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Économie - Double explosion

Plus de la moitié des restaurants du Grand Beyrouth endommagés

Plus de la moitié des restaurants du Grand Beyrouth endommagés

Un homme blessé assis devant un restaurant détruit du quartier de Mar Mikhaël, où 100 % des établissements ont été endommagés par la double explosion du port de Beyrouth le 4 août. Patrick Baz/AFP

Le syndicat des propriétaires de restaurants, cafés, boîtes de nuit et pâtisseries au Liban a tenu une réunion hier à la suite de laquelle son président, Tony Rami, a publié les chiffres des établissements du Grand Beyrouth, de la région du Metn et de celle de Baabda qui ont été « totalement détruits, à moitié ou en partie » par la double explosion au port de Beyrouth, mardi dernier. Ainsi, dans le Grand Beyrouth, 1 408 des 2 103 établissements ont été endommagés, dont 100 % de ceux situés dans les quartiers d’Achrafieh (soit 366 institutions), de Gemmayzé (90), de Mar Mikhaël (158) et de Saïfi (23). Au centre-ville, 100 établissements sur 115 (soit 87 %) sont dans le même état. Dans le quartier de Hamra, ce sont 120 établissements sur 270 (44 %) qui ont été touchés et l’on a dénombré 35 établissements sur 86 (41 %) endommagés à Verdun. Le syndicat a également recensé ceux de la région du Metn, comptant 481 établissements impactés sur 1 609, dont 120 sur 154 (78 %) à Bourj Hammoud et 70 sur 114 (61 %) à Sin el-Fil. Enfin, dans la région de Baabda, 207 établissements sur 631 ont subi des dommages dus à l’explosion des 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium entreposées dans le port de Beyrouth. Entre autres, et selon le décompte du syndicat, 45 établissements sur 63 (71 %) à Furn el-Chebbak et 45 sur 103 (44 %) à Hazmieh.

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« Le nombre d’établissements de restauration endommagés dans ces trois régions est donc de 2 096 sur 4 343 et les pertes sont estimées à 315 millions de dollars », a précisé le syndicat, avant d’appeler le secteur du tourisme à se réunir à 18h06 (l’heure de la double explosion, NDLR), le mardi 25 août, dans la rue Pasteur, qui fait office d’intersection entre les quartiers de Gemmayzé et de Mar Mikhaël, pour annoncer une nouvelle initiative. Du mouvement de contestation contre la classe dirigeante lancé en octobre dernier jusqu’aux mesures de confinement décrétées à partir de mars dans le but d’enrayer la propagation du Covid-19, en passant par la crise économique et financière, le secteur de la restauration – et celui du tourisme de manière générale – avait déjà été fortement touché cette année. Les explosions du 4 août, ayant dévasté le cœur vibrant de Beyrouth où les Libanais, les expatriés et les touristes se rejoignaient pour se divertir, font office de cataclysme pour ce secteur. La veille des explosions, le président du syndicat, Tony Rami, avait d’ailleurs publié un communiqué dans lequel il avait rappelé que le secteur a contribué à l’économie du pays à hauteur de « 80 milliards de dollars d’entrées de devises en dix ans et payé 40 milliards de dollars de taxes ».

En février, le syndicat des restaurateurs avait indiqué que 785 établissements avaient mis la clé sous la porte entre septembre 2019 et janvier 2020, dont 240 fermetures sur ce seul mois, toujours suite à la crise économique et financière que traverse le pays depuis août dernier. Ces chiffres n’ont pas encore été mis à jour, mais viennent d’être plombés par ceux des établissements détruits et endommagés par les explosions.

Le syndicat des propriétaires de restaurants, cafés, boîtes de nuit et pâtisseries au Liban a tenu une réunion hier à la suite de laquelle son président, Tony Rami, a publié les chiffres des établissements du Grand Beyrouth, de la région du Metn et de celle de Baabda qui ont été « totalement détruits, à moitié ou en partie » par la double explosion au port de Beyrouth,...

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