrés dans la mosquée, s'en sont pris au muezzin, avant de se moquer du Coran et de l'appel à la prière. La municipalité de la ville a elle aussi fait état d'un groupe de jeunes qui auraient commis cette agression.

Le mufti de Jbeil, le cheikh Ahmad Lakkis, a affirmé que les suspects "sont connus", et a fait état d'une forte tension dans la ville suite à cet incident. Il a réclamé l'arrestation des agresseurs présumés. A Tripoli, au Liban-nord, plusieurs routes menant à la place Al-Nour, ont été coupée par des protestataires en colère, à l'aide de pneus brûlés.

Une route coupée à Tripoli, le 14 novembre 2020, à l'aide de pneus brûlés. Photo ANI

"Coup de poignard"

De nombreux responsables religieux et politiques ont condamné samedi cette agression. Le bureau de presse de Dar el-Fatwa, la plus haute instance sunnite du pays, a ainsi fait savoir que le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, "suit l'incident (...) et a demandé aux services de sécurité de mener l'enquête et de prendre les mesures convenables". Les Wakfs de Jbeil ont également condamné cet incident, d'après l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Du côté des politiques, le Premier ministre désigné, Saad Hariri, a condamné cet incident, estimant qu'il s'agit d'une "agression contre la paix civile et les valeurs de Jbeil". "Nous avons confiance dans la justice, alors que le suspect principal est entre les mains des forces de l'ordre", a-t-il ajouté. Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a lui estimé que "toute agression contre une mosquée ou une église constitue un coup de poignard au Liban". Le député de Jbeil, Simon Abi Ramia, a pour sa part affirmé que l'incident "est d'ordre personnel et n'a pa de motivations confessionnelles". "Il ne faut pas que cet incident soit dépeint de manière disproportionnée", a-t-il ajouté. Même son de cloche de la part de l'ancien député Farès Souhaid, qui a appelé le ministre sortant de l'Intérieur Mohammad Fahmi à ouvrir une enquête immédiate, exhortant toutefois à ne "pas sauter aux conclusions". "S'il s'agit d'une agression contre la mosquée, nous nous y opposons, et s'il s'agit d'une information exagérée, nous sommes également contre cela", a-t-il précisé, cité par al-Liwa'. Les Forces libanaises de Samir Geagea ont également condamné cet incident, de même que la municipalité de Jbeil.

Une agression vendredi dans une mosquée à Jbeil, où vit une communauté sunnite dans cette ville du caza du même nom, a provoqué un tollé au Liban, divers responsables politiques dénonçant cet incident et appelant à une enquête. Cet épisode a également provoqué une vive tension dans la ville, ainsi qu'à Tripoli, au Liban-nord, où des routes ont été coupées en signe de...

commentaires (9)

QUAND CA VIENT DE LEUR PART ALORS C,EST DU TERRORISME QUI N,A PAS DE RELIGION. UN RIEN DE LA PART DES AUTRES ET CE SONT LES MANIFESTATIONS RELIGIEUSES ET SOUVENT LES ATTENTATS.

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 55, le 15 novembre 2020

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Commentaires (9)

  • QUAND CA VIENT DE LEUR PART ALORS C,EST DU TERRORISME QUI N,A PAS DE RELIGION. UN RIEN DE LA PART DES AUTRES ET CE SONT LES MANIFESTATIONS RELIGIEUSES ET SOUVENT LES ATTENTATS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 55, le 15 novembre 2020

  • L'un des enseignements de cette affaire: En cas d'agression individuelle à Jbeil tu asphyxies les tripolitains en brulant des pneus !!!! quel rapport? peu importe, même ceux qu'ils le font ne le savant pas. Avec le manque de pluie et la manque d'eau, tel acte devrait passer de son statut actuel de délit contre l'environnement à crime.

    Shou fi

    12 h 45, le 15 novembre 2020

  • Le Coran ne prescrit-il pas des réactions proportionnelles et non démesurées aux éventuelle agressions ou aux actions prises pour telles? فَمَنِ اعْتَدَى عَلَيْكُمْ فَاعْتَدُواْ عَلَيْهِ بِمِثْلِ مَا اعْتَدَى عَلَيْكُمْ وَإِنْ عَاقَبْتُمْ فَعَاقِبُواْ بِمِثْلِ مَا عُوقِبْتُمْ بِهِ وَاتَّقُواْ اللَّهَ وَاعْلَمُواْ أَنَّ اللَّهَ مَعَ الْمُتَّقِينَ البقرة 2.194 وَإِنْ عَاقَبْتُمْ فَعَاقِبُوا۟ بِمِثْلِ مَا عُوقِبْتُم بِهِۦ ۖ وَلَئِن صَبَرْتُمْ لَهُوَ خَيْرٌ لِّلصَّٰبِر 16.126 النحل

    Paul-René Safa

    11 h 13, le 15 novembre 2020

  • On peut condamner et fermement mais rester objectifs. Pourquoi dès qu’on touche à un des leurs ça prend une proportion démesurée par rapport à l’acte commis tout banal qu’il soit et que les 200 morts du port n’ont provoqué aucune indignation de ces mêmes qui réclament justice et vengeance? Leur propagande universelle prend toujours une tournure victimiraire alors qu’il n’y a vraiment pas de quoi casser trois pattes à un canard. Circuler il n’y a rien à voir.

    Sissi zayyat

    10 h 19, le 15 novembre 2020

  • BIZZARE CE PAYS DIT LIBAN UNE AGRESSION PERSONELLE CONTRE LE GARDIEN D'UNE MOSQUEE PERMET A DES MUSULMANS DE DIRE QUE LA COHABITATION CHRETIENNE ET MUSULMANE A JBEIL EST IMPOSSIBLE MAIS L'ASSASSINAT DE FIDELES DANS UNE EGLISE EN FRANCE OU LA DECAPITATION D'UN PROFFESSEUR AU CRI DE ALLAH AKBAR EN FRANCE ENTRAINE UNE CRITIQUE DE S CARICATURES ET NON PAS QUE LA COEXISTENCE DE FRANCAIS ET DES MUSULMANS EST IMPOSSIBLE

    LA VERITE

    00 h 22, le 15 novembre 2020

  • Jbeil est et restera l’exemple de la cohabitation entre diverses confessions et il faudra trouver une solution aux problèmes sociaux pour ne pas retomber dans le piège de 1975 .

    Antoine Sabbagha

    19 h 14, le 14 novembre 2020

  • UNE ACTION CONDAMNABLE PROBABLEMENT INSPIREE ET MANIPULEE DE L,EXTERIEUR POUR CREER DES TROUBLES A CARACTERE RELIGIEUX DANS LE PAYS. IL FAUT VITE SAVOIR SI C,EST UNE PROVOCATION CONTRE LA MOSQUEE OU UNE AFFAIRE PERSONNELLE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 38, le 14 novembre 2020

  • Pourquoi ne pas clarifier les faits ? Certains parlent de règlement de comptes personnels avec un égyptien qui garde la mosquée. Alors pourquoi tout ce tapage inutile ? Les habitants de Jbeil n'ont besoin de personne pour envenimer leur paix.

    Esber

    14 h 28, le 14 novembre 2020

  • Jbeil, l'unique ville du Liban qui a su préserver une coexistence pendant la guerre du temps de Raymond Eddé. Depuis les temps ont changé et bien changé et si ce type d'action est hautement condamnable car il n'apporte rien force est de constater que plus rien ne fonctionne comme avant. le Mufti de l'époque ne lançait jamais l'appel à la prière en pleine nuit par respect pour les habitants qui sont majoritairement chrétiens, depuis ( et cela n'a rien à voir avec la religion mais avec de la politique) ils ont voulu ouvrir des mosquées dans les 4 coins de la ville mettant leur haut parleurs à tue-tête de jour comme de nuit ... si on peut fermement condamner cet acte il ne faut pas oublier que certains ont joué avec le feu pour imposer une présence exagérée en manquant totalement de respect pour ceux là même qui les ont protégés en temps de guerre.

    Zeidan

    14 h 16, le 14 novembre 2020

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