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Société - Social

L’association al-Tawarek à Tripoli : une aide dans la dignité

À l’heure où l’association soutient déjà 600 familles, 180 autres attendent d’être prises en charge. Les besoins sont en hausse et l’aide est nécessaire.

L’association al-Tawarek à Tripoli : une aide dans la dignité

Des légumes et des fruits dans le supermarché gratuit d’al-Tawarek.

À Tripoli, où la pauvreté a explosé avec la profonde crise que connaît le pays, l’association al-Tawarek lutte contre vents et marées pour subvenir aux besoins les plus élémentaires des familles démunies.

Depuis plus de quatre ans, Maya Habib Hafez, originaire de la ville, a ressenti le besoin de relancer l’activité de l’association al-Tawarek, fondée dans les années 90. « La situation économique à Tripoli devenait de plus en plus difficile et la ville croulait sous le poids de la pauvreté », raconte Mme Habib Hafez, qui préside l’association. Au début, nous avions pris en charge 40 familles nécessiteuses. « Nous nous contentions de distribuer des habits à ceux qui en ont besoin, mais Élie Gharzouzi, vice-président de l’association, a eu l’idée d’élargir le spectre de notre activité et d’offrir aux familles des produits alimentaires », ajoute-t-elle. Aujourd’hui, le chiffre a grimpé jusqu’à atteindre 600 familles inscrites tandis que 180 autres attendent d’être prises en charge.

« Nous voulons à tout prix aider les nouvelles familles et continuer avec celles qui sont déjà inscrites mais nous n’avons pas les moyens de le faire malheureusement », déplore-t-elle. L’association al-Tawarek, qui couvre l’ensemble de la ville, note-t-elle, travaille d’arrache-pied depuis sa relance, et davantage depuis le début de la crise pour tenter de répondre aux besoins. « Nous travaillons avec les moyens du bord et nous espérons avoir plus de dons afin de pouvoir continuer notre mission dans cette ville longtemps abandonnée », ajoute-t-elle.

Dans le local de l’association à Mina, face à la Méditerranée, les volontaires d’al-Tawarek s’affairent aux derniers préparatifs avant de recevoir les familles bénéficiaires. Sur une banderole installée au-dessus de leurs têtes, est inscrit le nom de l’association accompagné d’un verset de l’Évangile : « Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu. » Tandis que les uns rassemblent les vêtements et chaussures au rez-de-chaussée, d’autres rangent les produits alimentaires et d’hygiène sur les rayons au premier étage. « Les locaux d’al-Tawarek constituent, pour les bénéficiaires, une boutique de vêtements et un supermarché gratuits », précise Maya Habib Hafez. Une manière de préserver la dignité des bénéficiaires en leur offrant la possibilité de choisir les articles. Pour cela, l’association a créé un système de bons composés de points livrés une fois par mois à chaque famille. Le détenteur du bon peut ainsi « acheter » des produits avec le nombre de points inscrits sur le papier.

Un esprit de famille

Tout comme les bénéficiaires, les volontaires d’al-Tawarek viennent des quatre coins de Tripoli et de ses banlieues. « Nous avons réussi à créer une communauté de volontaires et une sorte de chaîne humaine d’entraide parce que certains volontaires sont eux-mêmes des bénéficiaires », se réjouit Mme Habib Hafez. Tous les mardis et jeudis, les bénévoles préparent la boutique et le supermarché pour pouvoir recevoir les familles qui se rendent une fois par mois au local. Tous les samedis, ce sont les bénévoles qui organisent l’entrée et la sortie des familles. Avec également une préoccupation écologique puisque l’association offre des sacs en tissu recyclable au lieu des sacs en nylon. Pour faire des donations à l’association al-Tawarek, contacter les numéros 03/211711 et 70/223006, ou déposer la donation sur le compte suivant : Fondation Al Tawarek – Tripoli – IBL BANK ACHRAFIEH – IBAN number: LB25005200070013010708208013 – Swift code: INLELBBE


À Tripoli, où la pauvreté a explosé avec la profonde crise que connaît le pays, l’association al-Tawarek lutte contre vents et marées pour subvenir aux besoins les plus élémentaires des familles démunies.Depuis plus de quatre ans, Maya Habib Hafez, originaire de la ville, a ressenti le besoin de relancer l’activité de l’association al-Tawarek, fondée dans les années 90....

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