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Politique - Liban

Des ministres du cabinet Diab évoquent un "changement de gouvernement"

"Le changement gouvernemental est possible à tout moment et en toute circonstance. Si le départ du gouvernement (actuel) résout les problèmes, il n'y a aucune objection à cela", affirme la ministre des Déplacés, Ghada Chreim.

Des ministres du cabinet Diab évoquent un

Le Premier ministre libanais, Hassane Diab (c), présidant une réunion urgente du gouvernement, le 12 juin 2020 à Beyrouth. Photo d'archives AFP / HO / DALATI AND NOHRA

Deux ministres du gouvernement de Hassane Diab, Ghada Chreim (Déplacés) et Michel Najjar (Travaux publics), ont affirmé samedi ne pas être contre un changement de cabinet si cela pouvait alléger la crise que traverse le Liban, alors que récemment, les appels pour une démission du gouvernement se multipliaient, cette option semblant toutefois pour le moment écarté.

"Le changement gouvernemental est possible à tout moment et en toute circonstance. Si le départ du gouvernement (actuel) résout les problèmes, il n'y a aucune objection à cela, car ce qui compte, c'est d'aboutir à des solutions pour sauver la nation", a affirmé Ghada Chreim, dans une intervention sur les ondes de la Voix du Liban (VDL).

Le décryptage de Scarlett HADDAD

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Michel Najjar, qui a également accordé un entretien à une radio locale, a "démenti qu'un ou plusieurs ministres aient présenté leur démission". "Les discussions (lors du Conseil des ministres de jeudi, NDLR) ont porté sur la pertinence de maintenir (le cabinet) en l'absence d'accomplissements, a-t-il reconnu. Personne parmi nous (les ministres) n'estime que le gouvernement est quelque chose d'attrayant. Celui-ci constitue désormais un lourd fardeau pour nous, sachant qu'on nous fait assumer le poids de dizaines d'années de politiques qui ont mené le pays au bord du gouffre et vers la situation lamentable dans laquelle nous vivons, a-t-il affirmé. Si le changement du gouvernement peut améliorer la situation du pays et que des alternatives au cabinet actuel se présentent, personne ne s'opposera à un tel changement. C'est ce qu'a affirmé le Premier ministre en personne", a assuré M. Najjar.

Au moment où le Liban ne cesse de s'enfoncer dans sa pire crise économique, la livre poursuivant sa chute à une vitesse record, atteignant les 10.000 L.L. contre le dollar ces derniers jours, et l'inflation atteignant de nouveaux sommets, les formations politiques de l'opposition, ainsi que la contestation populaire dans la rue depuis le 17 octobre 2019, insistent pour une démission du cabinet Diab. Un appel qui semblait avoir un écho au sein de chancelleries occidentales et arabes ces derniers jours. L'ancien Premier ministre Saad Hariri, qui avait démissionné sous le poids de la rue, avait même fait savoir dernièrement que s'il devait être reconduit à son poste, il ne le ferait qu'à ses propres conditions. Une option rejetée d'emblée par le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, et le Hezbollah, lequel affirme rester attaché au cabinet Diab, par crainte d'une vacance du pouvoir. 

"Mourir de faim"

Sur le plan financier, Ghada Chreim a en outre affirmé qu'il "n'y a pas de veto contre le Fonds monétaire international", au lendemain de déclarations du ministre des Finances, Ghazi Wazni, qui affirmait que les négociations entre le Liban et le FMI étaient "suspendues", précisant plus tard que ces négociations "se poursuivaient" toutefois, alors que Beyrouth a demandé une assistance financière du Fonds, après avoir fait défaut sur le remboursement de sa dette en dollars.

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"Il n'y a de veto contre personne et toutes les options sont envisagées. Les négociations avec le FMI se poursuivent, et il n'y  pas d'objection concernant l'ouverture sur l'Occident et l'Orient, si possible", a indiqué la ministre, en réaction au Hezbollah qui appelle les autorités libanaises à se tourner vers la Chine, l'Iran et la Syrie, pour résoudre la crise économique et financière.

"Toutes les options sont possibles, car au final, nous défendons l'intérêt du Liban d'abord", a insisté Ghada Chreim. Commentant les relations avec les pays du Golfe, en froid avec le Liban en raison de l'alignement du Hezbollah sur leur rival régional, l'Iran, la ministre a reconnu que "la coopération reste timide. Nous espérons que cette coopération redevienne comme avant car les pays du Golfe ont toujours été au côté du Liban". " (...) Si une aide nous est offerte, nous en serons reconnaissants, mais dans le cas contraire, nous ne devons pas mourir de faim".

Deux ministres du gouvernement de Hassane Diab, Ghada Chreim (Déplacés) et Michel Najjar (Travaux publics), ont affirmé samedi ne pas être contre un changement de cabinet si cela pouvait alléger la crise que traverse le Liban, alors que récemment, les appels pour une démission du gouvernement se multipliaient, cette option semblant toutefois pour le moment écarté."Le changement...

commentaires (18)

YALLA RAKBOUL ALE3 BAA OU AL3OU... BON DEBARRAS !

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 41, le 05 juillet 2020

Tous les commentaires

Commentaires (18)

  • YALLA RAKBOUL ALE3 BAA OU AL3OU... BON DEBARRAS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 41, le 05 juillet 2020

  • Il faudra changer l'équipe gouvernementale au pouvoir au plus vite, pour le salut du Liban. L'ancrage du pouvoir actuel en faveur du Hezbollah ne peut que nuire aux intérêts supérieurs du pays. Par conséquent, il est grand temps de mettre en place une nouvelle équipe ministérielle et un nouveau premier ministre bien plus crédible et acceptable pour sa communauté, pour sauver le Liban de la catastrophe et de l'effondrement total de son économie et de ses finances.

    Tony BASSILA

    12 h 05, le 05 juillet 2020

  • Vous n’avez pas les moyens sécuritaires d’arrêter la nouvelle mafia du marché noir qui fait dégringoler la livre tous les jours. Ou vous en êtes complices ou vous êtes incompétents pour le faire ou vous ne voulez pas obéissant à des ordres politiques

    Lecteur excédé par la censure

    08 h 54, le 05 juillet 2020

  • Dans une compagnie qui se respecte ; quand un directeur ne fait pas l affaire il est mis à la porte du moins en Amérique du Nord ; votre apathie est lamentable , pitoyable . Dégagez , laissez nos experts libanais ,et Dieu sait si on n est pas riche de cerveaux partout au monde , laissez donc nos experts travailler . Tiens , un certain Carlos ghosn pourrait bien gérer l économie , consultons Dominique Strauss-Kahn grand expert en microéconomie ; après tout on a un seul Liban , une seule patrie .!

    Robert Moumdjian

    04 h 33, le 05 juillet 2020

  • LE GENDRE TOUJOURS BOYCOTTEUR PRINCIPAL AVEC LES DEUX MILICES IRANIENNES AUXQUELLES IL SERT DE PARAVENT ET DE COMPLICE EST AUSSI AUJOURD,HUI LE PREMIER BOYCOTTEUR CONTRE LA NORMALISATION TANT NECESSAIRE POUR SAUVER LE PAYS. IL VA PAYER LE PRIX. LES SANCTIONS ARRIVENT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    00 h 42, le 05 juillet 2020

  • C’est claire

    Sissi zayyat

    21 h 51, le 04 juillet 2020

  • Qui sait où se trouve le bouton pour lui fermer le clapet. Il n’a pas compris que le son de sa voix et le simple fait de voir sa tronche dans les journaux horripile les libanais patriotiques et qu’il serait temps de la fermer. Le CPL doit comprendre qu’il ne représente que le pouvoir iranien et le HB rien de plus.

    Sissi zayyat

    21 h 32, le 04 juillet 2020

  • C’est l’aire où vous avez besoin d’un dessin?

    Sissi zayyat

    21 h 12, le 04 juillet 2020

  • Ils disent n’être pour rien dans la crise actuelle mais essuient les dégâts commis depuis une dizaine d’année. Ils oublient qu’is ont été nommés par ces mêmes pourris qui ont ruiné le pays pour camoufler leurs vols et traîner les pattes pour ne pas sauver le,Liban puisque cela ne fait pas partie de leur mission bien au contraire ils les ont nommé pour achever le pays et ses citoyens et ils ont dit oui en connaissance de cause. Voilà leur plus grande faute impardonnable et assez vous cacher derrière votre petit doigt, vous savez que vous n’avez et ne feraient rien de constructifs pour ce pays puisque c’est contre la volonté de vos boss vendus et par ricochet vous aussi puisque collaborateurs avec l’ennemi.

    Sissi zayyat

    21 h 11, le 04 juillet 2020

  • On nous fait a

    Sissi zayyat

    21 h 05, le 04 juillet 2020

  • Le courant aouniste appelle la BDL à "assumer ses responsabilités" on a besoin des minitres prévoyants comme Mr Bassil qui demande à une banque (BDL) de prendre sa responsabilité pour enrayer la chute du livre il n a pas compri que c est plutot l affaire du gouvernement

    youssef barada

    19 h 07, le 04 juillet 2020

  • Le courant aouniste appelle la BDL à "assumer ses responsabilités" on a besoin des minitres prévoyants comme Mr Bassil qui demande à une banque (BDL) de prendre sa responsabilité pour enrayer la chute du livre il n a pas compri que c est plutot l affaire du gouvernement

    youssef barada

    19 h 07, le 04 juillet 2020

  • Nombre de ministres du cabinet actuel, sont sérieux, et veulent ce que la majorité des libanais souhaitent. Il faut les comprendre, s'ils envisagent de céder et quitter face à l'obstruction.

    Esber

    18 h 33, le 04 juillet 2020

  • BON DEBARRAS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 25, le 04 juillet 2020

  • On parle de démission ? Mais ce gouvernement est déjà démissionnaire ! Et ce, depuis 5 mois. Pire : un gouvernement démissionnaire gère les affaires courantes, or celui-ci ne le fait même pas !

    Yves Prevost

    14 h 59, le 04 juillet 2020

  • PAPA N'A PAS RAISON DE FAIRE BLABLATER N'IMPORTE QUI POUR FAIRE PASSER SES MESSAGES ET/OU CEUX DU GENDRON BIEN AIME. CES DAMES MINISTRES DEVRAIENT PLUTOT PREPARER LEUR SORTIE DE CETTE AMBIANCE EMPOISONNEE, NOUS TROUVER DES SOLUTIONS ON N'EN DEMANDE PAS TRES INTELLIGENTES,,UN TANT SOIT PEU INTELLIGENTES- NOUS SUFFIRAIENT.

    Gaby SIOUFI

    14 h 56, le 04 juillet 2020

  • Pour la rédaction: «... s'il devait être reconduit à son poste, il ne le ferai qu'à...»; lire plutôt «... il ne le ferait...». Merci.

    Christian Samman

    14 h 37, le 04 juillet 2020

  • "on nous fait assumer le poids de dizaines d'années de politiques qui ont mené le pays au bord du gouffre". Non,messieurs-dames! On ne vous reproche pas les fautes passées, mais les actuelles! On vous reproche de n'avoir, au bout de 5 mois, encore rien fait d'autres que discuter. On attendait de vous, dès la confiance du parlement obtenue, des mesures concrètes dont certaines étaient évidentes. Et rien n'est venu. Vous avez continué à vous disputer comme des charognards sur le cadavre du Liban. Des libanais crient leur douleur certains meurent de faim, d'autres se pendent ou s'immolent par le feu. Tout cela sous vos yeux, et vous vous bouchez les oreilles et détournez le regard. Honte ! Mille fois honte! Que Dieu vous pardonne, car les libanais ne le pourront pas !

    Yves Prevost

    14 h 32, le 04 juillet 2020

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