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Politique - Repère

Pourquoi les chiites tiennent tant au ministère des Finances

Par-delà le contexte politique et les considérations clientélistes, Amal et le Hezbollah cherchent toujours des leviers pour contrôler l’action gouvernementale.

Pourquoi les chiites tiennent tant au ministère des Finances

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry (à gauche sur la photo), et le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, en 2007. Photo d'archives HASSAN IBRAHIM / POOL / AFP

L’insistance du tandem chiite (Hezbollah et Amal) à obtenir le ministère des Finances au sein du prochain gouvernement n’est guère liée à un contexte politique particulier et encore moins à un caprice saisonnier. Il s’agit d’une demande constante qui trouve ses racines dans la frustration historique que ressent une grande partie de la communauté chiite par rapport au rôle qui lui est dévolu dans le cadre des institutions, notamment pour ce qui est des mécanismes du pouvoir exécutif.

L'édito de Issa Goraïeb

Promesses piégées


Le contexte actuel entourant le processus de formation du gouvernement – l’initiative française et la nouvelle tournure prise par la politique de sanctions américaines – a certes des incidences sur la marche de ce processus, mais il ne commande pas pour autant l’attitude générale des deux formations chiites au sujet de la forme des gouvernements au Liban, et en particulier sur la question de l’attribution du ministère des Finances.

Si on appliquait la Constitution et les règles coutumières de manière rigoureuse – ce qui n’est plus le cas depuis des lustres –, on constaterait que la formation du gouvernement, son investiture par le Parlement à travers le vote de confiance, ses prises de décision et sa chute sont des étapes qui échappent intégralement au contrôle des chiites alors que le contraire est vrai pour ce qui est des chrétiens et des sunnites.

Certes, le pouvoir du président maronite est somme toute devenu marginal, depuis l’adoption de la Constitution issue de l’accord de Taëf (1989), dans le processus de désignation du Premier ministre, le chef de l’État étant censé mener à cette fin des consultations contraignantes auprès des groupes parlementaires, de sorte que le Premier ministre est, au final, désigné par voie de cooptation par les groupes en question. Mais le président se rattrape dans le processus de formation du gouvernement puisque la Constitution l’autorise à refuser son aval aux moutures que lui présente le Premier ministre désigné, ce dernier étant alors appelé à revoir sa copie.

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En outre, le poids numérique des députés chrétiens au sein de la Chambre (64 sièges sur 128), même s’ils sont politiquement divisés, fait qu’il est quasiment impossible qu’un gouvernement obtienne la confiance parlementaire si les principaux blocs chrétiens la lui dénient. Cela n’est pas le cas pour à la fois les sunnites et les chiites, dans la mesure où chacune des deux communautés ne dispose que de 27 sièges. Mais si les sunnites sont logés à la même enseigne que les chiites pour ce qui est du vote de confiance, il reste qu’ils disposent de trois leviers déterminants : 1 – Le Premier ministre désigné est habilité par la Constitution à former un gouvernement à son goût, sans tenir compte des résultats de ses consultations avec les groupes parlementaires, étant simplement tenu de recueillir le consentement du chef de l’État ; 2 – C’est lui qui met au point l’ordre du jour des séances du Conseil des ministres, le président de la République ayant de son côté le loisir d’y poser des sujets de discussion, mais hors de l’ordre du jour. 3 – Par sa démission, il met fin à n’importe quel moment à l’existence de son gouvernement, sachant que la démission d’un tiers plus un des ministres entraîne aussi la chute du cabinet. Les chiites ne pouvant former à eux seuls ce tiers plus un, ils n’ont donc théoriquement pas de prise sur une telle décision.

Le cas de 2005-2008

L’exemple le plus notoire sur ce dernier point est celui du retrait des six ministres chiites (Amal et Hezbollah) du premier gouvernement Siniora (2005-2008), essentiellement pour protester contre les efforts du cabinet en vue de la création du Tribunal spécial pour le Liban, pour juger les assassins de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. À l’époque, la majorité (14 Mars) au pouvoir a considéré, en conformité avec le texte de la Constitution, que le retrait de six ministres (ils n’avaient, de plus, pas formellement démissionné) ne pouvait entraîner la chute d’un gouvernement de 30, le tiers plus un étant dans ce cas égal à 11. De son côté, le tandem chiite, rejoint ultérieurement par le Courant patriotique libre de Michel Aoun, estimait qu’en perdant sa composante chiite, le cabinet n’avait plus de légitimité, le préambule de la Constitution insistant sur les impératifs du vivre-ensemble.

Le malentendu provient en réalité d’un énorme décalage historique entre la philosophie à la base de la Constitution et du pacte national – philosophie renforcée par Taëf – et le contexte local et régional actuel. L’idée de base de tout le système politique libanais repose sur la coexistence globale islamo-chrétienne, devenue paritaire avec la nouvelle Constitution. Rien ne peut être fait au Liban si tous les chrétiens ou tous les musulmans s’y opposent. Cette philosophie correspondait à une fracture politique islamo-chrétienne qui était de mise pendant de longues décennies, mais qui ne l’est clairement plus aujourd’hui. Elle a été remplacée par d’autres fractures, à une échelle plus réduite. Mais à la différence des chrétiens, où le clivage principal (FL/CPL) n’est pas d’ordre sectaire, mais plutôt totalement politique (sauf pour les plaisanteries stupides autour de Pâques), chez les musulmans, la fracture et donc les contours des leaderships politiques coïncident avec les frontières confessionnelles (sunnites-chiites-druzes).

Changement de système ?

Face à cette situation, on comprend que les chiites – et en particulier le Hezbollah – soient demandeurs d’un changement ou d’une évolution du système politique. Une demande que les autres acteurs principaux rejettent jusqu’ici en soulignant, tout à fait légitimement, qu’on ne discute pas d’une nouvelle république avec une partie qui a posé son arsenal sur la table. D’où l’impasse… Que répond alors le tandem chiite ? D’accord, on ne changera pas le système, mais à condition que désormais, on ait toujours des gouvernements d’union ou d’entente nationale, avec si possible, lorsque le camp du 8 Mars est minoritaire à la Chambre, de pouvoir disposer du tiers de blocage au sein du gouvernement et, cerise sur le gâteau, du… ministère des Finances.

Ce statu quo a été consacré par la conférence de Doha, en mai 2008, qui a institutionnalisé, aux dépens de la Constitution et des lois, le principe du consensus-roi.

Il est vrai, cependant, que les chiites n’ont pas réclamé les Finances de manière systématique à chaque fois qu’un gouvernement était formé. Cela dépend en fait de leur évaluation du degré de contrôle qu’ils exercent sur le cabinet en gestation. À l’époque de la tutelle syrienne, ils avaient suffisamment de garanties sur le comportement des gouvernements pour ne pas faire de cette exigence une condition de leur participation. La situation est différente aujourd’hui.

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Mais pourquoi spécifiquement le ministère des Finances ? Simplement parce qu’il incarne cette fameuse « quatrième signature ». On sait que les décrets doivent être contresignés par le président de la République, le chef du gouvernement et le ou les ministre(s) concerné(s). Or les Finances est le ministère le plus concerné par la plupart des décrets, dans la mesure où il existe souvent un volet financier dans les actes gouvernementaux.

Cette « quatrième signature » permet donc aux chiites de disposer d’un levier de contrôle (et de blocage) sérieux sur l’action du pouvoir exécutif, que leur dénient la Constitution et les règles coutumières. Du coup, c’est la « répartition par tiers » (chrétien-sunnite-chiite) ou plutôt par quarts (le quart druze) qui s’impose officieusement face à la parité islamo-chrétienne. En attendant de sortir de l’impasse…

L’insistance du tandem chiite (Hezbollah et Amal) à obtenir le ministère des Finances au sein du prochain gouvernement n’est guère liée à un contexte politique particulier et encore moins à un caprice saisonnier. Il s’agit d’une demande constante qui trouve ses racines dans la frustration historique que ressent une grande partie de la communauté chiite par rapport au rôle qui lui...

commentaires (32)

Je pense que le tandem CHIITES veut la main mise sur le ministère des finances pour contourner les éventuels blocages de comptes bancaires sur les proches de leurs groupes . B.FADDOUL

Badi Faddoul

20 h 36, le 21 septembre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (32)

  • Je pense que le tandem CHIITES veut la main mise sur le ministère des finances pour contourner les éventuels blocages de comptes bancaires sur les proches de leurs groupes . B.FADDOUL

    Badi Faddoul

    20 h 36, le 21 septembre 2020

  • Insister a contrôler le portefeuille du Ministère des Finances n'est rien d'autre qu'un attachement affectif.

    DRAGHI Umberto

    18 h 44, le 17 septembre 2020

  • LA PARISIENNE: Sans tenter de "noyer le poisson", la seule réalité est que l'Iran -étouffée par les sanctions internationales-alimente ses finances moribondes à partir du ministère libanais des finances dont son bras politique et militaire, le Hezbollah, a fait sa chasse gardée. Le Hezbollah s'est ainsi allié aux "voleurs" et prévaricateurs libanais qui sont maintenus au pouvoir., en dépit des efforts français. Pourquoi travestir encore la réalité libanaise, alors que la situation n'a plus rien à voir avec celle des années précédentes que certains invoquent ?

    Saab Edith

    17 h 05, le 17 septembre 2020

  • D'un point de vue pratique, peut être qu'ils n'ont pas eu le temps de brûler, tout les documents "de trop" du ministère des finances, au port, alors il leur faut un peu plus de temps...? Juste une idée, quoi...

    Wlek Sanferlou

    23 h 25, le 16 septembre 2020

  • Je ne comprends pas, peut-on m’expliquer: n’est-ce pas Nabih Berri qui demandait la fin du système confessionnel? Alors pourquoi demande-t-il qu’un poste soit plus chiite qu’un autre? https://www.lorientlejour.com/article/1230975/berry-il-faut-changer-le-systeme-confessionnel.html

    Punjabi

    22 h 39, le 16 septembre 2020

  • Alors nos frères veulent le beurre et l'argent du beurre! (les armes et le pouvoir). Trop gloutons. Ils seront bientôt forcés de passer au régime Trump et perdront quelques kilos superflus.

    Onaissi Antoine

    21 h 26, le 16 septembre 2020

  • La vraie question est qu'avec la situation financière actuelle du Liban, au bord de l'abime, tous les calculs confessionnels n'ont plus aucun sens et aucune justification. La priorité de tout compatriote et politicien Libanais devrait etre de former un gouvernement formé de personnes intègres et compétentes qui puissent redresser la situation au plus vite... de nouvelles personnes à tous les niveaux car les anciennes nous ont amené à la situation désastreuse actuelle que vit le Liban.

    Bassam Agha

    19 h 54, le 16 septembre 2020

  • Analyse pas tout à fait cohérente, ni assimilable. En patriotes fervents, les Chiites n'ont pas besoin de quoi que ce soit pour confirmer leur présence. Ne pas oublier surtout le contexte régional brûlant qui les rend réclamants davantage des privilèges que les autres n'ont pas.

    Esber

    19 h 08, le 16 septembre 2020

  • Pourquoi les chiites tiennent tant au ministère des Finances VOUS VOUS POSEZ LA QUESTION VRAIMENT? REPONSE :LES ROLES ONT ETE DISTRIBUES LES MINISTRES QUELCONQUES SIGNENT DES CONTRATS AVEC LES SOCIETES POUR EXECUTER DES TRAVAUX CONTRE UNE GROSSE COMMISSION D'AUTRES ETUDIENT DES PROJETS BIDON AVEC DES MILLIONS DE DOLLARS D'ETUDES QUI NE ONNENT RIEN ET LES TROISIEME ,LE PARTI AMAL/HEZBALALH DEMANDE UNE COMMISSION POUR PAYER LES ENTREPRENEURS APRES LEUR TRAVAIL LE PLUS IMBECILE AU LIBAN DANS LA CLASSE DE L'UNIVERSITE DE DROIT COMPREND QUE DANS CE PAYS L'ARGENT EST ROI ET SE DIVISE ENTRE TOUS MAIS C'EST CELUI QUI TIENT L'ARGENT QUI EST LE ROI CAR LES COMMISSIONS ENORMES NE PEUVENT REELEMENT ETRE PAYEES QUE QUAND L'ENTREPRENEUR RECOIT LES SOMMES DUES UN CONSEIL NE SOUS ESTIMEZ PAS LES BERRY/NASRALLAH, ILS TIENNENT LE PAYS DEPUIS 1990

    LA VERITE

    17 h 12, le 16 septembre 2020

  • Une analyse très intéressante. Merci M. Fayad!

    Chris G.

    16 h 51, le 16 septembre 2020

  • on est loin d un gouvernement formé par des libanais compétents et intègres , ne cherchait pas tant qu il y aura ce système mafieux de corruption et de confessionnalisme du moyen age le Liban restera orphelin ou il ne survivra plus et risque de disparaitre si ce n est pas dèjà le cas. pauvres Libanais

    youssef barada

    16 h 42, le 16 septembre 2020

  • Quand on discute en politique, il y a des fondamentaux à se rappeler, pour ne pas distiller à longueur d’intervention ou de commentaires un poison anti "deux milices", car si on va dans les détails de l’analyse, on se rend compte que la position du parti divin est ""compréhensible"". Tant pis pour les pourfendeurs de cette position, ils manquaient de clairvoyance, il y a quarante ans.

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    16 h 14, le 16 septembre 2020

  • les Chiites politiques ont toujours un temps de retard. On s'en fiche qu'ils prennent le ministre des finances. Nous c'est le concept de "Ministère des finances" qu'on doit refuter. "hydre a corruption clientéliste" comme vous le nommez si bien, il n'a plus de raison d’être. Un micro-management regional couvrirait la très grande majorité des dépenses. Quand a l'endettement que le bon Ali Hassan Khalil a si joyeusement actionné...good luck pour s'endetter encore.

    Lebinlon

    14 h 44, le 16 septembre 2020

  • DANS LA PHOTO GOUPIL PREND SES ORDRES DE SON SEIDE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 26, le 16 septembre 2020

  • AU LIEU DE SANCTIONNER DES RENARDEAUX LES AMERICAINS AURAIENT DU SANCTIONNER LEURS PATRONS, LES RENARDS GLOUTONS APPELES ALIBABAS PAR EXCELLENCE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 19, le 16 septembre 2020

  • C'est surtout pour contrôler les finances du pays, le Trésor de l'Etat et en profiter, pour ne pas dire de le dilapider, que Amal et le Hezbollah insistent pour détenir le Ministère des Finances, rien d'autre.

    Tony BASSILA

    11 h 52, le 16 septembre 2020

  • article très éclairant et hélas de sinistre perspectives sur la parité islamo-chrétienne, ces derniers devront-ils un jour payer le prix de la division -pour ne pas dire la guerre existentielle - au sein de l’islam ? Il faut peut-être imaginer un moyen de donner des garanties à la communauté chiite par des voies autres que le contrôle de gouvernements d’union nationale qui n’ont jamais marché de par le blocage systématique du mécanisme de tiers de blocage ... Un Sénat avec des vétos communautaires ? Le renforcement des pouvoirs du Président du Parlement ? Un pacte constitutionnel mettant par écrit les sujets nécessitant le contreseing de tous, libérant l’action du gouvernement sur les sujets du quotidien. Mais tout ceci est peut-être chimérique si la défense légitime des intérêts de sa communauté n’est qu’un paravent pour des motifs réels profonds purement véreux...

    AntoineK

    11 h 31, le 16 septembre 2020

  • POURQUOI BERRY ET NASRALLAH TIENNENT TANT AU MINISTÈRE DE FINANCE ? C'EST VRAIMENT QU'ELLE EST DIFFICILE À CE POINT LA RÉPONSE ? VOUS VOULEZ NOUS DIRE QUE BERRY ET NASRALLAH SONT LES PROPRIÉTAIRES DU MINISTÈRE DE FINANCE ? VOUS LE SAVEZ VRAIMENT PAS LE POURQUOI QU'ILS VOULAIENT LLA FINANCE ? VOUS N'AVIEZ PAS VU PENDANT TOUTES CES ANNÉES LÀ POURQUOI ? MÊME LE MONDE ENTIER A VU NOTAMMENT LES AMÉRICANS QUI LES INFLIGENT DES SANCTIONS ET VOUS, VOUS ÊTES ENTRAIN DE RÉPONDRE À CÔTÉ DE LA PLAQUE. UNE LONGUE RÉPONSE EN BAVARDAGE PHTLOSOPHIQUE FATIGANT.

    Gebran Eid

    11 h 22, le 16 septembre 2020

  • Tres bon article, bien recherche et bien ecris; phenomene rare dans L'Orient Lejour.

    Hasbani Nadim

    10 h 59, le 16 septembre 2020

  • C’est du jamais vu : les voleurs gardiens de la caisse !

    LeRougeEtLeNoir

    10 h 53, le 16 septembre 2020

  • Faut arrêter de philosopher. Le fric, c’est le netf de la guerre. D’un : ils ont main mise sur les autres ministères et donc peuvent marchander à chaque demande de financement De deux: ils peuvent camoufler magouilles et tout ce qui entre et ressort « comme argent » aussi bien via ce ministère que ce qui se passe via des canaux externes liés au financement du Hezbollah De 3: C’est du pain béni pour tout mafieux. Il possède les clés du coffre-fort. Que peut espérer de mieux celui qui va essayer de piquer du fric? Même pas besoin d’effraction Tout le reste c’est du pipeau pour les philosophes et autres psychanalyses. Bonne journée

    LE FRANCOPHONE

    09 h 52, le 16 septembre 2020

  • COMME ALI BABA TIENT A LA CAVERNE DE EFTAH YIA SIMSOM.

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 11, le 16 septembre 2020

  • Que le tandem chiite prête allégeance au Liban plutôt qu’à la république islamique d’Iran et je serai d’accord pour lui donner tous les ministères

    Lecteur excédé par la censure

    08 h 10, le 16 septembre 2020

  • Pourquoi les chiites tiennent tant au ministère des Finances. En tant que question... mais pourquoi donc? C'est parfaitement rhétorique...

    Sybille S. Hneine

    08 h 06, le 16 septembre 2020

  • Voilà pourquoi, aujourd'hui ou chiisme politique= Hezbollah, il est essentiel que le ministère des finances ne lui soit pas attribué et qu'il n'obtienne pas le tiers de blocage, qui empêcherait toute réforme. - "Le Premier ministre désigné est habilité par la Constitution à former un gouvernement à son goût, sans tenir compte des résultats de ses consultations avec les groupes parlementaires" . Qu'il le fasse! Et si le président refuse de signer le décret, qu;il déclare forfait!

    Yves Prevost

    07 h 31, le 16 septembre 2020

  • Intéressant!

    NAUFAL SORAYA

    06 h 41, le 16 septembre 2020

  • Mais Mr Fayad ceci autoriserait ... l’allégeance à l’extérieur ?!!!!!

    Bery tus

    06 h 27, le 16 septembre 2020

  • Bonne analyse. Loin de moi de cautionner la prise en otage du pays par ceux que je considère des voyous armés mais votre éclairage permet de mieux en comprendre les raisons (auxquelles il font ajouter la corruption endémique)

    C'est moi

    03 h 59, le 16 septembre 2020

  • Nous n’allons quand même pas leur trouver des excuses et comprendre leur frustrations anciennes pour justifier la trahison de leur pays alors qu’ils sont représentés depuis des décennies dans le gouvernement comme toutes les autres confessions et qu’ils ont mal tournés. Au lieu de se montrer à la hauteur de la tâche ils se sont convertis en voyous armés pour terroriser le monde et monopoliser le pouvoir depuis des lustres au lieu de laisser leurs jeunes qualifiés prendre le relais et briller dans la sphère politique qui est ouverte à tout le monde. Non je ne suis pas d’accord avec ses excuses qui ne peuvent pas justifier leur virement de bord et leur alliance avec tous les pays qui cherchent à tuer le Liban. Ça n’est pas concevable, ni admissible et encore moins compréhensible. On est libanais ou on ne l’est pas.S’ils ont décidé qu’ils ne le sont pas, Dans ce cas ils n’ont rien à faire dans un gouvernement libanais qui cherche à sauver le pays point barre .

    Sissi zayyat

    02 h 52, le 16 septembre 2020

  • C’est très clair. Tout cela n’est alors qu’une revanche historique, comme chez les Flamands, et je suis sûr que ça promet encore pour l’avenir. Tenir à ce ministère régalien, comme un enfant gâté tient à son jouet, quand j’imaginais avec naïveté des discussions d’ordre budgétaire dans les coulisses, et que seul Berri peut ramener quelques milliards pour renflouer les caisses. Pour faciliter la mission impossible du formateur, j’aurai proposé au tandem chiite, et ce n’est pas une plaisanterie stupide autour de Pâques, l’attribution de la Défense, l’autre ministère régalien, et comme ça avec deux conseils de guerre, le temps des négociations sera plus court.

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    02 h 03, le 16 septembre 2020

  • Je crois que la photo n'est pas dans la banlieue sud mais à Zokak el Blat puisqu'on voit l'ESCWA au loin et le début de la rue des banques. Simplement par souci d'exactitude. Autrement, merci à l'OLJ pour le journalisme de grande qualité.

    Michael

    00 h 52, le 16 septembre 2020

  • Le tiers de blocage = paralysie de l'exécutif. Il faut arrêter cette hérésie, raison de plus si un mouvement (en l'occurence le 8 mars) est minoritaire au parlement.

    Desperados

    00 h 24, le 16 septembre 2020

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