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Politique - Gouvernement

Le tandem chiite toujours attaché aux Finances, mais disposé à discuter des noms avec Adib

Des informations circulent sur une possible visite à Beyrouth de Bernard Emié, un des principaux membres de la cellule française chargée du dossier libanais.

Le tandem chiite toujours attaché aux Finances, mais disposé à discuter des noms avec Adib

Le président libanais Michel Aoun s'entretenant le 15 septembre 2020 au palais de Baabda avec les députés Amal Ali Hassan Khalil et Mohammad Khawaja. Photo Dalati et Nohra

Le tandem chiite, composé du Hezbollah et du mouvement Amal, a réaffirmé mardi, au deuxième et dernier jour des concertations menées par le président Michel Aoun, son attachement au portefeuille des Finances et à la nomination des ministres chiites qui intégreront le prochain gouvernement, mais s'est dit disposé à discuter des noms avec le Premier ministre désigné Moustapha Adib.

Le 1er septembre, les différentes formations politiques libanaises s'étaient engagées auprès du président français, Emmanuel Macron, alors en visite à Beyrouth, à former le cabinet dans un délai de quinze jours. Conformément à cette initiative française pour sortir le Liban de sa crise politique et financière, Moustapha Adib est appelé à former un cabinet "de mission" composé de 14 membres, tous spécialistes indépendants et respectant le principe de la rotation des portefeuilles au grand dam du tandem chiite (Hezbollah-Amal) qui réclame le ministère des Finances. La formation du cabinet bute en effet sur l'attribution du portefeuille des Finances, Amal réclamant "une personnalité chiite" pour ce poste qui lui revient depuis 2014. De même, le tiers de blocage devrait être détenu par la même communauté, réclame le même tandem.

Le décryptage de Scarlett HADDAD

La page du « cabinet du fait accompli » tournée

Mardi à Baabda, les représentants du bloc parlementaire d'Amal, les députés Ali Hassan Khalil et Mohammad Khawaja, ont indiqué au chef de l'Etat qu'ils étaient attachés à la nomination de leurs ministres, notamment au ministère des Finances, mais qu'ils étaient néanmoins prêts à un accord sur ces noms avec M. Adib, selon notre correspondante au palais présidentiel, Hoda Chédid. Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a également informé M. Aoun de l'attachement de sa formation au ministère des Finances et à la désignation des ministres de la communauté chiite.

Le président Michel Aoun s'entretenant avec le chef du bloc parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad. Photo Dalati et Nohra

Selon des informations de la chaîne LBC, les concertations entre le Courant patriotique libre et le tandem chiite "se sont poursuivies au plus haut niveau durant les dernières heures".

Nouvel entretien Aoun-Adib prévu
Le chef de l’État s'est également entretenu avec le député druze Talal Arslane, avec Hagop Pakradounian, député du Metn représentant le parti arménien Tachnag, et avec l'ancien Premier ministre et actuel député de Tripoli, Nagib Mikati. "Nous sommes en faveur de la rotation générale (sur le plan des ministères), et nous sommes contre le parachutage de ministres de l'extérieur. En tant que députés, nous devons contribuer à la nomination des ministres et les connaître", aurait indiqué M. Pakradounian selon la LBCI. "Nous avons discuté des moyens de sortir de la crise et le dossier gouvernemental n'a pas été abordé" a déclaré M. Mikati à LBCI à l'issue de sa réunion avec le chef de l'Etat. Lundi, ce dernier s'était notamment entretenu avec le leader du CPL, Gebran Bassil, et le député Samir Jisr, représentant le groupe parlementaire du courant du Futur de Saad Hariri. Seuls les blocs des Forces libanaises et de la Rencontre démocratique du leader druze Walid Joumblatt ont refusé de participer à ces concertations.

Selon des sources proches du dossier citées par Hoda Chédid, Michel Aoun a interrogé les chefs de file parlementaire sur trois points : la rotation des portefeuilles, la nomination des ministres et l'attribution à chacun des ministres d'un ou deux portefeuilles ministériels. Chaque responsable convié a donné son point de vue. Le chef de l'Etat va s'entretenir avec le Premier ministre désigné des résultats de ses concertations demain à Baabda, selon notre correspondante.

Visite d'Emié ?
Les obstacles qui entravent le processus gouvernemental ont rendu nécessaire la prolongation du délai accordé par la France. Cette prolongation, des sources proches du dossier contactées par L’Orient-Le Jour ne l’excluent pas dans la mesure où ce qui importe le plus réside naturellement dans la mise sur pied d’un cabinet, mais aussi dans le maintien de l’initiative française. Dans ces mêmes milieux, on va même jusqu’à laisser entendre que le gouvernement pourrait bien voir le jour jeudi.

Lundi, le ministère français des Affaires étrangères a d'ailleurs déclaré que les différentes forces politiques libanaises doivent honorer "au plus vite" leurs engagements en favorisant la formation d'un nouveau gouvernement.

Des informations circulent sur une possible visite au Liban du chef de la Direction générale de la sécurité extérieure, Bernard Emié, un des principaux membres de la cellule de la présidence française chargée du dossier libanais, qui a notamment occupé les fonctions d'ambassadeur du Liban. Des sources proches du dossier ont toutefois indiqué que le palais de Baabda n'avait aucune indication sur cet éventuel déplacement.

Le tandem chiite, composé du Hezbollah et du mouvement Amal, a réaffirmé mardi, au deuxième et dernier jour des concertations menées par le président Michel Aoun, son attachement au portefeuille des Finances et à la nomination des ministres chiites qui intégreront le prochain gouvernement, mais s'est dit disposé à discuter des noms avec le Premier ministre désigné Moustapha Adib.Le...

commentaires (22)

N'ont-ils toujours pas compris les conditions demandées par Macron, une neutralité absolue et pas d'ingérence dans la nomination des ministres?

CW

00 h 59, le 16 septembre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (22)

  • N'ont-ils toujours pas compris les conditions demandées par Macron, une neutralité absolue et pas d'ingérence dans la nomination des ministres?

    CW

    00 h 59, le 16 septembre 2020

  • Cher istéz Adib il vous reste 2 options: 1- dans un face à face avec le président lui demander en insistant qu'il démissionne, sinon 2- donnez lui votre démission et arrêter cette maskhara car le peuple en a marre de tous ces apprentis sorciers qui figureront à jamais sur la liste des responsables les plus minables de l'histoire de l'humanité...et vous voulez joindre le club????... Bahdalé aktar min hayk il n'y a pas il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais....

    Wlek Sanferlou

    23 h 49, le 15 septembre 2020

  • Si on dit au revoir au confessionnalisme, on peut dire au revoir au chiite, etc pour tel ou tel ministère . Sauf que qui tient le pays ? Et le MÈNERA à pire que la faillite, bande de CHAROGNARDS

    Alors...

    23 h 13, le 15 septembre 2020

  • Attachés à la finance dans un pays en faillite. Il doit y avoir un truc!

    PPZZ58

    22 h 30, le 15 septembre 2020

  • Alain Bifani peut-il devenir chiite quelques temps ?

    Alibi Natus

    19 h 47, le 15 septembre 2020

  • L,AYATOLLAH AOUN OUVRE LA PORTE AUX MERCENAIRES REMUNERES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 34, le 15 septembre 2020

  • Le monsieur au milieu, il n’est pas sur la liste des sanctionnés pour corruption et soutien terroriste? Que fait notre président en sa présence?

    Gros Gnon

    19 h 10, le 15 septembre 2020

  • LE HEZBOLLAH VEUT DÉSIGNER SES MINISTRES ET BERRY VEUT GARDER LA FINANCE. QUEL EST LE RÔLE DU PREMIER MINISTRE ADIB LÀ DEDANS ? UN CONCIERGE COMME D'HABITUDE, NI PLUS NI MOINS. QU'EST CE QU'IL PENSE MACRON DE TOUT ÇA ? AVANT, ON NOUS FAISAIT CROIRE QUE LE PREMIER MINISTRE A UN RÔLE À JOUER. MAIS AUJOURD'HUI, BERRY ET NASRALLAH FORMENT LE GOUVERNEMENT À VISAGE DÉCOUVERT. ILS N'ONT RIEN À FOUTRE DE CE QUI SE PASSE DANS LA RUE.

    Gebran Eid

    18 h 03, le 15 septembre 2020

  • En fait les chiites veulent le beurre des français et l'argent du ministère des finances. Si le nouveau premier ministre a un minimum d'amour propre, du courage et de patriotisme il devrait les dénoncer ouvertement et démissionner.

    Citoyen

    17 h 49, le 15 septembre 2020

  • Notre pays est devenu un espace délabré, sale et nauséabond, où s'engouffrent tous ceux qui ont intérêt à s'y affronter. Ils connaissent parfaitement le manque d'honneur et de patriotisme de tous nos responsables, et leur unique préoccupation: le dieu dollar. Ils ont aussi constaté qu'ils sont incapables de réfléchir sérieusment comment sauver maintenant leur pays du néant dans lequel ils l'ont eux-mêmes plongé de par leur corruption éhontée et criminelle. Alors...pourquoi ne pas profiter de cette situation par tous les moyens possibles... ? -Irène Saïd

    Irene Said

    16 h 28, le 15 septembre 2020

  • On ne reconnaît plus le Liban avec les milices de la destruction, et de tout bord, qui ne se rassasient jamais, ni de sang, ni d'argent. La réalisation nationale de 1920 est devenue après 100 ans, une pénible union forcée, sans avenir pour les libanais de tous les bords aussi, qui prennent le chemin de l'exode sans arrêt. Une solution est difficilement perceptible. La guerre des clans n'est plus une utopie. Le retour éventuel de la raison , peut, peut-être arrêter cette dégringolade.

    Esber

    16 h 01, le 15 septembre 2020

  • Ils parlent pour rien dire que le Hezbollah et Amal fassent le gouvernement et aucune autre formation prend part , ils vont être isolés par l'Occident et il y aura une autre guerre civile . Pauvre Liban

    Eleni Caridopoulou

    15 h 53, le 15 septembre 2020

  • Comment peut-on parler du "maintien de l'initiative française " basée sur un gouvernement indépendant, et en même temps perdre son temps à discuter avec les uns et les autres des ministres qu'ils veulent désigner? Ou bien on accepte le principe français, ou bien on recommence les magouilles habituelles, mais on ne peut pas prétendre faire les deux à la fois !

    Yves Prevost

    15 h 46, le 15 septembre 2020

  • Je ne comprends pas pourquoi il serait déraisonnable de laisser les finances aux partis Amal et Hezbollah. Ce sont deux partis qui disposent en leur sein de grands spécialistes des fonds publics (et étrangers), du marché interieur (et souterrain) et des paretenariats avec le secteur privé (et informel). Je suis ravi que notre président, le père du peuple (ou berger du village), soit attaché à la question des nominations car il s'agit du sujet crucial et essentiel qui intéresse tous les Libanais.

    Georges Olivier

    15 h 37, le 15 septembre 2020

  • C’est ça le représentant du tandem chiite? Qui plus est , au palais présidentiel ? Un monsieur qui sans être né Rockefeller , ni l’inventeur de la micro puce ,reçois toute sa cour de larbins , dans une villa monstrueuse, bling bling , construite avec des ressources-fantômes ? C’est ça le Liban-fort? Le parti qui protège les chrétiens du Moyen Orient et les minorités? Quelle pourriture...!

    LeRougeEtLeNoir

    14 h 54, le 15 septembre 2020

  • Il faut leur couper l'herbe sous les pieds, ils ont saigné le pays, sils ne sont pas contents qu'ils retournent en Iran.

    Christine KHALIL

    14 h 54, le 15 septembre 2020

  • Si Adib ne s'oppose des maintenant aux desiraratas des chefs mafieux...sa mission sera compromise...et il sera un nouveau Diab....le plus simple c de laisser ce pays a BERRY et le HZB....et qu'ils se debrouillent avec.....de toute facon on ne sortira jamais de ce marasme sans un affrontement politique frontal avec ces voyous...

    Houri Ziad

    14 h 49, le 15 septembre 2020

  • Ils sont surtout attachés au moyens de piller le pays et cacher leurs malversations, mettre les finances aux mains d'une mafia est une très bonne idée.

    Zeidan

    14 h 44, le 15 septembre 2020

  • Les libanais s’appauvrissent et souffrent de plus en plus chaque jour. Mais, le « tandem chiite » = Hezbollah, reste accroché au ministère des finances pour continuer à ponctionner l’état et financer ses activités militaires dans région au profit de l’Iran... Les américains sont ferment, pas de financement de l’état Libanais si le fric passe par la moulinette du tandem chiite. Aoun devrait faire un choix! Sinon, pourquoi l’Iran ne financerait-t-il la reconstruction de Beyrouth et du Liban?

    Alexandre Husson

    14 h 35, le 15 septembre 2020

  • IL NE FAUT PAS LES LAISSER FAIRE. MERCENAIRES ET CPL HORS DU GOUVERNEMENT QUE NOUS VOULONS FORME D,EXPERTS INDEPENDANTS DE TOUS LES PARTIS POLITIQUES ET DES ORGANISATIONS DE MERCENAIRES IRANIENS. LA VOLONTE DU PEUPLE DOIT ETRE RESPECTEE. SINON CE SERA UN SECOND DIAB ET UN CABINET VOUE A L,ECHEC.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 19, le 15 septembre 2020

  • C’est une provocation de plus pour les Almeria ains que de voir le personnage accusé de corruptions et de trahison du peuple libanais déclarer qu’il refuse de ceder son siège à une personnalité propre et au dessus de tout soupçon. Les libanais ne veulent pas de gouvernement formé de corrompus déjà avérés. Encore moins de ministre partisans. Le peuple veut que le premier ministre accomplisse son devoir de citoyen libanais payé par le peuple pour satisfaire les désirs du peuples et non le contraire. Si le gouvernement sera entaché par des ministres appartenant à n’importe quelle tendance partisane le problème serait loin d’être résolu. Ça n’est pas le HB qui décide du sort de notre pays. Le peuple seul a le droit d’exprimer sa satisfaction ou son refus pour un gouvernement qui les représentent et qui sera capable de sauver leur pays et non de l’enfoncer dans le méandre d’un parti vendu.

    Sissi zayyat

    13 h 56, le 15 septembre 2020

  • Gouvernement indépendant promet-on... C'est de la pure représentation politique face à la France, mais au fond, l'attitude des politiciens n'est que pure hypocrisie... Le tandem chiite a le mérite de souligner clairement son non-respect de l'impartialité que devrait revêtir le gouvernement Adib. Tous les autres, gesticulent et soulignent leur outrage, tout en faisant le jeu hypocrite men coulisses... DU BALAI!!!

    Christian Samman

    13 h 51, le 15 septembre 2020

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