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Économie - Devises

Sur le marché noir, le dollar flotte au-dessus de la barre des 9 000 livres

Sur le marché noir, le dollar flotte au-dessus de la barre des 9 000 livres

Sur ce combo, déjà dépassé puisque datant du 29 juin, une illustration de la dégringolade de la valeur de la livre libanaise par rapport au dollar. Joseph Eid/AFP

La livre libanaise a continué hier sa franche dégringolade sur le marché noir, alors que le Liban s’enfonce chaque jour un peu plus dans la crise.

Selon le site Lebaneselira.org, les taux oscillaient ainsi entre 9 000 livres le dollar à l’achat et 9 500 livres à la vente chez les revendeurs illégaux. Une hausse d’environ 1 000 livres par rapport au début de la semaine qui creuse encore plus l’écart avec les taux imposés quotidiennement aux agents de change agréés par l’unité dédiée au sein de la Banque du Liban – entre 3 850 livres le dollar à l’achat et 3 900 à la vente, un niveau inchangé depuis le 18 juin – et à la parité officielle – et désormais quasiment fictive – de 1 507,5 livres pour un dollar.

La forte hausse du taux livre/dollar sur le marché noir illustre de fait l’inefficacité des mesures annoncées courant juin par l’exécutif et la Banque du Liban pour tenter de le contrôler, qu’il s’agisse du déploiement par la BDL de l’application « Sayrafa » pour enregistrer et contrôler les transactions dans les bureaux de change ; des injections annoncées de liquidités par la Banque centrale ; ou encore des annonces d’arrestations d’agents légaux et illégaux, notamment par la Sûreté générale. Selon plusieurs sources concordantes, les agents de change de catégorie A ne sont pas tous en train d’appliquer les taux imposés par la BDL ni les mesures d’encadrement fixées par leur syndicat courant juin, en accord avec les autorités et la BDL. Ces mesures, dont la légitimité a été très contestée par l’opinion publique, instituent notamment des plafonds par transaction en fonction de leur objet et listent une série de justificatifs à fournir pour chacune d’entre elles.

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Le taux de conversion des « dollars libanais » dans les banques passe à 3 850 livres

Le taux de conversion des « dollars libanais » dans les banques pouvant être retirés conformément au mécanisme de la circulaire n° 151 de la BDL adoptée le 23 avril est toujours fixé à 3 850 livres pour un dollar, tandis que les sociétés de transfert d’argent doivent, elles, convertir en livres les montants transférés à leurs clients au Liban en appliquant un taux de 3 800 livres pour un dollar. L’expression « dollars libanais » se réfère aux comptes en devises pour lesquels les banques du pays, en manque de liquidités en devises, ont appliqué d’importantes restrictions – illégales et informelles – à leurs titulaires. À l’opposé, les clients peuvent librement disposer des « fonds frais » ou « dollars frais » qui sont déposés dans des comptes spéciaux institués en novembre dernier par l’Association des banques du Liban.

Enfin, la dernière mise à jour de la BDL concernant les taux a été adoptée la semaine dernière et consiste en un prolongement de la durée d’application de la circulaire n° 148 de la BDL du 3 avril. Le dispositif, qui permet aux petits déposants, dont le total cumulé de l’ensemble des comptes dans une même banque ne dépasse pas 5 millions de livres et/ou 3 000 dollars au taux officiel, de retirer en espèces tous leurs fonds à un taux proche de celui du marché a été prolongé jusqu’au 3 octobre, soit trois mois de plus que sa date limite initiale. Le taux applicable est le même que pour la n° 151. Il reste que plusieurs déposants libanais ont indiqué à L’Orient-Le Jour que leurs banques avaient instrumentalisé ce dispositif pour obtenir leur autorisation de fermer leurs comptes en dollars après avoir converti les montants en livres.


La livre libanaise a continué hier sa franche dégringolade sur le marché noir, alors que le Liban s’enfonce chaque jour un peu plus dans la crise.Selon le site Lebaneselira.org, les taux oscillaient ainsi entre 9 000 livres le dollar à l’achat et 9 500 livres à la vente chez les revendeurs illégaux. Une hausse d’environ 1 000 livres par rapport au début de la semaine...

commentaires (4)

Même en zone franche de l’AIB le dollar est converti à 8000LL. Chez les commerçants, ou bien vous payez en $ en espèces (que vous ne pouvez vous procurer que sur le marché noir) soit vous payez en LL au taux que le commerçant fixe de son libre choix. Au supermarché les prix augmentent plus vite qu’il ne faut de temps pour l’écrire et notre technocrate de je ne sais quoi qui déclare que 70% des services de l’Etat (je pouffe de rire rien qu’à lire cette ineptie de services de l’Etat) sont basés sur un $ à 1500LL. C’est la pire période que nous vivons au Liban bien pire que celle de 1989/1990. On ne s’en sortira qu’en balayant définitivement toute cette classe politique pourrie jusqu’à l’os

Lecteur excédé par la censure

11 h 24, le 02 juillet 2020

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Commentaires (4)

  • Même en zone franche de l’AIB le dollar est converti à 8000LL. Chez les commerçants, ou bien vous payez en $ en espèces (que vous ne pouvez vous procurer que sur le marché noir) soit vous payez en LL au taux que le commerçant fixe de son libre choix. Au supermarché les prix augmentent plus vite qu’il ne faut de temps pour l’écrire et notre technocrate de je ne sais quoi qui déclare que 70% des services de l’Etat (je pouffe de rire rien qu’à lire cette ineptie de services de l’Etat) sont basés sur un $ à 1500LL. C’est la pire période que nous vivons au Liban bien pire que celle de 1989/1990. On ne s’en sortira qu’en balayant définitivement toute cette classe politique pourrie jusqu’à l’os

    Lecteur excédé par la censure

    11 h 24, le 02 juillet 2020

  • Si les $ des comptes étaient accessibles rien de tout cela n'arriverait. Qu'avez-vous fait de nos $$? Nous ne sommes pas supposés les "demander" au marché noir...

    Sybille S. Hneine

    10 h 56, le 02 juillet 2020

  • S,IL EST A 9000.- DANS UN MOIS OU UN PEU PLUS IL SERA A 15,OOO,- C,EST LA DESCENTE AUX ENFERS EN TOUT DANS LE PAYS GOUVERNE PAR DES CORROMPUS, VOLEURS ET INCOMPETENTS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 34, le 02 juillet 2020

  • Le marché noir ne reflète pas la réalité du change. Un de ces jours, on verra les imbéciles courir vendre ce qu'ils ont amassé, en faisant la queue. Ce pays manque beaucoup de patriotisme, et les désastres s'accumulent avec notre égocentrisme. On finira par apprendre, mais tard comme toujours.

    Esber

    05 h 34, le 02 juillet 2020

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