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Société - Liban

Cas urgents uniquement et fermetures envisagées, préviennent les hôpitaux privés

"Les problèmes des hôpitaux sont liés à deux choses : le non-remboursement (par l'Etat) des arriérés et la hausse vertigineuse du coût de l'hospitalisation, alors que de nombreux équipements médicaux seront bientôt épuisés. Il y a une grave pénurie à ce niveau-là", selon Haroun.

Cas urgents uniquement et fermetures envisagées, préviennent les hôpitaux privés

Le président du syndicat des propriétaires d'hôpitaux privés Sleiman Haroun. Photo Ani

Sleiman Haroun, le président du syndicat des propriétaires d'hôpitaux privés, a annoncé que ces hôpitaux seront bientôt contraints de n'accepter que les cas urgents, et pourraient fermer même dans les prochaines semaines. En crise depuis des années, les hôpitaux privés ont été dernièrement durement affectés par la hausse du dollar sur le marché des changes. Dernièrement, le Parlement a approuvé un crédit de 450 milliards de livres libanaises aux hôpitaux privés, alors que la dette de l'Etat envers ces établissements ne cesse de gonfler.

"La situation se dirige vers davantage de détérioration et tout ce que nous avons entendu jusque-là, comme soutien aux hôpitaux privés, ne sont que des formules de courtoisies qui ne font pas avancer les hôpitaux privés", a déploré M. Haroun, lors d'une énième conférence de presse destinée à tirer, encore une fois, la sonnette d'alarme dans le secteur. "Nous sommes contraints dans une prochaine étape de n'admettre que les patients aux urgences, notamment les cas de dialyse et les chimiothérapies, de même que ceux dont la vie est menacée. Il s'agit d'une première étape. Nous donnons deux semaines, trois tout au plus, aux responsables pour régler ce problème, sans quoi nous passerons à l'étape suivante, qui consiste à fermer les hôpitaux, sauf pour les cas de dialyse et de chimiothérapie", a averti Sleiman Haroun.

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Urgence dans les hôpitaux privés

Il a souligné que le taux d'occupation au sein des hôpitaux privés a "chuté de 50%, voire plus, en raison du coronavirus et parce que ces établissements se trouvent dans l'incapacité de recevoir tous les patients". "Les problèmes des hôpitaux sont liés à deux choses : le non-remboursement (par l'Etat) des arriérés et la hausse vertigineuse du coût de l'hospitalisation, alors que de nombreux équipements médicaux seront bientôt épuisés. Il y a une grave pénurie à ce niveau-là ".

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Le secteur hospitalier privé au Liban compte environ 10 000 lits, ce qui représente 85 % de l’offre hospitalière totale. Depuis 2012, la dette de l’État vis-à-vis de ce secteur a atteint des proportions énormes, sachant que l’inflation des prix combinée à la dépréciation de la livre libanaise face au dollar a provoqué une hausse des coûts de fonctionnement des hôpitaux.

"La situation sanitaire au Liban est au bord de l'effondrement", a de son côté déploré le député Assem Araji, président de la commission parlementaire de la Santé, à l'issue d'une réunion urgente de ce groupe. Il a annoncé que la commission allait mener des réunions plus régulières afin de travailler à empêcher cet effondrement. "Nous allons communiquer avec le syndicat des hôpitaux afin de voir comment nous pouvons les aider à empêcher une fermeture définitive des établissements", a ajouté M. Araji, appelant le gouvernement à soutenir ce secteur.

Le député a encore estimé que les ruptures de stock de nombreux médicaments sur le marché libanais étaient notamment dues à la contrebande, indiquant qu'il allait entrer en contact avec la Banque du Liban concernant les subventions accordées aux importateurs.

Sleiman Haroun, le président du syndicat des propriétaires d'hôpitaux privés, a annoncé que ces hôpitaux seront bientôt contraints de n'accepter que les cas urgents, et pourraient fermer même dans les prochaines semaines. En crise depuis des années, les hôpitaux privés ont été dernièrement durement affectés par la hausse du dollar sur le marché des changes. Dernièrement, le...

commentaires (3)

DOMMAGE POUR LE SECTEUR DE LA SANTE DU PAYS MAIS AVEC DES ALIBABAS VOLEURS ET INCOMPETENTS A TOUS LES ECHELONS DE L,ETAT POURRI QUE PEUT-ON EN ATTENDRE ?

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 18, le 07 juillet 2020

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Commentaires (3)

  • DOMMAGE POUR LE SECTEUR DE LA SANTE DU PAYS MAIS AVEC DES ALIBABAS VOLEURS ET INCOMPETENTS A TOUS LES ECHELONS DE L,ETAT POURRI QUE PEUT-ON EN ATTENDRE ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 18, le 07 juillet 2020

  • Ils n’ont pas d'argent pour les libanais. Ils préfèrent aider la Syrie avé ce notre argent et s’acheter des armes pour résister à la volonté des libanais qui veulent les voir dégager. Une bande de voyous vendus

    Sissi zayyat

    17 h 25, le 07 juillet 2020

  • C’est bon, l’Iran va nous envoyer des médicaments et du pétrole contre des livres libanaises. Merci qui?

    Gros Gnon

    15 h 11, le 07 juillet 2020

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