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Auto - Trois questions à...

Michel Trad : L’électrique sera florissant au Liban et Jaguar est déjà prêt pour ses clients

Le directeur général de Saad & Trad SAL – concessionnaire exclusif des marques Jaguar (depuis 1950), Bentley (depuis 1961) et Lamborghini (depuis 2003) – répond aux questions de « L’Orient-Le Jour » sur le marché local des véhicules électriques et son avenir.

Michel Trad : L’électrique sera florissant au Liban et Jaguar est déjà prêt pour ses clients

La Jaguar I-Pace, un élégant SUV 100 % électrique. Photo DR

Nous avons ouï dire qu’en pleine pandémie de Covid-19 et malgré la crise sociale et économique au Liban, vous avez importé le modèle électrique Jaguar I-Pace. Qu’en est-il réellement et n’était-ce pas prendre un grand risque ?

Non, nous n’avons pas vraiment importé le modèle. En réalité, nous n’avons fait que livrer des voitures déjà commandées – avec payement d’un acompte – il y a un an et demi, avant l’e-MotorShow d’avril 2019. Trois véhicules pour être exact. Et comme vous savez, le client est roi : si une personne vient chez nous et paye un acompte pour l’achat d’une voiture, notre devoir est de la lui livrer peu importe les circonstances. Maintenant, pour expliquer la livraison de ces voitures aujourd’hui, en cette période de crise, il s’agit simplement du délai nécessaire entre la commande, la fabrication puis la livraison de l’exemplaire par le constructeur. Les listes d’attente peuvent parfois être très longues. Et depuis octobre 2019, les événements au Liban, cumulés à la pandémie du coronavirus et ses conséquences, ne nous ont pas non plus facilité la tâche.

Vous dites que ces trois Jaguar I-Pace ont été commandées avant l’e-MotorShow d’avril 2019. Pourtant, le but de ce dernier était de présenter les voitures électriques aux Libanais pour les familiariser avec cette nouvelle technologie. Comment donc expliquez-vous avoir reçu ces commandes avant le Salon ?

Nos clients sont tout simplement des personnes qui s’intéressent aux nouvelles technologies. Ils recherchent le meilleur dans une voiture, l’excellence au plus haut niveau. De plus, notre projet de nous lancer dans la gamme de l’électrique date de début 2019. Nous nous sommes préparés, sous la stricte supervision de Jaguar, en modernisant nos installations et en les adaptant aux besoins de l’électrique. Nous avons créé un atelier de service après-vente spécifique et dédié, dont le personnel a suivi un stage de formation poussé afin de répondre au mieux aux exigences de nos clients. Ainsi, en tant que concessionnaire, nous avions commandé pour débuter dix Jaguar I-Pace pour le marché local. Toutefois, avec la révolte populaire d’octobre 2019 puis les restrictions bancaires qui ont suivi, ainsi que la pandémie de Covid-19 et le confinement, nous avons dû renoncer provisoirement à ce projet en le mettant en sommeil. Mais les infrastructures et le personnel qualifié sont déjà là et nous sommes prêts à rebondir le moment venu.

La cabine de la Jaguar I-Pace, moderne et futuriste. Photo DR

Quel avenir pressentez-vous pour les voitures électriques au Liban et quelle est la stratégie que vous planifiez pour le marché local ?

Malgré les critiques de certains, qui pointent du doigt le manque d’électricité dans le pays, je suis optimiste pour l’avenir de l’électrique sur le marché local. Il sera même florissant, car nous allons vers un mode de transport vert partout dans le monde. Nous ne pouvons que nous adapter au fur et à mesure de cette évolution planétaire. Tous les futurs modèles de voitures sont voués à être électriques. Tenez, regardez cette brochure de Jaguar, il y a là pas moins de cinq – et même plus – futurs modèles 100 % électriques, de la petite citadine au grand SUV, en passant par les berlines de toutes tailles. Ici, je voudrais préciser que le Liban étant un petit pays géographiquement, les distances quotidiennes parcourues n’excèdent pas les 100 km en moyenne. Dans ces conditions, avec une autonomie de 480 km, l’utilisateur de la Jaguar I-Pace pourra la conduire pendant plusieurs jours, voire une semaine, sans avoir besoin de la recharger.

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Quant à ce qui concerne notre stratégie de développement de l’électrique sur le marché local, nous avons déjà tout prévu et préparé comme nous l’avons expliqué plus haut : installations et infrastructures rénovées et modernisées, atelier et personnel déjà prêts à garantir le meilleur service après-vente à nos clients. Le plus gros de l’investissement est fait, il ne reste plus grand-chose à réaliser, et avec Jaguar, nous sommes les premiers à nous être lancés dans un tel projet au Liban. Nous attendons juste des jours plus cléments pour enfin lancer les ventes des véhicules que nous devrons, pour de vrai cette fois-ci, importer.

Nous avons ouï dire qu’en pleine pandémie de Covid-19 et malgré la crise sociale et économique au Liban, vous avez importé le modèle électrique Jaguar I-Pace. Qu’en est-il réellement et n’était-ce pas prendre un grand risque ?Non, nous n’avons pas vraiment importé le modèle. En réalité, nous n’avons fait que livrer des voitures déjà commandées – avec payement d’un...

commentaires (2)

Ça se paie en dollars ou sacs de farine?

Wlek Sanferlou

15 h 11, le 28 juin 2020

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Commentaires (2)

  • Ça se paie en dollars ou sacs de farine?

    Wlek Sanferlou

    15 h 11, le 28 juin 2020

  • QUELLE HONTE SI DEMAIN LES VOITURES ROULERONT A L,ELECTRIQUE ET LES LAMPES N,ALLUMENT PAS DANS LES MAISONS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 32, le 28 juin 2020

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