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Politique - Liban

Ibrahim reçu par Raï : Je ne suis pas venu transmettre de message

Commentant la question de la neutralité proposée par le patriarche, le chef de la SG indique "ne pas avoir de point de vue spécifique" à ce sujet. Il estime toutefois que la neutralité "nécessite un consensus entre tous les Libanais".
Ibrahim reçu par Raï : Je ne suis pas venu transmettre de message

Le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim (g), s'entretenant avec le patriarche maronite, Béchara Raï, le 29 juillet 2020 à Dimane. Photo ANI

Le directeur de la Sûreté générale libanaise, Abbas Ibrahim, a affirmé mercredi que la visite qu'il a effectuée auprès du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, ne vise pas à "envoyer de message", alors que depuis l'annonce de leur entretien, certains observateurs avaient avancé qu'il allait entamer une mission de médiation entre le siège patriarcal et le Hezbollah. 

Depuis plusieurs semaines, le patriarche multiplie les déclarations sur la neutralité du système politique et la "libération de la décision" libanaise, ainsi que les critiques à l'encontre de la majorité au pouvoir, et implicitement du Hezbollah. La semaine dernière, le patriarche Raï avait nommément accusé sur un site du Vatican le parti chiite d’exercer une "mainmise sur la politique et le gouvernement", y voyant la cause de l'isolement arabe et international du pays.

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"Cette visite (à Dimane, siège estival du patriarcat, ndlr) entre dans le cadre de mes visites régulières au patriarche et ne vise à transmettre aucun message", a déclaré Abbas Ibrahim, à l'issue de son entretien avec Mgr Raï. Il a en outre estimé que ce dernier "n'a pas besoin d'envoyer des messages au Hezbollah ou à d'autres formations car il est en contact constant avec toutes les composantes" de la vie politique libanaise. Commentant la question de la neutralité proposée par le patriarche, le chef de la SG a indiqué "ne pas avoir de point de vue spécifique" à ce sujet. "C'est le patriarche qui gère cette initiative", a-t-il ajouté, estimant toutefois que la neutralité "nécessite un consensus entre tous les Libanais". 

"Stabilité le long de la frontière"
Le responsable sécuritaire s'est par ailleurs prononcé en faveur du renouvellement du mandat de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban-Sud (Finul), afin d'assurer "la stabilité le long de la frontière" avec Israël. Il a qualifié la situation au niveau de la frontière de "tendue", soulignant toutefois qu'en œuvrant de manière "sérieuse", il était possible de contenir ces tensions. 

L'éditorial de Issa Goraïeb

Visibilité de nuls

Ces déclarations interviennent deux jours après des tirs d'artillerie israéliens sur un secteur frontalier et alors que l'armée israélienne a annoncé mardi l'envoi de nouveaux renforts le long de sa frontière avec le Liban. Ces tirs ont également fait l'objet d'un entretien entre le général Ibrahim et le commandant en chef de la Finul, Stefano Del Col. Les deux responsables sécuritaires ont évoqué les "derniers développements le long de la frontière à la suite de l'escalade" de lundi, selon des informations rapportées par l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle), ainsi que du renouvellement du déploiement onusien au Sud.

Lundi, l'armée israélienne avait indiqué qu'une "cellule" de trois à cinq personnes armées s'était infiltrée sur une distance de quelques mètres au-delà de la Ligne bleue séparant Israël du Liban, et que "les forces de sécurité ont ouvert le feu". Les "terroristes" ont fui en territoire libanais après un échange de tirs avec les forces israéliennes et des tirs d'artillerie "à des fins défensives", a ajouté l'armée israélienne. L'Etat hébreu a tenu pour responsable le Hezbollah, qui a qualifié de "totalement fausses" les accusations d'infiltration. Le gouvernement de Hassane Diab a décidé de porter plainte devant le Conseil de sécurité de l'ONU contre cette attaque.
Les autorités libanaises ont réaffirmé leur intention de coopérer avec la Finul selon les termes de son présent mandat, qui doit être renouvelé le 1er août. Certains pays, au premier rang desquels les Etats-Unis et Israël, souhaitent voir élargir les pouvoirs de la Finul dans ce cadre, une demande rejetée par Beyrouth.

Le directeur de la Sûreté générale libanaise, Abbas Ibrahim, a affirmé mercredi que la visite qu'il a effectuée auprès du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, ne vise pas à "envoyer de message", alors que depuis l'annonce de leur entretien, certains observateurs avaient avancé qu'il allait entamer une mission de médiation entre le siège patriarcal et le Hezbollah. Depuis...

commentaires (10)

Nous le savons très bien que le consensus va échouer a cause des pros-iraniens et Pros-Syriens! C'est des groupes qui se croient au-dessus des lois terrestre! Ils se foutent d'une neutralité, la simple raison et qu'ils pensent être les "Sauveurs" de la "Nation Arabe"! Pas de guerre plus de raison d'être!

Marwan Takchi

20 h 36, le 29 juillet 2020

Tous les commentaires

Commentaires (10)

  • Nous le savons très bien que le consensus va échouer a cause des pros-iraniens et Pros-Syriens! C'est des groupes qui se croient au-dessus des lois terrestre! Ils se foutent d'une neutralité, la simple raison et qu'ils pensent être les "Sauveurs" de la "Nation Arabe"! Pas de guerre plus de raison d'être!

    Marwan Takchi

    20 h 36, le 29 juillet 2020

  • LA NEUTRALITE DU PAYS EST SOIT OPTEE ET OCTROYEE PAR L,ONU ET LES PUISSANCES INTERNATIONALES SOIT IMPOSEE DE BONGRE OU DE MALGRE PAR LE PEUPLE LIBANAIS LUI-MEME.

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 14, le 29 juillet 2020

  • Arrêtez votre mauvaise foi. Non, la neutralité ne nécessite pas un consensus entre tous les libanais. Si le Liban avait la chance d’être gouverné par des responsables PATRIOTES, cette neutralité, et tout ce qui va avec, aurait été la priorité des priorités...

    Bassoul Elie

    17 h 11, le 29 juillet 2020

  • Bien au contraire, la distantation est un etat de fait couvert par la charte nationale. La non distantation requiert un consensus des Libanais

    Georges andraos

    16 h 22, le 29 juillet 2020

  • "ne pas avoir de point de vue spécifique"...alors fallait s'arreter la et ne rien rajouter...tu as raté une bonne occasion de te taire. Mais chassez le naturel, il revient au galop

    Elementaire

    15 h 47, le 29 juillet 2020

  • DEFINIR LE TERME CONSENSUS EST PRIMORDIAL. SI C'EST POUR DIRE QUE C'EST UN ACCORD GENERALISE ENTRE TOUT CE BEAU MONDE C'EST FOUTU. PAR CONTRE S'IL FAUT APPLIQUER LA DEMOCRATIE-POUR UNE SEULE FOIS... - FAUT AVOIR UNE MAJORITE DE VOIX ET CA Y EST, LE CONSENSUS EST ATTEINT .

    Gaby SIOUFI

    15 h 37, le 29 juillet 2020

  • QUOTE La neutralite necessite un consensus entre tous les libanais UNQUOTE Certainement ! Mais la decision de guerre, de strategie des axes, d’intervention militaire et politique, dans les pays de la region necessite le meme consensus de tous les libanais !! Alors ? Le President doit initier ce debat. C’est un point essentiel de son discours / promesses d’investiture.

    LH

    15 h 33, le 29 juillet 2020

  • ' Neutralite ncessite un consensus...., oui, mille fois oui, mais.. entre egaux ! Soit tous avec des armes, soit personne !!.

    LeRougeEtLeNoir

    15 h 20, le 29 juillet 2020

  • NEUTRALITÉ par REFERANDUM garanti par l'ONU et les 5 puissances, et que le plus fort gagne...

    Remy Martin

    14 h 08, le 29 juillet 2020

  • Le très respectable Ibrahim Kanaan risque sa réputation en devenant le messager d'un pouvoir confus, sans idées sans vision et sans avenir! Dommage. ...".estimant toutefois que la neutralité "nécessite un consensus entre tous les Libanais" donc il prêche pour un référendum National avec 2 questions: question 1: neutralité, oui/non. Et question 2: si la réponse à 1 était Non, spécifiez quel camp ou pays vous voulez être aligné avec....... Lancez vos dés et voyons le résultat!!! Et cessons toutes ces discussions inutiles alors que le pays se meure!!!

    Wlek Sanferlou

    13 h 50, le 29 juillet 2020

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