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Politique - ONU

Élection du Liban à la vice-présidence de l’Assemblée générale dans un contexte « historique émotionnel »

La représentante du Liban à l’ONU, Amal Mudallali, estime cette mesure « très importante vu la crise que traverse le pays ».

Élection du Liban à la vice-présidence de l’Assemblée générale dans un contexte « historique émotionnel »

Amal Mudallali. Photo d’archives Sylviane Zehil

Le Liban a été élu lundi à la vice-présidence de la 75e Assemblée générale de l’ONU. Qualifiée « d’historique », la 75e session ouvrira ses travaux le 15 septembre et le débat général de haut niveau aura lieu le 22 septembre sous la présidence de Volkan Boskir, diplomate turc et ancien ministre turc des Affaires européennes. « Cette élection est très importante, elle a une signification historique émotionnelle, surtout à la lumière de la crise actuelle financière et socio-économique que traverse le pays », déclare à L’Orient-Le Jour Amal Mudallali, représentante du Liban auprès des Nations unies.

C’est la septième fois que le pays du Cèdre, qui fait partie du groupe Asie-Pacifique des Nations unies, assure la vice-présidence de l’Assemblée générale. Les vice-présidents sont au nombre de 21, dont cinq du même groupe géographique que le Liban. Le bureau de l’Assemblée générale est composé du président, des 21 vice-présidents de l’Assemblée, des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et des présidents des six grandes commissions, ainsi que d’une commission de vérification des pouvoirs, composée de neuf membres nommés sur proposition du président.

« Nous sommes cinq pays à représenter le groupe Asie-Pacifique avec le même mandat, explique Mme Mudallali. Si le président estime nécessaire de s’absenter pendant une séance ou une partie de séance, il désigne un des vice-présidents pour le remplacer. Cette position est importante, et peut même être stratégique pour le Liban. »

L’initiative « infodémie »

Le Liban n’a pas attendu cette élection pour lancer des initiatives. « Dès le début de la pandémie, le secrétaire général de l’ONU a mis en place une importante initiative qui vise à aider les pays lourdement endettés en allégeant la pression qui pèse sur eux. Le Liban étant classé pays à revenu intermédiaire et non à faible revenu, il ne pouvait prétendre à une aide financière rattachée à la pandémie », explique l’ambassadrice. « Nous œuvrons à introduire une formulation dans chaque résolution et déclaration afin que les pays à revenu intermédiaire soient inclus dans la réponse d’aide due au Covid-19, poursuit-elle. En raison de la pandémie et de la crise financière dans le monde, les anciennes spécifications ne s’appliquent plus. Nous avons pris de nombreuses initiatives pour insérer cette formulation dans de nombreuses résolutions et déclarations qui ont trait à la pandémie », explique-t-elle.

L’ambassadrice Mudallali cite des exemples de parrainages et d’adhésion du Liban aux décisions et déclarations depuis le 15 mars sur la pandémie, soulignant qu’il fait partie de 132 États et institutions internationales qui ont participé à l’initiative « infodémie » visant à lutter contre la désinformation autour de la pandémie de Covid-19. Les dommages causés par la création et la circulation délibérées d’informations fausses ou manipulées relatives à la pandémie ont poussé les pays à prendre des mesures pour contrer la propagation de la désinformation, d’une manière objective et dans le respect de la liberté d’expression des citoyens, ainsi que l’ordre et de la sécurité publics. Le Liban, dit-elle, a « coparrainé la déclaration interrégionale sur » l’infodémie « dans le contexte du Covid-19, le 12 juin dernier, et a réaffirmé qu’il importe de veiller à ce que les populations soient informées avec précision par des sources fiables et ne soient pas induites en erreur par la désinformation sur la pandémie ».

Par ailleurs, la représentante du Liban a mis sur pied, cette année, le « Phoenix Group », une initiative qui rassemble dix pays, pour organiser un forum mensuel sur des questions internationales post-Covid-19, telles que le nouvel ordre mondial et l’avenir de la diplomatie post-Covid-19.

Le Liban a été élu lundi à la vice-présidence de la 75e Assemblée générale de l’ONU. Qualifiée « d’historique », la 75e session ouvrira ses travaux le 15 septembre et le débat général de haut niveau aura lieu le 22 septembre sous la présidence de Volkan Boskir, diplomate turc et ancien ministre turc des Affaires européennes. « Cette élection est très...

commentaires (3)

Avec le taux de change, les nations qui se sont unies, peuvent se payer 7 fois plus de vice présidents du Liban... c'est une aubaine à ne pas rater...

Wlek Sanferlou

14 h 40, le 02 juillet 2020

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Commentaires (3)

  • Avec le taux de change, les nations qui se sont unies, peuvent se payer 7 fois plus de vice présidents du Liban... c'est une aubaine à ne pas rater...

    Wlek Sanferlou

    14 h 40, le 02 juillet 2020

  • Quelle bonne nouvelle ! Le dollar va revenir aux taux officiel de 1507,50 LL et notre dette sera épongée en 2 temps 3 mouvements et tous les responsables de la crise seront jugés et mis en prison. L’électricité sera gratuite et distribuée 25 heures par jour, les déchets disparaîtront, les eaux usées seront traitées avant rejet en mer ou dans les fleuves... bref grâce à cette vice présidence le Liban redeviendra la Suisse du MO...

    Lecteur excédé par la censure

    09 h 58, le 02 juillet 2020

  • L'Assemblée générale de l'ONU est un défouloir , comme disait De Gaulle, qui ne sert pas à grand chose ! Je la connais, croyez moi !

    Chucri Abboud

    03 h 40, le 02 juillet 2020

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