Quel est l’impact de la crise libanaise sur la Syrie et vice-versa ? Entretien avec l’économiste syrien et président du Cercle des économistes arabes à Paris, Samir Aita.

Né à Damas, Samir Aita est diplômé de l’Ecole Polytechnique, de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussée en France et du Centre de Perfectionnement des Affaires (HEC). Il a été rédacteur en chef et directeur général du « Monde diplomatique éditions arabes » de 2005 à 2013.
Né à Damas, Samir Aita est diplômé de l’Ecole Polytechnique, de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussée en France et du Centre de Perfectionnement des Affaires (HEC). Il a été rédacteur en chef et directeur général du « Monde diplomatique éditions arabes » de 2005 à 2013.
On parle beaucoup en ce moment au Liban de la nécessité de lutter contre la contrebande vers la Syrie. Pensez-vous que le phénomène a pris de l’ampleur avec la politique de subvention de la Banque du Liban?

Dès qu’il y a des différences de prix importantes entre deux pays frontaliers, il y a contrebande. Surveiller la frontière entre la Syrie et le Liban me semble, de toutes les façons, impossible : la géographie ne s’y prête guère et il y a une continuité de population dans les zones frontalières. La contrebande entre les deux pays a toujours existé dans les deux sens. Bien évidemment, elle prend de l’ampleur quand des mesures économiques illogiques sont appliquées dans l’un des deux pays. Ce qui est le cas en ce moment au Liban où certaines décisions, prises soi-disant pour « contenir la crise », comme la multiplicité des taux de change, rappellent celles appliquées en Syrie dans les années 1960. Les pouvoirs des deux pays le savent : ils profitent de la rente importante qu’elle procure.

Si on parle de contrebande de carburant en particulier – dans les années 2000, le gouvernement syrien la chiffrait à 1,5

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