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Santé - Rapport

La violence contre les enfants tarde à être prévenue dans le monde

Selon le document publié jeudi, un enfant sur deux dans le monde est victime d’actes de violence physique, sexuelle ou psychologique.
La violence contre les enfants tarde à être prévenue dans le monde

Photo Bigstock

Chaque année, un enfant sur deux dans le monde – soit environ un milliard d’enfants – est victime d’actes de violence physique, sexuelle ou psychologique, entraînant des traumatismes, des handicaps et des décès. C’est ce qui ressort du « Rapport de situation 2020 sur la prévention de la violence à l’encontre des enfants dans le monde », publié jeudi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Unicef, l’Unesco, la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU chargée de la question de la violence contre les enfants, et le Partenariat pour l’élimination de la violence.

Ce document est le premier du genre. Il rend compte des progrès accomplis dans 155 pays par rapport au cadre « Inspire », une série de sept stratégies pour prévenir et combattre la violence commise aux enfants. Selon le rapport, tous les pays doivent absolument intensifier leurs efforts pour appliquer ces stratégies. Si la quasi-totalité des pays (88 %) disposent de lois pour protéger les enfants de la violence, celles-ci restent lettre morte dans près de la moitié d’entre eux.

Le rapport comprend les toutes premières estimations mondiales des homicides parmi les enfants de moins de 18 ans. Les estimations précédentes étaient basées sur des données qui englobaient les enfants de 18 ans et de 19 ans. Il ressort de ces nouvelles estimations qu’en 2017, quelque 40 000 enfants ont été victimes d’un homicide.

Bien que la majorité des pays (83 %) disposent de données nationales sur la violence à l’encontre des enfants, 21 % d’entre eux seulement s’en servent pour établir des valeurs de référence et des cibles nationales afin de prévenir et de combattre cette violence. Selon le rapport également, près de 80 % des pays disposent de plans d’action et de politiques à l’échelle nationale, mais un cinquième d’entre eux seulement ont des plans intégralement financés ou des cibles mesurables. « Il est probable que le manque de financement et de professionnels contribue à cette situation et explique la lenteur de la mise en œuvre », commente l’OMS dans un communiqué.

Conséquences de la riposte au Covid-19

Les mesures de confinement et la fermeture des établissements scolaires ont limité les sources habituelles de soutien aux familles et aux personnes (amis, famille élargie, professionnels). Ainsi, les victimes ont encore moins la possibilité de gérer les crises et de réorganiser leur vie quotidienne. Selon le rapport, une forte augmentation du nombre d’appels aux centres d’aide téléphonique aux enfants maltraités et aux victimes de violence du partenaire intime a été constatée. Il en est de même pour les comportements néfastes en ligne, dont le cyberharcèlement, les conduites à risque et l’exploitation sexuelle. Ils ont fortement augmenté, alors que les communautés en ligne, à l’ère du confinement imposé par les gouvernements des différents pays pour lutter contre le Covid-19, étaient devenues essentielles pour que de nombreux enfants continuent à apprendre, à jouer et à bénéficier de soutien.

Dans un communiqué de presse, l’OMS a affirmé qu’avec ses partenaires, elle continuera à collaborer avec les gouvernements dans les pays pour mettre en œuvre l’intégralité des stratégies Inspire. À cet effet, un effort sera déployé pour « renforcer la coordination, en élaborant et en appliquant des plans d’action nationaux, en privilégiant la collecte de données et en renforçant les cadres législatifs », souligne l’agence onusienne. « Une action à l’échelle mondiale s’impose pour que tous les pays puissent bénéficier des soutiens financier et technique nécessaires. Le suivi et l’évaluation sont indispensables pour déterminer dans quelle mesure ces efforts de prévention profitent effectivement à tous ceux qui en ont besoin », conclut-elle.

Source : OMS

Chaque année, un enfant sur deux dans le monde – soit environ un milliard d’enfants – est victime d’actes de violence physique, sexuelle ou psychologique, entraînant des traumatismes, des handicaps et des décès. C’est ce qui ressort du « Rapport de situation 2020 sur la prévention de la violence à l’encontre des enfants dans le monde », publié jeudi par...

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