Le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, le docteur Firas Abiad, a affirmé samedi qu'un reconfinement du Liban serait nécessaire pour reprendre le contrôle sur la propagation du coronavirus, après une flambée soutenue ces dernières semaines dans le pays, sur fond de relâchement au sein de la population et face à l'incapacité des autorités de maîtriser la pandémie.
"Durant les deux dernières semaines, la hausse des cas de coronavirus s'est poursuivie sans arrêt. Même si actuellement les patients atteints du coronavirus n'occupent que moins de 20% des lits disponibles dans les hôpitaux, ce chiffre sera rapidement dépassé", prévient le médecin, qui tire souvent la sonnette d'alarme pour tenter de contenir le virus. "Si le virus se répand largement, la capacité des hôpitaux sera insuffisante. Malgré les circonstances actuelles, et la grande gêne que cela va occasionner, nous nous dirigeons vers une situation dans laquelle le reconfinement sera nécessaire pour reprendre le contrôle", a estimé le médecin, alors que le pays panse encore ses plaies après les explosions du 4 août au port de Beyrouth, qui ont fait plus de 177 morts et 6.500 blessés, ravageant également de larges pans de la capitale.
Le Dr. Firas Abiad a en outre indiqué que l'hôpital Rafic Hariri a déjà entrepris des travaux d'agrandissement de ses ailes dédiées au coronavirus.
Selon le dernier bilan des autorités publié vendredi soir, le nombre cumulé des contaminations depuis le début de la pandémie en février s'établit à 8.045 cas. Le virus a également provoqué depuis cette date la mort de 94 personnes. À ce jour, 2.551 personnes se sont rétablies, alors que 199 sont encore hospitalisées, dont 41 aux soins intensifs.
Les autorités avait imposé un reconfinement en deux phases entre fin juillet et début août, mais la seconde avait finalement été annulée après les explosions du 4 août.
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