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Économie - Importations

Le mécanisme de financement du « panier alimentaire élargi » actif lundi

Le mécanisme de financement du « panier alimentaire élargi » actif lundi

Amendé cette semaine, le mécanisme ambitionne de limiter l’inflation sur une palette de denrées alimentaires. Photo P.H.B.

Le ministre de l’Agriculture et de la Culture, Abbas Mortada, a annoncé hier, lors de la signature d’un accord avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), que le mécanisme de financement du « panier alimentaire élargi » allait être actif dès « lundi ».

Mis en place à la suite de concertations entre trois ministères – Agriculture ; Économie et Commerce ; Industrie – et la banque du Liban, ce dispositif amende celui institué fin mai par la circulaire n° 557 de la Banque centrale – en coopération cette fois avec le seul ministère de l’Économie. Adopté dans un contexte de crise économique marqué par une brutale dépréciation de la livre, il permet aux importateurs de certaines denrées alimentaires d’obtenir auprès de la BDL – et via leurs banques – des devises à un taux dollar/livre aligné sur celui des agents de change agréés pour les achats de dollars, soit 3 850 livres – le taux est de 3 900 livres le dollar à la vente pour ces derniers. Celui sur le marché noir, qui fait office de véritable marqueur depuis des mois, a affiché une baisse hier, pour atteindre une fourchette allant de 8 200 à 8 500 livres pour les achats et vente de dollars, contre 8 500/8 800 la veille, selon les sources habituellement contactées par L’Orient-Le Jour.

Si le gouvernement semble confiant concernant l’efficacité du mécanisme, le dispositif est néanmoins considéré par certains experts comme un palliatif d’urgence à l’efficacité limitée et qui ne traite pas les causes profondes de la crise du modèle économique libanais, trop dépendant des importations.

Ne pas réexporter

Le mécanisme ambitionne de limiter l’inflation sur une palette de denrées alimentaires et de matières premières pour l’agriculture locale. Le taux applicable pour le dispositif avait initialement été fixé à 3 200 livres pour un dollar, avant son amendement cette semaine, en même temps que les modalités d’application ainsi que de la liste répertoriant les produits concernés. Beaucoup plus longue, la nouvelle liste, que L’Orient-Le Jour a détaillée mercredi, contient également des matières premières destinées à l’Industrie.

Le ministère de l’Économie a enfin publié hier sur son site internet une version légèrement modifiée de la liste complète – par rapport à celle de mardi – en incluant le maté par exemple, et en supprimant les gants à usage unique. Il a de plus fixé de nouvelles modalités d’application, imposant par exemple aux importateurs de vendre « en livres uniquement » ces marchandises en utilisant des « factures officielles séparées », ou aux commerçants et aux industriels de graver sur un CD les noms et lieux des entreprises qui ont acheté les produits subventionnés, et de l’envoyer au ministère de l’Économie avec les factures. Enfin, l’exigence de « ne pas réexporter cette marchandise » à l’étranger a été réitérée, après que la BDL l’eut spécifiée dans sa circulaire n° 564 publiée mercredi (le texte qui amende la n° 557). Le reste des modalités concernées peuvent être obtenues auprès des ministères concernés. Selon une source bancaire, la procédure de validation peut durer une dizaine de jours.

Le ministre de l’Agriculture et de la Culture, Abbas Mortada, a annoncé hier, lors de la signature d’un accord avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), que le mécanisme de financement du « panier alimentaire élargi » allait être actif dès « lundi ». Mis en place à la suite de concertations entre trois ministères –...

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