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Culture - Événement

Les identités plurielles du nouveau cinéma libanais à Paris

Plus de vingt-quatre films (neuf courts et quinze longs métrages) sont à l’affiche de cette première édition du Festival du film libanais de France qui se tiendra en grande pompe à Paris du 7 au 11 octobre 2020, avec une soirée inaugurale à l’IMA.

Les identités plurielles du nouveau cinéma libanais à Paris

Les trois organisateurs du premier Festival du film libanais de France : Gauthier Charbel Raad, Sarah Hajjar et Philippe Bou Hanna. Photo DR

On était loin de se douter que le centenaire du Grand Liban serait accueilli ou célébré dans cette atmosphère lugubre de deuil, de destruction, de morosité et d’effondrement généralisé au pays du Cèdre. Mais qu’à cela ne tienne, les Libanais (surtout les jeunes) ont plus d’un tour dans leur manche et ne manquent pas de ressource. Du 7 au 11 octobre 2020 se tiendra en grande pompe à Paris le premier Festival du film libanais de France. Plus de vingt-quatre films (neuf courts et quinze longs métrages) au menu, sans les coups de ciseaux de Dame Anastasie, quelle aubaine ! Avec une soirée inaugurale à l’Institut du monde arabe. Un événement qui apporte, même de loin, du sang neuf à une patrie exsangue…

Si la soirée inaugurale se produira à l’IMA, les autres films seront projetés au cinéma Le Lincoln (14 rue Lincoln, Paris 8e). L’ambition de ce festival est de réunir presque toutes les générations de cinéastes et d’avoir un champ de vision qui englobe toutes les catégories de Libanais. La volonté pour les organisateurs de montrer un Beyrouth pour tout le monde et non parcellaire. À chacun son identité, son image, sa parole, son verbe, sa revendication, son affirmation, son désir d’être et de vivre. En toute liberté. Comme le cinéaste Philippe Aractingi l’avait noté : « Le cinéma étant le miroir de la société, il est au Liban le reflet d’une identité multiple, il se cherche tout comme le pays en quête de sa propre identité. »

De même qu’il y a là la volonté de réunir des réalisateurs sélectionnés à Cannes, Danielle Arbid et Élie Kamal, dont le film documentaire Beyrouth Terminus nous emmène dans un voyage dans le train aux époques d’antan et qui se termine à Mar Mikhaël, aujourd’hui saccagé et détruit par l’explosion du 4 août…

Sans la censure

Ce festival, tout en brassant plusieurs aspects du septième art au pays du Cèdre, braque la lumière sur le cinéma émergent qu’on ne peut voir dans son intégralité à Beyrouth. Si ce n’est avec des pellicules amputées ou charcutées par la censure…

Parmi les films projetés, quelques noms au hasard, sans aborder une liste exhaustive : Go home de Jihane Chouaib, Listen de Philippe Aractingi, Beit el-bahr de Roy Dib, All this Victory de Ahmad Ghossein, Beyrouth jamais plus de Jocelyne Saab, Nocturne in Black de Jimmy Keyrouz…

Gauthier Charbel Raad, l’un des trois fondateurs du festival avec Sarah Hajjar et Philippe Bou Hanna, tient à préciser : « Ce festival est consacré au nouveau cinéma libanais. Car tout en aimant Nadine Labaki et Ziad Doueiry dont l’audience est immense et justifiée, il y a aussi d’autres personnes à connaître et découvrir. Qu’est-ce qu’on attend de ce festival ? Sans doute beaucoup… D’abord on comble un vide, car ce qui est anormal, c’est qu’il n’y ait pas de représentation du paysage audiovisuel libanais à Paris. On est là pour promouvoir et soutenir le rayonnement du cinéma libanais à Paris. Et ce qui est important, c’est de mélanger les générations. Celles qui ont vécu la guerre et celles des temps actuels. La génération libérée, celle de Beit el-Bahr, et celle qui n’a pas vécu la guerre comme pour Élie Kamal. »

Une autre surprise attend les spectateurs et les réalisateurs, surtout pour le court métrage, car trois prix (meilleure fiction, meilleur court métrage et jeune espoir) seront décernés par un jury composé de plusieurs personnes du métier, dont les actrices Christine Choueiri et Andrée Nacouzi, l’acteur Rodrigue Sleiman, la productrice Myriam Sassine, l’auteur et professeur Élie Yazbeck et le fondateur du projet A 35 mm de Beyrouth, Serge Akl.

Last but not least, dans un élan caritatif de solidarité et d’entraide, un euro sera prélevé sur chaque entrée (8 euros) pour être reversé par la suite à la Croix-Rouge libanaise.

*Toutes les informations seront à jour sur la page Facebook de l’événement.

On était loin de se douter que le centenaire du Grand Liban serait accueilli ou célébré dans cette atmosphère lugubre de deuil, de destruction, de morosité et d’effondrement généralisé au pays du Cèdre. Mais qu’à cela ne tienne, les Libanais (surtout les jeunes) ont plus d’un tour dans leur manche et ne manquent pas de ressource. Du 7 au 11 octobre 2020 se tiendra en grande pompe...

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Merci Edgar, Merci L'orient pour votre soutien.

Gauthier Raad

09 h 32, le 05 octobre 2020

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Commentaires (1)

  • Merci Edgar, Merci L'orient pour votre soutien.

    Gauthier Raad

    09 h 32, le 05 octobre 2020

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