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Économie - Innovation

L’AFD et l’ESA lancent un projet d’école de codage

L’AFD et l’ESA lancent un projet d’école de codage

Thierry Liscia, directeur adjoint de l’AFD (à gauche), Véronique Aulagnon, directrice de l’Institut français au Liban (au centre), et Maxence Duault, directeur général de l’ESA (à droite), lors de la signature du projet ESA Coding Lab, hier, sur le site de Smart-ESA, à Beyrouth. Photo J.R.B.

Le directeur adjoint de l’Agence française de développement (AFD), Thierry Liscia, et le directeur général de l’École supérieure des affaires (ESA), Maxence Duault, ont signé hier les contrats du projet d’école de codage ESA Coding Lab sur le site de l’incubateur d’entreprises Smart-ESA. Initié en 2018, ce projet est né du double constat qu’il existe au Liban un capital humain important pour l’entrepreneuriat et l’innovation technologique, et ce particulièrement en informatique dont les débouchés sont en hausse, mais qui souffre d’un manque de formation universitaire pour combler la demande des entreprises. Assistée techniquement sur une période de quatre ans par la « Coding Factory » de l’Itescia, l’école française d’enseignement supérieur d’informatique, de gestion et de management, l’ESA Coding Lab ouvrira d’abord ses portes à l’Institut français de Nabatiyé (Sud) en janvier 2021, puis à Beyrouth quelques mois plus tard, et accueillera, sur dossier, de jeunes diplômés en ingénierie ou en informatique ainsi que de jeunes travailleurs, avec un à quatre ans d’expérience, cherchant à se reconvertir.Un des nombreux objectifs de l’école de codage est aussi de garder les « cerveaux » sur le sol national, alors que nombre de développeurs libanais, une fois leur diplôme en poche, émigrent habituellement vers les pays du Golfe ou les États-Unis. Alors que le pays traverse la pire crise économique et financière de son histoire, l’économie de la connaissance est une brèche au sein de laquelle les Libanais peuvent se glisser pour y rejoindre les acteurs de l’écosystème de l’innovation. Avec une forte demande sur le marché de l’emploi en développeurs informatiques, surtout pour les applications mobiles, l’ESA Coding Lab vise à former une main-d’œuvre compétente, autant en codage d’interfaces web (Javascript, HTML, CSS) qu’en back-end (gestion et codage de différents logiciels et applications).

Une école presque gratuite

C’est donc à Nabatiyé que s’ouvrira la première école de codage de l’ESA, où il existe « un vivier de qualité trop souvent inexploité », a souligné Maxence Duault. « L’objectif est d’accueillir plus de 300 étudiants à l’horizon des quatre premières années d’activité et de leur fournir tous les outils numériques nécessaires pour leur intégration immédiate sur le marché de l’emploi », a-t-il indiqué. En outre, « la formation sera sanctionnée en fin de parcours par une double certification, celle de l’ESA et de l’Itescia, reconnue par l’État français ». Pas de question qui fâche en termes de coût car la formation est « presque gratuite », a précisé Véronique Aulagnon, la directrice de l’Institut français au Liban. En effet, les étudiants paieront leur formation une fois qu’elle sera achevée et via leur futur employeur, à raison d’un mois et demi de salaire versé par l’entreprise à l’école de codage et un mois de salaire versé par l’étudiant à ses formateurs également. « Il faut soutenir l’investissement humain plutôt que celui de la rémunération », insiste-t-elle.Quant au budget pour créer l’ESA Coding Lab, il s’est élevé à 1 million d’euros (1,17 million de dollars), dont la moitié a été versée par l’AFD, à laquelle la Banque du Liban (à l’initiative du projet en 2018) a ajouté 250 000 dollars, le restant provenant des fonds propres de l’ESA. La signature conjointe entre l’ESA et l’AFD officialise ainsi l’investissement français dans le développement de l’entrepreneuriat libanais, dont « le financement s’est fait à travers le Fonds d’expertise technique et d’échanges d’expériences (Fexte), un instrument de coopération et de préparation de projet », a précisé Thierry Liscia.

Cumul de projets réussis pour Smart-ESA

Depuis sa fondation en 2017, Smart-ESA a aidé nombre de start-up libanaises à se lancer sur le marché, via l’organisation d’événements, comme le premier « hackaton » – rassemblement de développeurs travaillant sur un projet donné – du Liban en octobre 2019 et la première édition du « Prix Entrepreneur HEC » (dont L’Orient-Le Jour était co-organisateur, NLDR) en mai dernier, mettant en avant de jeunes start-up libanaises et étrangères. Les liens entre la France et Smart-ESA auront ainsi permis à « pas moins de 80 start-up libanaises de bénéficier de l’expertise transmise par des spécialistes et dont les missions ont été financées par la France », explique Jihad Bitar, directeur de Smart-ESA. L’école de codage participe donc entièrement à cette collaboration entre l’incubateur libanais et les experts et agences de développement français « offrant non seulement aux start-up libanaises de s’ouvrir des débouchés en France, mais aussi sur le marché de l’Union européenne ».


Le directeur adjoint de l’Agence française de développement (AFD), Thierry Liscia, et le directeur général de l’École supérieure des affaires (ESA), Maxence Duault, ont signé hier les contrats du projet d’école de codage ESA Coding Lab sur le site de l’incubateur d’entreprises Smart-ESA. Initié en 2018, ce projet est né du double constat qu’il existe au Liban un capital...

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Continuer à avancer...ou mourir...le choix est vite fait !!!

In Lebanon we (still) Trust

11 h 15, le 30 juillet 2020

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Commentaires (1)

  • Continuer à avancer...ou mourir...le choix est vite fait !!!

    In Lebanon we (still) Trust

    11 h 15, le 30 juillet 2020

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