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Des demandes d'aide pour les prisonniers ignorées par l'Iran, dénonce Amnesty


Des demandes d'aide pour les prisonniers ignorées par l'Iran, dénonce Amnesty

Photo d'archives AFP

Le gouvernement iranien a ignoré des demandes pressantes de responsables du monde pénitentiaire réclamant plus de moyens pour prévenir la propagation du nouveau coronavirus en prison, a affirmé jeudi Amnesty International (AI). L'Iran est le pays du Moyen-Orient le plus touché par l'épidémie. Les autorités sanitaires ont enregistré mardi un nouveau record de décès --235 en 24h-- dus au virus.

Amnesty International "a lu des copies de quatre lettres signées par des responsables de l'Organisation des prisons en Iran (...) adressées au ministère de la Santé, tirant la sonnette d'alarme sur les graves manques de matériel de protection, de produits désinfectants et de matériel médical essentiel", note l'ONG dans un communiqué. "Le ministère n'a pas répondu et les prisons iraniennes demeurent sous-équipées de façon catastrophique face aux épidémies", poursuit AI. "Les détails fournis dans ces lettres contrastent fortement avec les déclarations publiques (...) du conseiller du chef de la Justice Asghar Jahangir qui a (...) démenti les informations faisant état d'une augmentation de taux d'infection et de décès dus au Covid-19 dans les prisons".

Selon l'ONG basée à Londres, "ces lettres officielles constituent la preuve accablante du terrible échec du gouvernement à protéger les prisonniers". Et de dénoncer "le surpeuplement, la mauvaise ventilation, le manque d'installations sanitaires de base et d'équipement médical, et la négligence délibérée des problèmes de santé des détenus". Tous ces éléments font des prisons iraniennes un "environnement parfait pour le Covid-19", dénonce l'organisation.

Amnesty International appelle les autorités iraniennes à "arrêter de nier la crise sanitaire dans les prisons iraniennes et (à) prendre des mesures d'urgence pour protéger la santé des prisonniers". Depuis mars, plus de 100.000 détenus iraniens ont bénéficié de permissions de sortie ou remises de peine afin de limiter la propagation de la pandémie dans les prisons. Mais des experts du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU ont récemment dénoncé le fait que des prisonniers d'opinion n'en aient pas bénéficié.

Par ailleurs, ils regrettent que les détenus relâchés soient désormais remis en prison, alors que la situation épidémiologique dans le pays reste mauvaise.

Le gouvernement iranien a ignoré des demandes pressantes de responsables du monde pénitentiaire réclamant plus de moyens pour prévenir la propagation du nouveau coronavirus en prison, a affirmé jeudi Amnesty International (AI). L'Iran est le pays du Moyen-Orient le plus touché par l'épidémie. Les autorités sanitaires ont enregistré mardi un nouveau record de décès --235 en 24h--...