Ghada Chreim, ministre des Déplacés, dans une déclaration à la radio Sawt el-Mada : « Nous avons senti, comme tous les Libanais, la tension politique qui a prévalu hier (jeudi) et qui a grimpé depuis qu’il a été question de l’audit de la BDL (…). Nous restons au gouvernement et nous continuerons d’assumer sérieusement nos responsabilités. Nous devons accélérer le rythme, sinon notre présence n’a plus aucun sens. Les événements s’accélèrent et les gens attendent beaucoup de nous (…). Si j’ai menacé de démissionner (durant le Conseil des ministres de mardi), ce n’est pas pour me dérober à mes responsabilités, mais pour remettre les aiguilles de la boussole à leur place. »
Salim Aoun, député du bloc du CPL, dans une déclaration à la Voix du Liban 93.3 : « Je ne suis attaché à aucun gouvernement, mais compte tenu des circonstances difficiles, nous avons besoin du moindre progrès (…). La situation devient de plus en plus compliquée et nous devons nous tenir aux côtés du cabinet. Est-il logique de reculer encore ? »
Jamil el-Sayyed, député du bloc du Hezbollah, sur Twitter : « Hier, “ils” ont prétendu que le salut du pays passe par le départ du gouvernement Diab et le retour de l’ancienne équipe sur les bases qu’elle souhaite. C’est comme s’ils disaient aux Libanais : “Nous vous avons pillés et affamés ; nous avons ruiné le pays, mais votre salut est entre nos mains.” Le gouvernement Diab est une tentative de sauvetage du pays. Elle peut réussir comme elle peut échouer, mais vous, vous n’avez rien laissé à sauver. »
Achraf Rifi, ancien ministre de la Justice, sur Twitter : « Tous les scénarios de solutions en cours sont irréalistes. Les Libanais méprisent la classe au pouvoir et n’accepteront rien moins que son départ. Cessez donc de croire que vous êtes irremplaçables (…), le changement ne va pas tarder. Une partie de la classe dirigeante vit sur une autre planète et une autre dans le passé. Seuls les révolutionnaires (du mouvement de contestation du 17 octobre) vivent le moment présent et aspirent au meilleur pour le pays. »
Richard Kouyoumjian, ancien ministre des Affaires sociales, sur Twitter : « Il n’est pas permis de justifier l’échec du gouvernement en blâmant les autres, que ce soit les anciennes équipes ministérielles, l’opposition ou des États déterminés. La politique de l’équipe au pouvoir conduit le pays au fond du gouffre : des négociations stériles avec le Fonds monétaire international, un plan économique qu’on attend toujours, pas de réformes, pas d’argent de l’étranger, pas de filet social de sécurité et pas d’espoir pour le peuple. »
Le Parti national libéral (PNL) de l’ancien député Dory Chamoun, dans un communiqué au terme de sa réunion hebdomadaire : « En ces temps misérables pour le Liban, les intérêts, les institutions et les rêves des Libanais se sont noyés dans la tragédie qu’est la corruption d’une classe dirigeante sourde, qui ne veut pas reconnaître son incapacité à mettre en place des solutions pour sauver le pays et qui se cache derrière des réalisations fictives (…). Comment pouvez-vous présenter vos échecs politiques et économiques comme étant des réalisations sans précédent ? Sauvez ce qui vous reste de dignité et démissionnez. »
Wi’am Wahhab, ancien ministre de l’Environnement, sur Twitter : « Si le gouvernement actuel ne réussit pas à nettoyer derrière vous parce qu’il n’a pas lancé un plan sérieux de sauvetage, cela ne veut pas dire que le choix des Libanais se portera sur votre retour avec vos saletés et votre corruption (en allusion à l’ancien Premier ministre, Saad Hariri). Celui qui croit que le trébuchement du gouvernement durant les trois derniers mois fera oublier à la population une corruption vieille de trente ans se trompe. »
commentaires (3)
Quel bouquet de vauriens !
Robert Moumdjian
05 h 02, le 05 juillet 2020