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Nos Lecteurs ont la Parole

Jamais Carmina Burana n’aura sonné aussi vrai !

Du temple de Bacchus aux gradins déserts, un chant médiéval s’élève dans le ciel et résonne effrontément jusqu’au fond de la plaine de la Békaa : Ô Fortuna ! Ce chef-d’œuvre orfien, devenu dans ce contexte hautement symbolique, aux paroles latines célébrant le vin, l’amour et les plaisirs charnels, représente la plus belle résistance du Liban contre l’obscurantisme envahissant.

Ce temple, dans les frises duquel s’entrelacent des feuilles pétrifiées de vigne et de pavot, se tient là depuis plus de deux millénaires, bien avant les Assad, les Khomeyni et les partis (autoproclamés) de Dieu. Depuis le temps des cités phéniciennes, le Liban est le pays de la joie de vivre, de la culture internationale, de l’ouverture au monde et de la liberté. Cette terre n’a jamais prospéré que sous des régimes modérés, n’en déplaise aux petits apprentis dictateurs qui prétendent le contraire (ou qui n’ont jamais rien compris à leur propre histoire). Ce chant hédoniste aux airs envoûtants, s’élevant au milieu des champs agricoles, reprend la voix de la révolution en annonçant, au grondement des tambours et à qui veut l’entendre, un changement prochain : « Ô Fortuna... Statu variabilis. »

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Du temple de Bacchus aux gradins déserts, un chant médiéval s’élève dans le ciel et résonne effrontément jusqu’au fond de la plaine de la Békaa : Ô Fortuna ! Ce chef-d’œuvre orfien, devenu dans ce contexte hautement symbolique, aux paroles latines célébrant le vin, l’amour et les plaisirs charnels, représente la plus belle résistance du Liban contre l’obscurantisme...

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