Rechercher
Rechercher

Moyen-Orient - Syrie

Le jihadiste Abou Malek el-Tallé, qui a sévi dans le jurd de Ersal, arrêté à Idleb

Jamal Zayniya, de son vrai nom, a été arrêté par Hay'at Tahrir al-Cham (HTC).

Le jihadiste Abou Malek el-Tallé, qui a sévi dans le jurd de Ersal, arrêté à Idleb

Le chef jihadiste Abou Malek el-Tallé, un dissident du réseau el-Qaëda. Photo d'archives tirée du site Zaman al-Wassel

Abou Malek el-Tallé, leader jihadiste syrien dissident d'el-Qaëda, a été arrêté lundi à Idleb en Syrie par Hay'at Tahrir al-Cham (HTC), le principal groupe jihadiste syrien affilé à ce réseau, rapporte l'agence Associated Press ainsi que l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG syrienne anti-régime Assad qui bénéficie d'un large réseau d'informateurs dans le pays.

Jamal Zayniya, de son vrai nom, avait fait défection de HTC le 7 avril 2020, rappelle l'OSDH. "Des sources fiables nous ont informés qu'un groupe de sécurité de Hay'at Tahrir al-Cham a encerclé le domicile d'Abou Malek el-Tallé à Idleb et l'a arrêté, sur ordre de son commandant en chef Abou Mohammad al-Joulani", écrit l'Observatoire syrien.

Pour mémoire

Jurd d'Ersal : Abou Malek el-Tallé livre sa version de l'accord avec le Hezbollah

Abou Malek el-Tallé s'est fait connaître pour avoir commandité l'enlèvement en décembre 2013 de plusieurs religieuses chrétiennes dans le village de Maaloula en Syrie, avant de les libérer en mars 2014, contre d'importantes sommes d'argent, rappelle l'OSDH. Le chef jihadiste s'était également fait connaître au Liban, après avoir organisé l'enlèvement de plusieurs militaires libanais dans la région du jurd de Ersal, à la frontière avec la Syrie, en 2014 également. Après avoir exécuté deux otages, le groupe jihadiste avait libéré les autres contre des prisonniers détenus dans les geôles libanaises. En 2017, le groupe est chassé du jurd de Ersal à l'issue de combats avec le Hezbollah. Les jihadistes avaient finalement conclu un accord avec le parti chiite pour pouvoir s'exfiltrer vers la Syrie.

Abou Malek el-Tallé "est connu pour son opposition aux accords entre la Russie et la Turquie sur la zone de désescalade à Idleb, annoncée en octobre 2018", rappelle l'OSDH. L'Observatoire souligne que son fils avait été tué par des inconnus en octobre 2017, dans le cadre d'un probable règlement de comptes entre rebelles islamistes.

Idleb est le dernier bastion jihadiste en Syrie. La province a fait l'objet d'une offensive de la part du régime Assad et des forces de son allié russe durant trois mois, avant qu'un accord entre Moscou et Ankara ne stoppe cette offensive. Après avoir fait défection de Hay'at Tahrir al-Cham en avril 2020, Abou Malek el-Tallé a mis sur pied son propre groupe jihadiste et s'est rapproché de la formation Hourras ed-Dine, un groupe qui représente la frange la plus extrémiste d'el-Qaëda en Syrie et qui a lui aussi fait défection de HTC, explique Associated Press.

Selon Shaam Network, un collectif d'activistes syriens, Abou Malek el-Tallé et plusieurs anciens responsables de Hay'at Tahrir al-Cham s'opposaient aux récentes prises de positions d'Abou Mohammad al-Joulani.

Les factions jihadistes dans la région d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, ont été la cible de raids aériens du régime syrien, de son allié russe et de la coalition antijihadistes durant ces dernières années, dans ce pays en guerre depuis 2011.

Abou Malek el-Tallé, leader jihadiste syrien dissident d'el-Qaëda, a été arrêté lundi à Idleb en Syrie par Hay'at Tahrir al-Cham (HTC), le principal groupe jihadiste syrien affilé à ce réseau, rapporte l'agence Associated Press ainsi que l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG syrienne anti-régime Assad qui bénéficie d'un large réseau d'informateurs dans le...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut