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Nos Lecteurs ont la Parole

À toi mon frère que j’aime

Pour toi, pour tes beaux yeux, pour ton joli cœur, pour la noblesse de ton âme, je maudis ce pays qui t’a éloigné de moi, de nous. Je maudis ce pays, dont nous sommes censés être fiers, qui nous rend honteux, perdus, à la recherche d’une identité, d’une reconnaissance, d’une vie. Je maudis ces politicards que nous n’avons pas élus et qui sont responsables de ton départ, de notre détresse. Sache mon frère que j’aime que désormais dans notre pays, là où tes traces et nos souvenirs demeurent, je me considère exilée, étrangère, parmi mes compatriotes qui me parlent en une langue qui a cessé d’être la mienne et dont la culture ne me ressemble guère. Je maudis ces compatriotes, ces confrères, qui eux aussi sont responsables de notre calvaire au même titre que leurs salopards de chefs tribaux, leurs dieux ! Je maudis leur aveuglement meurtrier, leur allégeance criminelle, ces tueurs d’amour, de tout amour. Je maudis cette terre qui nous a bercés enfants et adolescents et nous a déchirés adultes. Je maudis cette culture de m... ambiante qui nous pousse à nous entre-tuer chez nous pour aller nous aimer ailleurs. Je maudis les religions, ses dieux et ses hommes qui font semblant qu’ils visent la paix mais qui en réalité créent les frontières les plus dures qui soient. Sache mon frère adoré que pendant ta longue absence, tu resteras envahissant et que de notre douleur profonde jaillira l’espoir en des jours meilleurs. Souviens-toi que nous sommes des victimes mais jamais des vaincus, des phénix qui se ressuscitent à jamais.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Pour toi, pour tes beaux yeux, pour ton joli cœur, pour la noblesse de ton âme, je maudis ce pays qui t’a éloigné de moi, de nous. Je maudis ce pays, dont nous sommes censés être fiers, qui nous rend honteux, perdus, à la recherche d’une identité, d’une reconnaissance, d’une vie. Je maudis ces politicards que nous n’avons pas élus et qui sont responsables de ton départ, de...

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