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Culture - Récompense

Charif Majdalani : Ce prix représente un petit rayon de soleil

Charif Majdalani : Ce prix représente un petit rayon de soleil

Charif Majdalani, prix special du jury du prix Femina. Photo AFP

« J’aurais bien aimé que ce soit pour un autre livre que celui qui raconte nos malheurs » , a réagi pour L’Orient Le Jour Charif Majdalani qui a reçu hier le prix spécial du jury du Fémina pour Beyrouth 2020, journal d’un effondrement (Actes Sud).

« En même temps, reprend l’écrivain libanais, ce prix représente un petit rayon de soleil. Et finalement, je suis content, très content que les gens du Femina aient pensé à nous de cette manière… »



«Je crois que l’histoire récente de ce pays est faite de ruptures violentes qui, chacune à sa manière, a mis un terme au Liban qui existait avant elles, avait déclaré Majdalani à Zena Zalzal lors d’un entretien avec L’OLJ. Je n’ai pas cessé de raconter cela dans chacun de mes livres. À chaque fois, le pays a redémarré. Mais jamais, à aucun de ces moments de rupture, nous n’avons fait le travail de mémoire et d’analyse de nos maux, jamais nous n’avons tiré les conséquences de tout ce qui nous arrivait, ni réfléchi intelligemment à l’atout que pouvaient constituer notre diversité et notre complexité. Je crois que tous nos problèmes viennent de là. Paru en octobre dernier chez Actes Sud, cet ouvrage revient, d’une plume suprêmement inspirée, sur les crises et catastrophes qui ont émaillé cette annus horribilis pour le Liban. »

Par ailleurs, c’est Serge Joncour qui a remporté le prix Femina du roman français avec Nature humaine (Flammarion), un grand roman rural qui dépeint les mutations de la France à la fin du XXe siècle, à travers le destin d’une famille d’agriculteurs du Sud-Ouest.

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Christophe Granger, pour Joseph Kabris ou les possibilités d’une vie (Anamosa), remporte le prix de l’essai.

Le jury exclusivement féminin s’est distingué d’autres prix (tels que le Goncourt ou L’Interallié, reportés sine die) en estimant qu’il valait mieux remettre son prix malgré le confinement en France qui interdit l’ouverture des commerces « non essentiels », dont les librairies.

« L’événement annuel des prix littéraires constitue un acte de soutien capital à tous les acteurs de la chaîne du livre, éditeurs, libraires et auteurs, qui, en ce moment, résistent par tous les moyens aux circonstances contraires. Nous sommes entièrement solidaires des libraires », a expliqué le jury du Femina.


« J’aurais bien aimé que ce soit pour un autre livre que celui qui raconte nos malheurs » , a réagi pour L’Orient Le Jour Charif Majdalani qui a reçu hier le prix spécial du jury du Fémina pour Beyrouth 2020, journal d’un effondrement (Actes Sud).« En même temps, reprend l’écrivain libanais, ce prix représente un petit rayon de soleil. Et finalement, je suis...

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