Rechercher
Rechercher

Économie - Assistance financière

Les négociations entre le Liban et le FMI reprennent

Les négociations entre le Liban et le FMI reprennent

Les négociations entre les autorités libanaises et le Fonds monétaire international ont repris hier soir après avoir été suspendues la semaine dernière. Photo P.H.B.

Les négociations entre les autorités libanaises et le Fonds monétaire international (FMI) ont repris hier soir après avoir été suspendues la semaine dernière, notamment en raison de désaccords internes sur l’estimation des pertes accumulées par le Liban.

Les deux parties ont ainsi tenu leur 17ème réunion, consacrée celle-ci aux mesures que compte prendre le gouvernement dans le domaine des réformes du secteur de l’électricité, et à leur mise en œuvre, selon un bref communiqué du ministère des Finances. Le ministre libanais de l’Énergie et de l’Eau, Raymond Ghajar, a pris part à cette réunion aux côtés de la délégation libanaise présidée par le ministre des Finances, Ghazi Wazni. Les discussions se poursuivront la semaine prochaine. La 16ème réunion avait eu lieu le 1er juillet, pour des négociations officiellement sollicitées début mai et qui ont démarré le 13 du même mois. Cette relance donne un certain écho aux propos tenus jeudi par la porte-parole du gouvernement libanais, Manal Abdel Samad. Cette dernière avait affirmé à l’issue de la réunion du Conseil des ministres qu’il y avait des signes positifs en vue d’une reprise des négociations avec l’instance internationale.Confronté à une grave crise économique, financière, monétaire et sociale, le gouvernement espère pouvoir compter sur l’assistance financière du FMI qui doit s’inscrire dans un plan massif de redressement économique et financier du pays, qui traverse une crise sans précédent depuis août dernier. Le processus a toutefois été ralenti par l’incapacité de la classe dirigeante libanaise à s’entendre sur le montant des pertes à prendre en compte dans le plan.

Le gouvernement, qui a adopté le plan de redressement fin avril, soit juste avant de solliciter le FMI, a tablé sur un total de pertes (État, Banque du Liban et secteur bancaire) qui est jugé surévalué par des députés rassemblés par la commission des Finances et du Budget et dont la position est alignée sur celle de la BDL et du secteur bancaire. Le FMI a toutefois estimé publiquement et à plusieurs reprises que les estimations du gouvernement étaient globalement « dans le vrai », tandis que des sources proches des négociations ont assuré que l’organisation internationale considérait qu’elles constituaient un minimum. La 16e réunion s’était d’ailleurs particulièrement mal passée, selon certaines sources concordantes confirmant des propos relayés dans la presse. Les cadres du FMI avaient notamment pris à partie le ministre des Finances à qui ils ont reproché de ne pas avoir encore préparé de projet de loi instituant un contrôle formel des capitaux, ou encore le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, qui refuserait selon eux de reconnaître que le taux dollar/livre du marché noir était le vrai marqueur du niveau de dépréciation de la livre.

Les discussions ont également été perturbées par les démissions fracassantes de deux négociateurs côté libanais, le directeur général du ministère des Finances, Alain Bifani, ainsi que le financier et membre du collectif issu de la société civile Kulluna Irada Henri Chaoul, qui ont tous les deux critiqué le manque de volonté des dirigeants libanais de se pencher sur les réformes nécessaires pour redresser le pays. La classe dirigeante, cabinet compris, est de plus critiquée aussi bien en interne que par la communauté internationale pour sa lenteur à mettre en place des réformes.

Les négociations entre les autorités libanaises et le Fonds monétaire international (FMI) ont repris hier soir après avoir été suspendues la semaine dernière, notamment en raison de désaccords internes sur l’estimation des pertes accumulées par le Liban.Les deux parties ont ainsi tenu leur 17ème réunion, consacrée celle-ci aux mesures que compte prendre le gouvernement dans le...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut