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Un quotidien américain dénonce le blocage d'un de ses articles sur Biden par les réseaux sociaux



Un quotidien américain dénonce le blocage d'un de ses articles sur Biden par les réseaux sociaux

Le candidat Joe Biden à Miramar, en Floride, le 13 octobre 2020. REUTERS/Tom Brenne

Le New York Post s'est insurgé mercredi contre les mesures prises par Facebook et Twitter pour limiter le partage en ligne d'un article controversé du quotidien sur le candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden, à seulement trois semaines de la présidentielle.

Le journal conservateur a publié des emails qui auraient été récupérés illégalement sur un ordinateur appartenant à Hunter Biden, le fils de l'ex-vice-président de Barack Obama.

Ces messages relancent des accusations lancées contre Joe Biden par le camp de Donald Trump, selon qui il aurait aidé le groupe gazier ukrainien Burisma à échapper à des enquêtes pour corruption. Hunter Biden a siégé de 2014 à 2019 au conseil de surveillance de la société.

Burisma a été au centre du procès historique en destitution visant Donald Trump, accusé d'avoir fait pression sur l'Ukraine pour que Kiev enquête sur Joe Biden et les activités commerciales de Hunter.

Le président américain a été acquitté en février.

Mais l'un des dirigeants de Facebook, Andy Stone, a mis en doute la véracité de ces messages et annoncé que les informations du quotidien allaient faire l'objet d'une vérification. En attendant ses résultats, leur visibilité serait réduite sur la plateforme, a-t-il indiqué.

Twitter a également confirmé à l'AFP avoir bloqué la diffusion des informations du quotidien car leur contenu avait été piraté.

Dans un éditorial, le journal, l'un des quotidiens les plus lus dans le pays, a dénoncé la "censure de Facebook pour aider la campagne de Joe Biden".

"Censurez d'abord, poser les questions après: c'est une attitude scandaleuse pour l'une des plateformes les plus puissantes aux Etats-Unis", poursuit l'éditorial, accusant Facebook d'être devenu "une machine de propagande".

Le New York Post affirme s'être procuré une copie du disque dur d'un ordinateur portable saisi par le FBI contenant des messages, des photos et des vidéos personnelles de Hunter Biden, et prouvant selon le quotidien qu'il a présenté à son père un responsable de Burisma.

L'ancien vice-président a toujours nié avoir discuté avec son fils de ses activités à l'étranger quand il était au pouvoir.

Dans un courriel daté du 17 avril 2015, Vadim Pojarskïi, un membre de la direction du groupe Burisma, remercie Hunter Biden d'une invitation à Washington lui "donnant l'occasion de rencontrer votre père et de passer du temps ensemble".

Un porte-parole de Joe Biden a démenti les allégations du tabloïde, affirmant qu'aucune rencontre avec M. Pojarskïi n'avait eu lieu, selon son programme officiel de l'époque.

M. Biden, qui appuyait des réformes en Ukraine, avait obtenu en mars 2016 le limogeage du procureur général ukrainien Viktor Chokine, qui avait ouvert des enquêtes anti-corruption contre Burisma.

Son départ était également demandé par l'Union européenne et le FMI qui dénonçaient ses piètres résultats contre la corruption.

Mais pour Donald Trump et ses partisans, ce limogeage était destiné à protéger Hunter Biden.

Joe Biden "a menti au peuple américain en disant ne jamais avoir discuté des activités de son fils à l'étranger", a affirmé mercredi son équipe de campagne.

Le New York Post s'est insurgé mercredi contre les mesures prises par Facebook et Twitter pour limiter le partage en ligne d'un article controversé du quotidien sur le candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden, à seulement trois semaines de la présidentielle.Le journal conservateur a publié des emails qui auraient été récupérés illégalement sur un ordinateur appartenant à...