Le ministère des Finances a lancé les audits comptables et juricomptables de la Banque centrale. La BDL est désormais contrainte de reconnaître l’ampleur de pertes financières colossales dissumulées par des pratiques comptables irrégulières, sur lesquelles le gouvernement a fermé les yeux pendant des années 

Durant des années, le ministère des Finances a fermé les yeux sur des pratiques comptables irrégulières de la BDL
Durant des années, le ministère des Finances a fermé les yeux sur des pratiques comptables irrégulières de la BDL Marwan Assaf

« Personne ne remettra de l’argent (dans le système financier) tant que ceux qui ont mené à ce système crapuleux seront là, tant que le système sera tenu par les mêmes, et avec les mêmes règles. » Le diagnostic posé par Emmanuel Macron le 27 septembre a le mérite de trancher avec le déni dont font preuve les responsables libanais, aussi bien dans les milieux politiques que financiers. Au lieu de continuer à espérer un miracle, le président français a clairement souligné que le seul moyen de recréer « un système de confiance » était de mettre en œuvre des réformes fondamentales, à commencer par l’audit des comptes de la Banque du Liban.

L’enjeu est de taille, tant la confiance à ce niveau en particulier est absente, et pas seulement vis-à-vis de l’étranger. Le gouvernement lui-même, du moins dans sa version « technocrate », ne fait pas confiance à sa Banque centrale. « Vous ne pouvez pas imaginer à quel point nous avons eu du mal à obtenir des chiffres de la BDL », se souvient une source ayant travaillé sur le plan de sauvetage élaboré au printemps dernier avec le cabinet Lazard. « Lorsque le gouvernement a pris la décision de faire défaut sur la dette exter

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