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Nos Lecteurs ont la Parole

Et Beyrouth renaît...

Et Beyrouth renaît. Quarante-huit heures après l’apocalypse du 4 août, après que les Beyrouthins ont repris leur souffle, Beyrouth déborde d’énergie. Des jeunes envahissent les rues. Beaux, comme lors d’une sortie d’école ou d’université, une marche de scouts ou de guides. Ils sont tous là. Venus des quatre coins du pays. Débouchant dans toutes les ruelles. Sans symboles, ni drapeaux, ou slogans. Ils ne vont pas dans les boîtes de nuit et les pubs de Mar Mikhaël et Gemmayzé. Cette fois-ci, ils sont armés. Ils ne portent pas les armes de la mort et de la destruction, mais celles de la reconstruction et de l’espoir.

Armés de pelles et de balais, des centaines de jeunes Libanaises et Libanais ont pris d’assaut les tristes rues de leur capitale meurtrie. Munis de leur seul espoir de récupérer un semblant de vie dans un pays où semblent s’accumuler les catastrophes, depuis quelques années et surtout depuis quelques mois. Le sort s’acharne sur ce petit pays. Mais il s’agit encore et toujours d’un sort dû à la défaillance d’un système corrompu et craquant.

Mais cette jeunesse est en train de dire « non ». Non, à la mort, non, à l’insouciance et l’incompétence du gouvernement, non à la procrastination d’un groupe inamovible de « responsables » au Parlement, non à la pourriture au sein de l’administration, non à la gangrène à la tête de l’État. Ils sont venus dire encore une fois, avec encore plus de détermination, nous sommes là, nous reprenons possession de notre rue, de notre ville, de notre pays. Nous ne voulons plus de vous. C’est un dernier ultimatum. Soit vous quittez, soit ces pelles et ces balais seront remplacés par d’autres armes plus menaçantes. Partez. Il est encore temps de nous laisser sauver ce pays. Kellon yaani kellon.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Et Beyrouth renaît. Quarante-huit heures après l’apocalypse du 4 août, après que les Beyrouthins ont repris leur souffle, Beyrouth déborde d’énergie. Des jeunes envahissent les rues. Beaux, comme lors d’une sortie d’école ou d’université, une marche de scouts ou de guides. Ils sont tous là. Venus des quatre coins du pays. Débouchant dans toutes les ruelles. Sans symboles, ni...

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