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Environnement - Liban

La Banque mondiale annule un prêt pour le barrage controversé de Bisri

"Viendra un jour où l'Etat libanais, et avec lui tous les habitants de Beyrouth, Jezzine, Saïda, le Chouf, Baabda et Aley, réclameront le financement du barrage de Bisri", réagit Gebran Bassil.

La Banque mondiale annule un prêt pour le barrage controversé de Bisri

« Sauvez la plaine de Bisri », peut-on lire sur une banderole portée par des militants écologistes. Photo d'archives Paul Abi Rached

La Banque mondiale a annulé un prêt pour financer le barrage controversé de Bisri, au Liban, qui aurait risqué de détruire une vallée riche en biodiversité selon des experts de l'environnement.

L'institution a indiqué vendredi dans un communiqué qu'elle avait prévenu le gouvernement libanais du retrait de son accord "à cause de conditions préliminaires non remplies pour le début de la construction".

Les travaux pour le barrage de Bisri, situé dans une belle vallée entre Jezzine et le Chouf, ont été partiellement suspendus en juin après que la Banque mondiale eut formulé certaines inquiétudes sur la mise en oeuvre. Elle avait alors donné au Liban jusqu'au 4 septembre pour travailler à des solutions sur certains sujets liées aux opérations, à la maintenance et à la protection de l'environnement. Les grands travaux de construction n'avaient pas vraiment commencé mais le secteur avait été bouclé début 2019 et de premiers arbres abattus. "La portion annulée du prêt est de 244 millions de dollars et l'annulation est effective immédiatement", a déclaré la Banque.

Pour mémoire

Barrage de Bisri : un dossier qui se politise ?

Situé dans une vallée à 30 km au sud de Beyrouth, la capitale du pays, le barrage doit servir à fournir de l'eau potable et une source d'irrigation à 1,6 million d'habitants. Des spécialistes de l'environnement et des agriculteurs craignent que la construction sur une faille sismique n'augmente le risque de tremblement de terre. La révolte populaire inédite déclenchée en octobre 2019 contre la classe dirigeante avait apporté un nouveau souffle à la mobilisation contre le barrage. Parmi les opposants au projet, l’on trouve de nombreux rassemblements de la société civile, mais aussi des partis politiques comme le Parti socialiste progressiste (de Walid Joumblatt) ou les Forces libanaises (de Samir Geagea). Après les manifestations antipouvoir d'octobre, les contestataires avaient régulièrement investi ces derniers mois le site de Bisri pour y organiser cortèges et sit-in. "Il s'agit d'une victoire contre les partis au pouvoir", s'est félicité le Bloc national.

A l'opposé, le projet était défendu par le Courant patriotique libre de Gebran Bassil, le Hezbollah, ainsi que le Courant du Futur de Saad Hariri. "Viendra un jour où l'Etat libanais, et avec lui tous les habitants de Beyrouth, Jezzine, Saïda, le Chouf, Baabda et Aley, réclameront le financement du barrage de Bisri. L'attitude politique négative tombera et le besoin en eau se fera ressentir. A ce moment-là, il ne servira à rien de pleurer. La seule chose utile sera de renégocier un nouveau crédit pour le même barrage avec les mêmes conditions, mais cela se fera à un coût beaucoup plus élevé. C'est de la sorte qu'ils ont mené le Liban à la banqueroute", a écrit Gebran Bassil sur Twitter.

Sur les réseaux sociaux, plusieurs militants de la société civile qui se sont battus contre le projet, notamment l'écologiste Paul Abi Rached et le réalisateur Lucien Bou Rjeily, se sont félicités de la décision de la Banque mondiale. "Avec la colère croissante du public, le projet était devenu un fardeau pour la Banque mondiale, elle devait s'en retirer", se réjouit pour sa part Roland Nassour, coordinateur d'une campagne pour la préservation de Bisri.

La Banque mondiale a annulé un prêt pour financer le barrage controversé de Bisri, au Liban, qui aurait risqué de détruire une vallée riche en biodiversité selon des experts de l'environnement.L'institution a indiqué vendredi dans un communiqué qu'elle avait prévenu le gouvernement libanais du retrait de son accord "à cause de conditions préliminaires non remplies pour le début de la...

commentaires (14)

Message a Mr. Bassil: C'est vous qui avez mene le pays a la banqueroute avec votre controle du secteur electrique pendant plus d'une decennie. Tous les experts sont d'accord que le secteur de l'electricite a coute au pays plus de 20 milliards de dollars durant votre regne et celui de votre parti. Taisez vous au moins. Vous n'avez plus aucun role politique dans le Liban de demain. Ca on peut vous l'assuerr.

hrychsted

20 h 34, le 06 septembre 2020

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Commentaires (14)

  • Message a Mr. Bassil: C'est vous qui avez mene le pays a la banqueroute avec votre controle du secteur electrique pendant plus d'une decennie. Tous les experts sont d'accord que le secteur de l'electricite a coute au pays plus de 20 milliards de dollars durant votre regne et celui de votre parti. Taisez vous au moins. Vous n'avez plus aucun role politique dans le Liban de demain. Ca on peut vous l'assuerr.

    hrychsted

    20 h 34, le 06 septembre 2020

  • Dansez, dansez spécialistes soit disant écologistes, sismologues,protecteurs de la nature (mon œil). Est ce que vous vous êtes rendu compte que des partis politiques (koulons) en profitent ? Surement pas le citoyen libanais. Pour ces promeneurs dans la nature leur pipi va hausser le débit de la rivière mais ils ne sont pas capables de nous dire : Que faire avec cette eau qui se jette inutilement dans la mer ? Entre temps demandez aux pauvres citoyens affecter par l’explosion du 4 aout s’ils ont besoins de l’eau courante !? Préparez les pneus que vous allez bruler quand vous aurez soif très bientôt.

    aliosha

    11 h 54, le 06 septembre 2020

  • Ce qui est dommage, c'est que la Banque Mondiale avait proposé de réaffecter ce prêt à un projet plus utile dans les circonstances actuelles, et, bien sûr l'État n'a rien fait !

    Yves Prevost

    06 h 38, le 06 septembre 2020

  • On vous dira de même, Mr Bassil, que viendra un jour ou l’état Libanais et tous les habitants du pays réclameront le financement de l’électricité de 24 h...À ce moment-là, il ne servira à rien de pleurer...... et c’est de la sorte que vous et votre clique ont mené le Liban à la banqueroute..... A bon entendeur salut!

    Saliba Nouhad

    04 h 01, le 06 septembre 2020

  • Je rajoute : Monsieur Bassil j’espère qu’un de vos conseillers qui scrutent les commentaires prenne connaissance de celui-ci, ou vous même: C’est vous Monsieur Bassil et vos semblables qui sont à l’origine de la banqueroute du Liban et non pas ceux qui défendent leur vallée contre un projet insensé dans une zone géologiquement non adaptée. Vous ne manquez vraiment pas d’air...

    mokpo

    20 h 21, le 05 septembre 2020

  • Bassil et ses inepties...Vaut mieux la fermer. Les libanais vous demanderont plutôt où sont passés les milliards d’EDL. Par ailleurs Ce barrage est une absurdité écologique et une occasion en moins Pour nos politiciens de chaparder l’argent prêté par la banque mondiale...

    mokpo

    20 h 01, le 05 septembre 2020

  • "...c'est de la sorte que N O U S avons mené le Liban à la banqueroute..." serait plus exact !!! - Irène Saïd

    Irene Said

    16 h 39, le 05 septembre 2020

  • jibran a tt interet a se la boucler ! ceux qui auront DEJA profite de l'acquisition des terrains le remercient infiniment.

    Gaby SIOUFI

    16 h 03, le 05 septembre 2020

  • le pret est annule, et pas le projet....il faut annuler le projet en entier Tout le monde est gagnant

    Jack Gardner

    15 h 46, le 05 septembre 2020

  • UN PROJET ANNULE. AVIS D,EXPERTS CONTRE MASSE PAR INTERETS MANIPULEE. A-T-ON BIEN FAIT OU A-T-ON MAL FAIT ? ON LE SAURA TROP TARD OU ON NE LE SAURA JAMAIS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 55, le 05 septembre 2020

  • Et vlan ! Dans le baba !

    LeRougeEtLeNoir

    10 h 39, le 05 septembre 2020

  • Comme par hasard, Hariri (courant du Futur) est sur la même voie que le Hezbollah et le CPL lorsqu'il s'agit d'une jolie source de revenus illicites et de corruption organisée !

    Tony BASSILA

    10 h 31, le 05 septembre 2020

  • Et les montants déjà versés, il remplissent les poches de corrompus ou vont ils être réclamés par l’institution?

    Bachir Karim

    10 h 18, le 05 septembre 2020

  • OUF! Sauvés.

    Christine KHALIL

    09 h 43, le 05 septembre 2020

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