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Selaata : l'approche du dossier est politique et non scientifique, estime Nada Boustani

Selaata : l'approche du dossier est politique et non scientifique, estime Nada Boustani

La ministre de l’Énergie, Nada Boustani, lors d’une conférence de presse en avril. Photo d'archives DR

L'ancienne ministre de l'Energie Nada Boustani (Courant patriotique libre) a estimé mardi que la polémique causée ces dernières semaines par la décision du gouvernement de construire une centrale électrique à Selaata (Nord), est "politique et non scientifique". 

Lors d'une conférence de presse, Mme Boustani a dénoncé des "inexactitudes" ayant circulé dans les médias ces dernières semaines concernant ce dossier, regrettant que ces erreurs lui ont "directement porté préjudice". "L'approche du dossier de Selaata est politique et non scientifique", a-t-elle souligné, affirmant que les débats proviennent de "certaines formations, dans un but électoral". Elle a estimé que la construction de la centrale de Selaata est "dans l'intérêt des sociétés et industries se trouvant dans la périphérie" du site choisi, ce qui, in fine, répondait à "un intérêt national". 

Alors que ce dossier avait fait l'objet, lundi, d'une conférence de presse du député Antoine Habchi (Forces libanaises), l'ex-ministre a estimé que le seul point positif de cette polémique est que les FL font maintenant publiquement état de leur opposition au choix du site, après une "campagne d'opposition secrète". 

"Conformément au plan pour la réforme du secteur de l'électricité présenté en 2019, établi en coopération avec la Banque mondiale et approuvé par le gouvernement, nous avons besoin de deux centrales qui fonctionnent en parallèle, en plus de la centrale de Deir Ammar 2", a souligné Mme Boustani, justifiant la construction de la centrale de Selaata. Elle a en outre affirmé que la construction de cette centrale n'est pas "une invention" du CPL, mais avait été suggérée par Electricité du Liban (EDL) depuis 1978, ajoutant que cela permettrait de répartir l'approvisionnement en courant sur les réseaux de distribution électrique de tout le pays. Elle a encore affirmé que le site choisi est "le plus adéquat, d'un point de vue technique et environnemental, et le plus économique possible pour le Trésor public". 

Le gouvernement de Hassane Diab a approuvé la construction d’une centrale électrique à Selaata dans le caza de Batroun, fief du chef du Courant patriotique libre fondé par le président Aoun et dirigé par Gebran Bassil, revenant sur une décision antérieure stipulant la seule mise en place des centrales de Zahrani (Liban-Sud) et de Deir Ammar (Akkar). C'est après l'intervention du chef de l'Etat en faveur de la construction de la centrale de Selaata que le gouvernement a approuvé le projet.

Mardi, le député Habchi avait estimé, lors de sa conférence de presse, que le Liban n'a "pas besoin de trois centrales électriques". 

Dans la soirée, ce dernier a dénoncé les "mensonges" de l'ancienne ministre.

L'ancienne ministre de l'Energie Nada Boustani (Courant patriotique libre) a estimé mardi que la polémique causée ces dernières semaines par la décision du gouvernement de construire une centrale électrique à Selaata (Nord), est "politique et non scientifique". Lors d'une conférence de presse, Mme Boustani a dénoncé des "inexactitudes" ayant circulé dans les médias ces dernières...