Alors que l’Université américaine de Beyrouth (AUB) connaît une crise financière sans précédent l’obligeant à licencier près de 25 % de son personnel, le Premier ministre Hassane Diab mène une action en justice contre l’institution prestigieuse en vue d’obtenir un plan de sortie financière.M. Diab, nommé Premier ministre en décembre 2019, était l’ancien vice-président des programmes externes régionaux (REP) à l’AUB et professeur à la faculté de génie.
Une source à l’AUB a confirmé cette information à L’Orient-Le Jour, soulignant que M. Diab « a présenté un recours il y a deux jours devant le juge des référés de Beyrouth ».
Le Premier ministre affirme qu’il n’a pas démissionné et demande des fonds de retraite et une indemnité de licenciement pour son contrat qui expire en 2025.
Cette même source à l’AUB a déclaré que M. Diab exige également une compensation pour les retards dans son paiement et demande plus d’un million de dollars dans le procès.
Toujours selon cette source, M. Diab a continué de recevoir son salaire jusqu’à ce que son gouvernement reçoive un vote de confiance du Parlement, bien qu’il ait cessé d’exercer ses fonctions à l’université. Il a rempli uniquement deux ans de son contrat de sept ans, ajoute cette source selon laquelle la loi est claire et stipule qu’un contractuel ne peut pas être payé pour un travail qu’il n’a pas accompli.
L’université considère aussi que M. Diab n’a pas non plus respecté la réglementation de l’AUB. Peu de temps après sa nomination, il n’a pas répondu à l’université pour savoir s’il voulait être mis en congé non payé ou démissionner de son poste de vice-président.L’Orient-Le Jour a tenté en vain hier de joindre l’avocat du Premier ministre, Naji Boustani, et son attaché de presse, Khodr Taleb, pour obtenir leur version des faits. « M. Diab n’a pas pris sa retraite et nous ne lui avons pas demandé de partir; il est parti seul, et une retraite ou une indemnité de départ est versée lorsque quelqu’un prend sa retraite ou est licencié. Aucun de ces cas ne s’applique à lui. Il pourra revenir plus tard en tant que conférencier ou enseignant contractuel à la faculté de génie. L’AUB gagnera le procès haut la main », affirme la même source à l’uiniversité. Conformément au règlement de l’institution, on ne peut pas occuper un poste de professeur à temps plein et remplir un mandat de ministre ou de député. Mais l’université offre une option de congé non payé d’un an, qui peut être prolongée de deux ans.Selon plusieurs médias, M. Diab aurait réclamé que ses indemnités soit réglées sur un compte à l’étranger, mais cette information n’a pu être confirmée de source indépendante.
commentaires (12)
il nest rien...
Jack Gardner
21 h 53, le 09 juillet 2020